Exclusif : Thierry Meyssan s’invite dans la polémique sur la déportation des homosexuels

Nouvelles de France s’est procuré un courriel envoyé par Thierry Meyssan au député UMP Christian Vanneste. “Vous avez raison”, lui explique le président-fondateur du Réseau Voltaire, homosexuel militant bien connu dans les années 90 :

Monsieur le député,

J’ai appris la polémique que vous avez provoquée. Il se trouve que vous avez raison : il n’y a aucune trace de déportation des homosexuels en France, alors que les faits ont été établis en Allemagne et en Autriche.

J’ai fondé jadis l’association Mémorial de la déportation homosexuelle après avoir découvert le cas de M. Pierre Seel. J’ai mené campagne pour qu’il puisse faire valoir ses droits. J’ai obtenu la modification par décret du Secrétaire d’État aux Anciens combattants des conditions d’attribution de pension. Cependant, au moment de remplir son dossier, je me suis trouvé face à l’impossibilité de réunir les pièces nécessaires et j’ai finalement dû admettre que le témoignage de ce Monsieur était un faux. En définitive, en écoutant ses déclarations enregistrées à des dates différentes, j’ai pu constater qu’il avait progressivement fabriqué son histoire.

J’ai alors demandé à mon ami Henri Caillavet, qui présidait la CNIL, de diligenter des recherches pour vérifier si la déportation des homosexuels avait eu lieu en France. Il s’est avéré qu’aucun fichier n’avait été établi sur ce sujet. Il n’y avait donc jamais eu de politique de déportation des homosexuels en France, même si on ne peut exclure des cas isolés de personnes victimes des préjugés de l’époque. Allant plus avant dans mes recherches, je suis arrivé à la conviction que ce crime n’a existé de manière organisée que dans des territoires du Reich, mais probablement pas en Alsace-Moselle bien que cette région française ait été annexée.

Je porte ces éléments à votre connaissance par souci de clarification du débat public.

Veuillez agréer, Monsieur le député, l’expression de mes salutation républicaines.

Thierry Meyssan

Photo : Réseau Voltaire.

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7 Comments

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  • Robert , 18 février 2012 @ 22 h 21 min

    Et voilà Meyssan, le diffamateur de prêtres, qui assisté par son copain franc mac Caillavet joue le justicier de l’histoire.
    Non, désolé, quoi qu’on pense, son point de vue n’est pas celui d’un honnête homme.
    Même si je soutiens Vanneste, je pense que d’être soutenu par un tel zozo, maintenant recyclé dans le complotisme pro-Assad, n’est pas vraiment un cadeau.

  • Courouve , 19 février 2012 @ 11 h 56 min

    Ayant publié plusieurs travaux sur l’histoire de l’homosexualité, dont le “Vocabulaire de l’homosexualité masculine” (Paris : Payot, 1985), je dois dire que je n’ai jamais rencontré d’éléments permettant de conclure à une déportation d’homosexuels à partir de la France.

    L’histoire, et plus généralement la connaissance, sont-elles désormais solubles dans l’électoralisme ? Réponse le 22 février du bureau de l’UMP, en espérant qu’il reviendra à cette raison (le “logos” grec) qui est une des valeurs de la civilisation occidentale. Cependant, les trois plus hauts dignitaires de ce parti, Sarkozy, Fillon et Copé, ayant pris le député Vanneste comme bouc émissaire, j’en doute.

    Nous avons hélas, avec cet épisode, une nouvelle confirmation de la faute que fut l’adoption de la loi Gayssot par la majorité socialiste en juillet 1990 ; texte rejeté trois fois par le Sénat, quand même. Depuis, cet esprit totalitaire d’inquisition et d’intolérance, cette “Gayssot attitude”, se sont répandus dans notre pays, notamment grâce aux médias qui sont à 90 % de gauche, répandus y compris donc dans la haute direction de l’UMP.

    J’ai obtenu du site nouvelobs.com le retrait, dans l’article de Celine Rastello, des mots “déjà condamné à ce sujet”, retrait indispensable puisque Christian Vanneste fut “blanchi” en cassation (cassation sans renvoi du 12 novembre 2008 de l’arrêt de la Cour d’appel de Douai) du délit d’injures publiques.

    Le Nouvel Obs s’était déjà signalé, il y a environ deux ans, par le truquage du texte d’une proposition de loi de C. V. sur la dissimulation du visage dans les lieux publics (remplacement d’ “identité” par “identité sexuelle”)). Le faussaire était alors Jérôme Hourdeaux. D’une manière générale, ce genre d’indignation est souvent précédé de déformation (il en fut ainsi dans le cas Sevran, le faussaire étant alors Lionel Paoli de Nice-Matin).

    Cette nouvelle crise de la liberté d’expression devrait alerter tous les républicains.

  • Petrus Angel , 19 février 2012 @ 17 h 40 min

    en complément du ocurrier de Thierry Meyssan, un article de 2005 de Bertrand Renouvin, à l’occasion d’un téléfilm.

    MANIPULATION DE MEMOIRE
    Une chaîne de service public a diffusé, le lundi 7 mars, un téléfilm qui accrédite une série de mensonges sur la déportation de citoyens français en raison de leur homosexualité.
    France 2 s’est rendue complice d’une opération de propagande. Cette opération est particulièrement répugnante puisqu’elle porte sur la déportation. Le scandale est d’autant plus grand que le milieu médiatique et deux magazines très lus ont participé à cette manipulation de mémoire.
    La suite est ici : http://petrus.angel.over-blog.com/article-sur-la-deportation-des-homosexuels-99434853.html

  • diego , 19 février 2012 @ 18 h 16 min

    France 2 comme toutes les chaines du service dit public se livre à la désinformation, au matraquage des idées gauchistes systématique et à la lobotomisation des esprits. Ceci n’est pas nouveau et Bertrand Renouvin me semble bien naïf si il le découvre maintenant.

  • Alain , 20 février 2012 @ 1 h 50 min

    Thierry Meyssan est un journaliste indépendant. Il ne se prostitue pas auprès des grands média ni ne participe à la désinformation organisée qui nous a conduit où nous sommes. Un pays sous casi dictature de lois mémorielles, des banques et des multi-nationales.

  • Robert , 20 février 2012 @ 13 h 36 min

    Alain,
    On ne ne doit pas parler de la même personne, son journal de délation anti-catholique “Réseau Voltaire”, ses attitudes mensongères dont j’ai été témoin à l’égard du père Daniel Ange qu’il a accusé publiquement avec la complicité du technicien et probablement de l’animateur de pédophilie. Il a été condamné pour diffamation, mais le soupçon dans ce domaine demeure toujours.
    Son engagement maçonnique était d’ailleurs cohérent dans cette haine.
    S’il a changé, tant mieux pour lui, mais vu ce que je lis de sa part, je pense simplement qu’il changé de point de fixation de sa haine personnelle.
    Mais je peux me tromper sur le présent, concernant les accusations passées, elles sont incontestables.

  • Marti Christian , 21 février 2012 @ 16 h 01 min

    Le témoignage de Thierry Meyssan m’a laissé d’abord perplexe, car on ne l’attendait pas là, et ses déclarations et prises de position sont trop souvent outrageuses. Toutefois, lui qui est un défenseur des “droits” des homosexuels, fait ces mises au point sur la question de la déportation des homosexuels depuis la France depuis assez longtemps et avec persévérance.
    Il faut reconnaître que pour quelqu’un qui militait pour une institutionnalisation de la mémoire des déportés homosexuels, il est louable qu’il se soit rallié à ce qui lui est apparu incontestable à savoir que ça n’avait pas concerné les pays hors du Reich,et notamment à la France. Il a été amené à reconnaître infondée l’histoire de Pierre Seel, qui est encore l’icône et la première preuve invoquée par les tenants de la “légende”; il a vu que son histoire de déportation pour motif d’homosexualité était incohérente (en outre elle n’aurait pas constitué l’exemple d’une déportation effectuée depuis la France).
    Dans une interview à IBNews (journal Gay) en avril 2002, et sur le site du réseau Voltaire également et de façon développée en 1997, Meyssan a déjà fait l’ensemble de ces rectifications.
    Qu’il intervienne aujourd’hui en faveur d’un adversaire idéologique est à son honneur.

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