Un nourrisson en prison arraché à ses parents

nourisson

En France socialiste, on ne rigole pas avec les droits de l’homme, on les viole. Pas de doute que la France Macroniste, ni de droite, ni de gauche mais qui est en réalité et de droite et de gauche reprendra le flambeau et continuera à enfermer des enfants dans les geôles de la République Française, patrie auto-proclamée des droits de l’homme.

Le 10 mai 2017, un ressortissant Afghan est interpellé en gare de Calais. Comme la plupart des migrants présents dans cette région, il ne souhaite absolument pas s’installer en France. Il n’a qu’un seul rêve, rejoindre l’Angleterre. Alors il explique à la police qu’il a fuit son pays en guerre, qu’il a une compagne, une Iranienne, qui elle aussi a fuit son pays, qu’il a une petite fille de 8 mois qui n’a rien demandé à personne et qui voudrait bien entendre autre chose que des bruits de bombes et de bottes. Mais notre police au grand cœur, sous les ordres d’un préfet qui lui, n’a qu’un seul rêve, se placer en tête de la course aux chiffres des expulsions, décide de le placer en rétention avant une expulsion direction l’Afghanistan.

Quoi ? comment ? L’Afghanistan n’est pas un pays sûr ? Il y a une guerre qui dure depuis plus de 30 ans ? On est menacé de mort par les talibans ? Pas pour le préfet en tout cas qui décide de renvoyer le papa dans son pays d’origine, qui plus est, sans sa femme et sa fille.

Après quelques jours, la maman et le bébé rendent visite au papa au centre de rétention. Mais voilà, au terme de la visite, la maman craque et refuse de sortir. Elle ne supporte pas l’idée d’être séparée du père de son enfant, probablement à tout jamais. Ni une ni deux, l’administration décide de l’expulser du centre de rétention… sans son enfant…

En toute illégalité, un bébé de 8 mois est ainsi enfermé avec son père derrière les barbelés du centre de rétention alors que sa maman hurle sa douleur aux portes de la prison.

Devant cette situation intenable, le parquet de Meaux décide… tenez vous bien…

  1. D’interpeller la maman et de la mettre en garde-à-vue pour trouble à l’ordre public
  2. D’arracher le bébé à ses parents et de le placer en famille d’accueil

Non, vous ne rêvez pas. Elle est pas belle la France ? Vous ne trouvez pas que ce pays est un modèle d’humanité et de grandeur ? Qu’elle mérite parfaitement son label international de “pays des droits de l’homme” ? Moi non plus.

C’était pourtant une des promesses de Hollande. Promis, juré, moi président, il n’y aura plus d’enfants dans les centres de rétention. Comme pour le chômage et pour à peu près tout le reste, il a fait exactement le contraire de ce qu’il avait promis. En 2015, une centaine d’enfants a été enfermée dans les centres de rétention, en violation du droit international.

En juillet 2016, la France a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui a rendu 5 arrêts rappelant que notre beau pays qui se targue d’être la patrie des droits de l’homme n’est en tout cas pas celui des droits de l’enfant.

En enfermant ainsi des enfants, la France viole l’article 3 (interdiction des traitements inhumains et dégradants), l’article 5 (droit à la liberté et à la sureté) ainsi que l’article 8 (droit au respect de la vie familiale) de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. (*)

Mais tout comme la Corée du Nord et les résolutions de l’ONU, la France se tamponne des résolutions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. En septembre 2016, soit quelques semaines après avoir été condamnée, c’était un autre bébé de 8 mois qui était enfermé. En février 2017, c’était un nourrisson de 4 mois, lui aussi Afghan.

Qu’on expulse des étrangers en situation irrégulière est une chose. Qu’on renvoie des demandeurs d’asile dans des pays en guerre et qu’on emprisonne des nourrissons dans des centres de rétention avant de les arracher à leur famille en est une autre. La France qui passe son temps à donner des leçons de morale au monde entier se conduit de plus en plus comme une dictature impitoyable qui n’hésite pas à violer les conventions internationales et à infliger des traitements inhumains et dégradants à des enfants.

Il y a quelques jours encore, tous les médias, toute la classe politique, tout le système nous ordonnait de voter Macron pour préserver un soit-disant idéal républicain.

Une idéal républicain qui au nom de la lutte contre l’immigration inflige des violences insoutenables à des enfants dont le seul tort est d’être né de parents étrangers ?

Un idéal républicain qui fait de la France la honte de l’Europe en raison de ses violations répétées des Droits de l’Homme ?

Ce comportement et cette hypocrisie sont insupportables.

> le blog de Philippe Alain

(*) http://www.cncdh.fr/sites/default/files/popov_c._france_.pdf

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