Dissidents de toutes tendances, unissez-vous !

La diabolisation est l’arme absolue des chiens de garde du système mondial dominant. Tout ce qui n’est pas politiquement correct est média-diabolisé.

Contrairement à ce que le système cherche à faire croire ce n’est pas le fait de commettre des erreurs ou des maladresses qui conduit un homme à s’exposer à la diabolisation : c’est le courage et la lucidité.

C’est le courage et la lucidité (et non la maladresse) qui exposent à la diabolisation

Or, par une singulière perversion de l’esprit public, c’est la victime d’une campagne de diabolisation que l’opinion traite en coupable.

Quand, en 1966, De Gaulle fait sortir la France de l’OTAN, « l’ingrat », « l’irresponsable » est diabolisé. Il l’est à nouveau en 1967 lorsqu’il refuse de soutenir Israël dans la Guerre des Six Jours : une diabolisation que l’ancien chef de la France Libre paiera au prix fort en 1968 et 1969.

Quand, en1968, Enoch Powell, espoir du parti conservateur britannique issu de Cambridge, dénonce dans un discours brillant les dangers de l’immigration, il ne « dérape » pas, il est lucide. Une lucidité qui ruinera ses ambitions légitimes.

Lorsque Benoît XVI prononce un grand discours à Ratisbonne, il remplit, en conscience, son magistère tout comme quand il ouvre les bras de Rome aux défenseurs de la tradition catholique. Mais c’est cela qui lui vaut l’attaque des « loups » médiatiques.

Quant aux mauvaises images de Christine Boutin et de Christian Vanneste, elles ne sont pas le produit d’ « erreurs de communication », comme des esprits irréfléchis pourraient le penser, mais de prises de position précoces, exposées et courageuses contre la dénaturation du mariage.

Et il faut être bien naïf pour croire que Jean-Marie Le Pen a dû sa diabolisation à ses déclarations sur le « détail » : son analyse lucide de l’immigration (1983), son engagement contre les guerres américaines (1990), ses critiques du Traité de Maastricht (1992) et du libre-échange mondialiste (1993) suffisent largement à expliquer son statut de paria médiatique. En politique, il n’est jamais bon d’avoir raison trop tôt !

La fonction de la diabolisation est simple, simplissime même : interdire les propos et les actions jugées politiquement incorrectes par les dominants.

La fonction de la diabolisation : paralyser, dénigrer, censurer, isoler, diviser

Comme une bombe à fragmentation la diabolisation agit de façon multiple pour :

– Paralyser celui qui en est victime dans l’espoir de lui interdire la répétition de propos politiquement incorrects pour protéger la bien pensance ;

– Dénigrer l’auteur de propos jugés mal sonnants pour en minimiser la portée ;

– Et légitimer l’occultation progressive du dissident et censurer l’expression de ses convictions.

Comme la peine de mort pour les criminels, la diabolisation a aussi une fonction de dissuasion ; de dissuasion de la dissidence dont elle souligne le coût exorbitant.

La diabolisation suivie du silence et de l’isolement débouche enfin sur la mise en quarantaine du dissident : c’est le fameux « cordon sanitaire ».

La diabolisation est aussi un élément clé de division des adversaires du régime : chaque opposant vivant dans la crainte d’être contaminé par le voisin.

Sortir du piège de la diabolisation : résister, contourner, jouer solidaire

Il faut sortir du piège de la diabolisation en adoptant une stratégie courageuse et intelligente.

D’abord, en résistant. En résistant à la tyrannie du politiquement correct et en refusant les logiques de la diabolisation. Bien se convaincre et bien convaincre – les exemples historiques sont nombreux – que c’est souvent le diabolisé qui est dans le vrai. En leur temps Jeanne d’Arc (« une sorcière »), Galilée (« un hérétique ») ou Soljenitsyne (« un houligan ») furent diabolisés.

Ensuite, en faisant face aux vents contraires : ne pas hésiter à avoir un préjugé pour le diabolisé contre les diabolisateurs, ces chiens de garde du système.

Enfin, en contournant les grands organes médiatiques de diabolisation par la pratique et la culture de la réinformation, le recours aux médias alternatifs sur Internet et les réseaux sociaux. Ce qui était impossible hier devient de plus en plus facile aujourd’hui : la preuve, le président Assad est en train d’échapper au sort de Milosevic et de Saddam Hussein.

Reste un point essentiel : apprendre aux dissidents à jouer solidaire, à se respecter les uns les autres. En tout cas à éviter de se tirer dans le dos. Ou de se balancer à la police de la pensée.

Jouer solidaire : ne pas accuser l’autre d’être « xénophobe », « homophobe », « ringard » ou « réac »

Chacun a ses préférences dans l’expression de ses convictions et ses méthodes d’action.

On peut privilégier la lutte contre l’immigration et la défense de l’identité nationale ou bien préférer l’engagement pour la souveraineté, le protectionnisme économique et la défense de la langue française, ou encore mettre au premier plan de sa militance le combat pour les valeurs, la défense de la vie et de la famille. À une condition, que nul n’accuse l’autre d’être « raciste », « xénophobe », « ringard », « réac » ou « homophobe ».

De même chacun est libre de choisir sa forme d’action : voter, réinformer, militer dans un parti politique, porter sa parole dans une assemblée, ou bien aller dans la rue pour manifester, conduire des actions symboliques, faire entendre aux ministres et aux oligarques ses convictions, ou bien entrer dans la résistance passive ou active. « Chaque Philoctète sait que sans son arc et ses flèches Troie ne sera pas conquise. »

Chaque action a sa légitimité. Chacun doit respecter l’action des autres, qu’il soit militant politique, veilleur, sentinelle debout, hommen ou activiste identitaire. En France, comme hier en Irlande ou en Inde, la résistance nationale et civilisationnelle est appelée à prendre des formes différentes et complémentaires.

Diaboliser le voisin, ce n’est pas se dédiaboliser, c’est renforcer sa propre diabolisation

Il faut se garder du piège de la division fondée sur le refus de comprendre et d’accepter ce que fait son voisin selon la logique suivante : celui qui en fait moins (ou qui agit autrement que moi) est un « lâche ». Celui qui en fait plus que moi (ou choisit des formes d’action plus spectaculaires) est un « extrémiste ». Penser cela c’est permettre au système de saucissonner ses opposants. Il ne faut pas entrer dans ce jeu.

Il est crucial de ne pas contribuer à la diabolisation des autres ou de ses voisins. Certains se croient malins en pensant qu’en contribuant à diaboliser autrui ils se dédiaboliseront à peu de frais. Quelle erreur ! Hurler avec les loups n’est pas seulement moralement minable c’est surtout stupide car cela contribue à renforcer la diabolisation en général et, par contagion, sa propre diabolisation. C’est aussi permettre à l’adversaire d’appliquer la technique du salami : couper et manger une tranche puis… passer à la suivante.

Il faut juger les autres sur ce qu’ils sont, sur ce qu’ils font, sur ce qu’ils disent, non sur la caricature qu’en donnent leurs adversaires. Appliquons la présomption d’innocence, ne participons pas au lynchage des diabolisés sur des on-dit.

Les dissidents de l’identité nationale et civilisationnelle n’ont qu’un seul adversaire : les tenants du politiquement correct et de l’idéologie unique qui veulent abolir toutes les frontières, frontières physiques des nations et des peuples, frontières morales que sont les traditions.

Bref, il faut jouer solidaire ! Dissidents de toute tendance, unissez-vous !

> Jean-Yves Le Gallou est le président-fondateur de la Fondation Polémia.

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36 Comments

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  • Frédérique , 17 octobre 2013 @ 14 h 22 min

    V_Parlier

    L’idée n’est pas de s’allier avec tout le monde, mais de définir l’ennemi principal, commun à plusieurs tendances et de faire acte de non-agression avec elles, même si on est pas d’accord sur les autres sujets.
    Tout dépend du danger, si la planète est menacée d’extinction par des extra-terrestres, l’union des libertariens, souverainistes, communautaristes, et mélenchistes ne sera pas une hérésie vu que l’ennemi deviendra commun et le danger (la mort de tous les êtres humains) plus important que des histoires d’économie ou de société. :)
    Ici, en l’occurrence, il s’agit de faire l’union de toutes les tendances qui veulent sauvegarder les nations contre ceux qui veulent les détruire au profit d’un monde unipolaire.
    Dans votre exemple, les souverainistes y sont effectivement bien seuls puisque côté mondialistes on trouve, les libertariens qui refusent l’état, les communautaristes pour qui seules les frontières de leurs communautés comptent, mettant en danger celles de la nation et les mélenchistes qui finissent toujours par se rallier aux partis mondialistes que sont le PS et les verts, mais il n’y a pas qu’eux, heureusement.

  • Frédérique , 17 octobre 2013 @ 15 h 25 min

    @Paul Itique

    On ne stigmatise pas les électeurs de l’UMP, on essaie de leur faire comprendre qu’il faut regarder plus haut que le seul problème du mariage pour tous.
    Si les électeurs UMP sont des gens honnêtes et sincères, il n’en est pas de même pour les cadres dirigeants de ce parti tous adhérents, non pas à une Europe de la paix et de la prospérité, mais à un mondialisme destructeur des nations. Quand on vote UMP, on vote pour ce mondialisme et quand on vote pour le mondialisme, on vote pour la destruction des nations par l’immigration, le remplacement de la population, la dénaturalisation du mariage et de la famille…
    Si on arrive à conserver notre pays et ses traditions, par la suite et par les urnes, la majorité aura toujours le choix entre plusieurs politiques économiques et sociales proposées par les différents partis, c’est la démocratie. Si on n’y arrive pas, ni les uns, ni les autres n’auront plus jamais ce choix, car le mondialisme, c’est à court terme, la domination des oligarques sur les peuples et la fin de la démocratie.
    Même si on est d’accord sur l’aberration que représente le mariage homo et sur les dangers qui en découlent, même si on en vient à manifester ensemble notre désapprobation sur ce sujet, il faut savoir pour la suite et sur d’autres sujets et pour ne pas s’en étonner, que les souverainistes, les nationalistes, les identitaires et tous les autres partis qui se battent pour retrouver l’indépendance de la nation, ne pourront pas être du même côté que les électeurs de l’UMP qui, eux, votent pour un parti opposé à cette indépendance et donc par répercussion favorable au mariage homo.

  • patrhaut , 17 octobre 2013 @ 15 h 27 min

    Excellent ! J’en connais beaucoup qui doivent se sentir concernés. Moi, le premier…

    PS et NB (pour encore une fois!) : Galilée, ça fait justement partie de la diabolisation de la religion catholique orchestrée par les tenants de la bien-pensance !

  • La Mésange , 17 octobre 2013 @ 15 h 28 min

    C’était bien jusqu’à Galilée…et là, dommage, ça fiche tout par terre, parce que Galilée, pour le coup, était réellement, objectivement un hérétique !

  • François Desvignes , 17 octobre 2013 @ 16 h 13 min

    L’attaque étant la meilleure défense, je propose avant de s’unir d’apprendre à frapper : fort.

    au lieu, en fait de défense, de s’excuser de penser et d’édulcorer sa pensée.

    S’unir pour miauler ne sert à rien sauf à se grouper pour faciliter notre génocide.

    Répondez à la démagogie, la calomnie et l’injustice par la mise en accusation publique, la vérité hurlée, l’anathème.

    Par exemple, que vous accepterez que les socialistes vous donnent des leçons de morale quand ils auront reconnu qu’ils sont les pères et les artisans du colonialisme le plus sanguinaire, et que 90% de leurs apparatchiks ont voté les pleins pouvoirs à Pétain, qu’ils sont les inventeurs du vel d’hiv, et que Jospin père et tout l’encadrement de la gauche étaient dans la collaboration et la persécution des juifs jusqu’au cou.Que de ce point de vue, la SFIO, sa fille le PS, sont des associations criminelles d’habitude, les dignes héritières des massacres de vendée qu’elles revendiquent, ennemis des français par christophobie, méprisante du peuple par arrogance de classe.

    Par exemple, qu’Allah est le sobriquet de Satan que Mahomet est son Prophète et cette vérité révélée, puisque révélée, à partir de maintenant, tous ceux qui continuent d’apporter leur soutien ou leur neutraluté bienveillante à ces deux criminels, criminels eux-mêmes ils sont, et ennemis du genre humain et de la France : nous demandons l’interdiction de l’islam et du Coran, au même titre que de mein kampf, pour les mêmes raisons, sur tout le territoire national et la déchéance de la nationalité française à tous ceux qui n’auront pas désislamiser leur nom et prénom, le seul maintien de l’islamisation de leur patronyme étant en soi le démenti militant de leur naturalisation.

    Par exemple encore et enfin, nous ne demandons pas l’immigration zéro mais la remigration à 100 % car si Dieu a donné à chaque peuple un territoire qui assurera sa subsistance et construira son identité, alors chaque peuple a droit par l’intégrité de son territoire à l’intégrité de son identité , sacrée, inviolable et inmétissable, comme son territoire est sacré, inviolable et indivisible.

    Aussi, nous ne mourrons pas d’être désunis, car unis nous l’avons toujours été.

    Nous mourrons de chuchotter en fait de hurler, de nous excuser en fait de protester.

    Chez les meilleurs d’entre nous, c’est notre politesse qui nous tue ; chez les moins bons, c’est la tiédeur qui nous anhilie.

    Que les meilleurs deviennent outranciers, et les moins bons brûlants : ce sont nos excès , gages de notre sincèrité , qui nous donneront la victoire.

    Dieu vomit les tièdes !
    Et nous, Ses Fils, à Son exemple, également !

    .

  • Auditeur Libre , 17 octobre 2013 @ 17 h 10 min

    Pouvez-vous, s’il vous plaît, nous préciser quelle est cette “somme connue” et qui sont les “spécialistes” que vous invoquez, merci ?

    Concernant Galilée, M. Gallou a utilisé un raccourci de langage adapté à une brève illustration par 3 cas, les subtilités à l’égard du seul Galilée dépassant évidemment son propos.
    Il n’en reste pas moins que Galilée a bien été condamné en 1633 par une juridiction théocratique. Toutefois il est exact que son traitement personnel fut exclusif de toute mauvaise manière comme le cachot et a fortiori la torture. Il eut plus de chance que le malheureux Giordano Bruno condamné à crémation publique à Rome en l’an 1600 !
    C’est le même cardinal inquisiteur Robert Bellarmin qui poussa l’intellectuel Bruno au bûcher puis plus tard en sens inverse minimisa les charges contre Galilée. En effet, dès mars 1611 plusieurs savants du Collège romain furent saisis par Bellarmin sur la valeur des découvertes de la nouvelle astronomie optique. Le 24 avril sous la direction du père Clavius (qui avait participé activement à la réforme grégorienne du calendrier), les savants catholiques confirmèrent point par point toutes les observations de Galilée. Puis Galilée vint de Bologne à Rome faire une séance de TP avec sa lunette aux jésuites du Collège. Chaleureusement fêté lors de cette tournée romaine, il devint de suite le 6ème membre de l’Accademia dei Lincei.
    “Mais les péripatéticiens n’avaient pas désarmé, bien au contraire, et, du côté du mouvement de la Terre [rotation diurne], rien n’était réglé”.
    Autrement dit les ecclésiastiques compétents avaient validé les apports de Galilée qui favorisaient la vieille hypothèse géocentrique s’agissant de la cosmologie du mouvement annuel relatif entre Terre et Soleil. C’est la faction politique et somme toute totalitaire du vatican qui s’acharna et voulut faire du Professeur à l’Université de Bologne un condamné pour l’exemple.

    S’agissant du contenu canonique (juridique) de la nature ou non de la poursuite pour “hérésie”, ce n’est pas en ce terme qu’intervint la condamnation tout de même infamante de 1633 un an après la publication en italien de son “Dialogue sur les systèmes du Monde”.
    Dans un “Galilée hérétique”, Pietro Redondi soutient une thèse (controversée) selon laquelle le procès de 1633 n’aurait été qu’un trompe-l’oeil, une diversion orchestrée par Bellarmin et Barberini (Urbain VIII) pour sauver Galilée d’une accusation très grave en vraie hérésie à cause de ses théories atomistes.

    Le terme employé par M. Gallou est à la fois inexact selon les minutes du procès qui eut lieu mais convenable pour exprimer le climat mental accusatoire dont Galilée fut la victime innocente.
    En effet s’agissant de la question des preuves scientifiques, et qui plus est sur une question de relativité du mouvement, aussi bien la défense galiléenne que l’accusation inquisitoriale ne disposaient d’un faisceau suffisamment convergent du moins inattaquable. les coperniciens avançaient de fortes présomptions mais les preuves directes des deux mouvements diurne et annuel ne vinrent que plus tard (on peut penser au pendule de Foucault plus d’un siècle avant les satellites…). D’une certaine façon le traditionaliste cultivé Bellarmin n’avait pas tort complètement, pour autant la condamnation de Galilée ne peut nullement se justifier selon nos critères du Droit.

    Car c’était bien à l’accusation de produire la preuve et non la défense !!!

    Mes sources s’appuient essentiellement sur la publication en 1992 d’une étude de 350 pages par un Pr de l’Université de Nantes, docteur en mathématiques, ancien Elève de l’Ecole Normale Supérieure de S-Cloud.

  • Auditeur Libre , 17 octobre 2013 @ 17 h 14 min

    Lapsus linguae :
    il faut rectifier “vieille hypothèse HELIOCENTRIQUE” et non pas ‘géocentrique’, bien sûr.

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