Théorie du gender : bienvenue dans Le Meilleur des Mondes

Tribune libre de Myriam Picard* pour Nouvelles de France

Le Club des Hystériques a encore frappé. Par on ne sait quelle machination bureaucratique, les idéologues du gender ont atteint la rue de Grenelle. Et nous voilà avec une magnifique nouvelle réforme de l’enseignement sur les bras.

Les chères têtes blondes ne risquent pas d’en être bien affectées, tant le décervelage accompli par l’Education Nationale, la télévision et le Club des Loisirs aura été efficace. Les petites filles étaient déjà sommées de ne pas jouer à la dînette, activité hautement sexiste et discriminatoire qui les aurait inéluctablement menées à un esclavage domestique indigne d’un XXIème siècle dont on sait combien il est « éclairé ». Les petits garçons se cachaient au fond du jardin pour se bastonner tranquillement à coup d’épée de plastique, sentant obscurément que pistolet à billes, lance-pierres et autres armements lourds appartiennent à un honteux âge de pierre, une époque sombre et indigne où l’on envoyait les jeunots se frotter à la virilité dans les casernes et où ils devaient chasser le mammouth pour la survie du foyer. 

On sait ce que cela a donné. Un simple trajet en métro, à l’heure où collèges et lycées libèrent leurs « apprentis citoyens », suffit à nous montrer l’étendue des dégâts. Garçons lavettisés jusqu’au trognon, pomponnés à faire rougir d’envie une cocotte de Feydeau, la mèche délicatement lissée barrant un front vide, la ceinture de leur jean flirtant avec leurs genoux, l’épaule tombante et le bras maigrichon, chihuahuas délicats peinant à courir après leur bus, empêtrés dans leurs élégantes loques Diesel. Et l’on plaindrait presque le Che, qui souvent fleurit sur leur torse creux, de subir une telle promiscuité avec le vide et la mollesse.

Dix ans plus tard, voilà des générations d’ « hommes » chez qui l’art de se faire marcher sur les pieds, intimider ou écraser est un sport quotidien. Ils mettent dix ans à proposer à leur compagne de les épouser, tremblent d’angoisse quand ces dernières évoquent le divorce devant un slip abandonné au bas du lit et acceptent passivement tout ce que leur patron, l’Etat ou leurs gamins leur imposent d’injuste, d’absurde ou d’inacceptable.

Les pauvres n’y sont pour rien. On leur a tellement expliqué qu’ils étaient d’ignobles machos obsédés par leur phallus, on les a tellement bassinés avec l’idée que le corps de la femme n’appartenait qu’à elle, mais qu’un enfant, selon les circonstances, pouvait leur passer sous le nez – via des avortements décidés en solo – ou leur être fait dans le dos, qu’ils ont oublié les temps joyeux où on leur foutait la paix et où on ne les contraignait pas à rechercher, dans le tréfonds de leur inconscient, leur envie de violence ou leur narcissisme légendaire.

Avec l’enseignement du gender, nous allons encore plus loin. Foin des différences, foin de la sexualité inscrite au cœur de nos aisselles et de nos tripes. L’homme et la femme sont désormais des mutants comme les autres, produits lissés, aseptisés, idéal d’un monde sans frontières, sans racines, sans odeurs et, si possible, sans cerveaux. Bonjour le cortège de réformes qui suivra, et vive les mères porteuses, le “mariage” des homosexuels, les échanges de spermatozoïdes et d’ovules, le bal indifférencié des hommes et des femmes réduits à changer de sexe de temps en temps pour éprouver – enfin ! – quelque frisson…

Avec l’introduction de l’idéologie du gender dans les programmes scolaires, il y a au moins une profession qui va être contente : les psys. Voilà de quoi assurer leur subsistance pendant des siècles, plus quelques résidences secondaires et les études du fiston à HEC. Le gender, c’est perturber plus pour gagner plus : la consommation d’antidépresseurs, de thérapies et de fumette va être multipliée par mille. Bienvenue dans Le Meilleur des Mondes.

*Myriam Picard est journaliste, membre du Comité de rédaction de Riposte Laïque

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9 Comments

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  • Nastassia Taillet , 16 juin 2011 @ 15 h 49 min

    Bonjour, je trouve cet article intéressant et je comprends qu’il faille employer un choc des mots pour contrer l’aberration de la théorie du gender que ce ministre souhaite introduire au programme de SVT… J’ai par ailleurs signé la pétition. Toutefois je le trouve malgré cela assez extremiste, à titre personnel je prône simplement le respect, de l’homme envers la femme, et de la femme envers l’homme. Sans en faire trois tonnes non plus… L’idée n’est pas de tomber dans l’autre extrême. Il y a eu des évolutions qui ont été incontestablement les bienvenues dans une société où le statut de la femme n’était (il n’y a encore pas si longtemps) franchement pas le plus sympa…! Il est à mon sens important de remettre les choses à leur place, en appelant un chat un chat, en disant les choses telles qu’elles sont et en assumant ses valeurs, mais sans pour autant tomber dans une espèce de “fascisme” (guillemets car je sais que j’exagère, mais tout de même… un aveugle ne peut en guider un autre) où finalement y en a pas un pour relever l’autre. J’espère que je me suis fait comprendre car mon message est un peu long alors qu’il veut dire quelque chose de très simple.

  • Eric Martin , 16 juin 2011 @ 17 h 30 min

    Sans aborder le fond des propos de Myriam Picard, je vous ferais remarquer qu’avoir une opinion tranchée sur un sujet, surtout dans le sens conservateur – mais pas seulement, est aujourd’hui perçu comme un signe d’extrémisme. Quand on vous interroge, il faut répondre au pire : “d’un certain côté, je suis contre, d’un autre, je suis pour.” et préciser : “Attention, j’ai plein d’amis…” ou “Je ne m’attaque pas aux personnes…”. Myriam a son opinion, tranché et, de mon point de vue, une excellente et acerbe plume qui ne s’accorderai pas avec un fond tiède. Qu’en pensez-vous ?

  • diego , 17 juin 2011 @ 18 h 54 min

    Les américains nous abreuvent de leurs saloperies. Moi qui vit en Amérique du Sud, je vois toutes les cochonneries que déversent sur ce continent les américains via Hollywood, présentant la drogue , l’homo sexualité comme des choses banales et normales. Or ces séries ou films sont surtout vu par des jeunes, donc malléables. Il ne faut pas s’étonner après cela que toutes ces théories ou coutume exemple la gay pride envahissent l’Europe, portées par le mondialisme et relayées des médias gauchos/bobos/salonnards.

  • Adélie , 19 juin 2011 @ 18 h 53 min

    Bonsoir,

    On voit que le formatage est bien en place : extrémiste, fascisme…..Connaissez-vous vraiment le sens de ces mots ? J’en doute…

  • Rita Pitton , 20 juin 2011 @ 7 h 41 min

    On a bien compris ce que tu veux nous dire Nastassia et tu as raison .
    En effet opposons nous de toutes nos forces à cette théorie RENVERSANTE du GENDER mais conservons tout ce qui a été fait pour élever le statut de la femme.
    Le sexe masculin et le sexe féminin , le mariage hétérosexuel ne sont pas des formatages sociétaux mais relèvent de l’ordre NATUREL DIVIN.
    Ne laissons pas ces fous renverser le monde .Amen

  • Rita Pitton , 20 juin 2011 @ 20 h 19 min

    Mais où sont les 5 commentaires ????????????????
    Je ne trouve que celui de Nastassia .

  • LuC83 , 24 juin 2011 @ 13 h 21 min

    Merci a Myriam Picard d;avoir reagi
    Quelle inculture crasse, tout étudiant en biologie/évolution sait parfaitement que les dimorphismes sexuels sont issus de l’Évolution biologique
    Les espèces vivantes (exemple quasi unique : les poissons) ou le sexe n’est pas deja fixé a la naissance (on parle alors d’hermaphrodisme primaire ontogénique) sont biologiquement des hermaphrodites soit simultanés ( synchrones) soit successifs (séquentiels).
    Ce n’est bien évidemment pas le cas chez les mammifères (en particulier homo sapiens sapiens) chez qui la présence simultanée des deux tyopes de gametes (ovaires testicules) reste rarissime (estimée a 1/100.000 environ).
    Toutes ces élucubrations fumeuses de psy et autres charlatans n’ont pas a être enseignées a nos enfants, l’étape suivante étant peut être l’enseignement de l’astrologie puis du créationisme?
    Quelle honte, quelle inculture scientifique de la part des responsables de l’éducation nationale d’imposer l’enseignement officiel (dans que but) de telles calembredaines (dignes de la plus ignare des sectes)
    Apprenez plutôt a nos enfants les Mathématiques, la Physique, la Biologie , l’Informatique faites leur découvrir Stephen Jay GOULD par exemple et renvoyez a leurs chères (pour nos impôts) études ces psy parasites et malfaisants.
    Le dimorphisne sexuel est une conséquence évolutive dans les branches du vivant qui sont passées a la reproduction sexuée.

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