Béatrice Bourges : «Nous ne nous laisserons pas faire et nous manifesterons tous sur les Champs-Élysées le 24 mars»

Alors que le Gouvernement continue à être sourd face aux arguments des défenseurs du mariage, Nouvelles de France a rencontré Béatrice Bourges, porte-parole du Collectif pour l’enfant et de la Manif pour Tous.

Comment réagissez-vous au communiqué de la Préfecture de police qui prétend qu’une manifestation sur les Champs n’est pas possible en raison du risque de troubles à l’ordre public ?

Je suis choquée qu’une fois de plus, le Gouvernement bafoue le peuple qui souhaite s’exprimer contre un projet de loi discriminant et injuste, qui va bouleverser la société en profondeur. Depuis des mois, notre voix est méprisée. Nous sommes dans un déni de démocratie. Ce qui c’est passé avec le Conseil économique, social et environnemental est stupéfiant : 700 000 voix sont tout simplement passées à la trappe !

Les arguments avancés par la PP sont risibles. Nous avons prouvé combien nous savons être pacifiques : pas un incident lors de la dernière manifestation, c’est exceptionnel. Je travaille à Paris, dans un lieu visité par de nombreux touristes, sur un trajet propice aux manifestations, proche de ministères, qui se déroulent toujours pendant la semaine, lorsque les magasins sont ouverts. Cela n’a jamais eu l’air de poser de problème à la Préfecture de police. Oui, vraiment, nous sommes victimes d’un déni de démocratie. Mais nous ne nous laisserons pas faire et nous manifesterons tous sur les Champs Elysées le 24 mars.

Vous étiez ces derniers jours en Corse, à Dijon, à Auch. Vous serez demain à Antibes, dans deux jours à Nantes : sur le terrain, que constatez-vous ?

À la fois de l’amertume d’être si peu reconnus et une grande détermination. La mobilisation est plus grande que jamais. Ils ne comptent d’ailleurs pas s’arrêter à la prochaine manifestation du 24 mars. Ils sont bien décidés à continuer au-delà. Je trouve cela très encourageant. Le peuple s’est levé et la résistance s’organise. J’en suis personnellement très heureuse. Lorsque j’ai commencé ce combat, en fondant le Collectif pour l’enfant, il y a maintenant plus de 7 ans, je me sentais beaucoup plus seule !

“Protéger la famille, c’est protéger l’ensemble de la société. La fragiliser est une absurdité.”

Ce que je trouve intéressant dans ce mouvement, c’est qu’il est très décentralisé. Les régions prennent des initiatives et nous ne pouvons que nous en réjouir. Cela augure bien de la pérennité de l’action.

Aux Nouvelles de France, notre conception de la liberté est très large. Au-delà de du mariage, il nous semble que certaines libertés sont actuellement menacées par le projet Taubira (objection de conscience, liberté religieuse avec la revendication du mariage homo religieux ensuite, etc.) Qu’en pensez-vous ?

Je pense en effet que le projet de loi Taubira va bien au-delà d’un projet qui ne concernerait que quelques personnes, contrairement à ce qui nous est dit. Mais au-delà du fond, la façon de vouloir l’imposer par la force, au mépris de la liberté de conscience de ceux qui sont concernés en premier lieu, comme les maires, montre le peu de respect du gouvernement pour les élus qui ne sont pas de son avis ! Est ce cela la démocratie ? Je ne le crois pas. L’humiliation répétée entraîne forcément des réactions. Le gouvernement ferait mieux d’écouter le peuple et de tenter d’abord de résoudre les problèmes économiques et sociaux de la France. S’attaquer au socle de la société qu’est la famille comporte beaucoup de risques, surtout dans cette période si troublée. La famille est un repère et un refuge, lieu de solidarité par excellence. La protéger, c’est protéger l’ensemble de la société. La fragiliser est une absurdité. J’espère que le gouvernement va revenir à la raison et retirer ce projet de loi.

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95 Comments

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  • Goupille , 18 mars 2013 @ 20 h 51 min

    Mais oui, mais oui.

    Quel dommage que vous n’ayez pas servi vos salades à Mamère, au moment de la caleçonnade de Bègles.
    Ou à Chirac, qui n’a pas réagi et aurait pourtant pu nous en débarrasser pendant quelques années d’inéligibilité.

    L’espritde l’escalier, sans doute.

  • Yaki , 18 mars 2013 @ 21 h 04 min

    Noël Mamère a été suspendu de ces fonctions, suite à son infraction.

  • Goupille , 18 mars 2013 @ 21 h 28 min

    “L’humiliation répétée entraîne forcément des réactions.”

    Mais qui se sent humilié ? Pour être humilié, il faut être persuadé de la supériorité de, ou au minimum éprouver du respect pour, celui dont l’attitude est méprisante…

    Nous avons affaire à des bûches qui s’enferrent dans un projet aberrant.

    Quelle est leur motivation ?
    Cela ne peut pas être un cas de folie collective, seul objet possible de notre compassion.
    Serait-ce une dette financière à l’endroit d’un généreux contributeur à la campagne électorale hollandaise ?
    Serait-ce une dette électorale, ou une prospective municipale, à l’endroit d’un vote parisien minuscule ?
    Serait-ce une volonté de changer brutalement de société, par haine revancharde de cette société, ce qui relève de la psychiatrie, tant au niveau du projet lui-même, que de l’illusion de pouvoir l’imposer en ces temps de communication et de réactivité instantanées ?
    Serait-ce une réponse obtuse et contrainte à un ordre venu de nous savons bien qui, du monde ?

    Rien de respectable dans ce bric-à-brac.
    La supériorité est de notre côté. Le nombre, la finalité, le projet, le respect, l’amour, la Foi…

    Serait-ce une manifestation du grand combat de Satan contre la Chrétienté ?
    En ce dimanche des Rameaux, nous avons une arme qui nous protègera contre toutes les attaques : que ceux d’entre nous qui ont la Foi prient en silence, et imaginons l’immense capteur d’énergie psychique de cette prière de masse.

    Et les autres pourront se trémousser en paix sur la techno de la Môme Barjot…

  • Yaki , 18 mars 2013 @ 21 h 40 min

    Les maires sont élus, oui, mais ils ont plusieurs casquettes. Ils ont leur pouvoir propre en tant que président de l’exécutif local, mais ils ont placés sous l’autorité du préfet ou du procureur de la République. Et il est grave que des maires est réclamé le droit de désobéir à l’Etat; lorsque celui-ci lui délègue des fonctions. Je ne pense pas que le marie apprécierait si un agent de sa mairie lui demandait ça!

    Pour vérifier :
    P 55 du livret fourni par l’Association des Maitres de France. :
    http://www.amf.asso.fr/document/fichier.asp?FTP=AMF_guide_maire09.pdf&ID_DOC=8357&DOT_N_ID=53

    Et voici un extrait du discours de F. Fillon lors du débat du mariage homo :
    “On ne peut offrir aux maires «la liberté de conscience» – c’est-à-dire la capacité pour un agent de l’Etat de refuser d’appliquer une loi de la République !”

  • Goupille , 18 mars 2013 @ 21 h 48 min

    Une chose en tous cas est certaine, c’est que les enfants que vous n’aurez pas su, ou voulu, fabriquer vous-même et que vous aurez volés à une mère ou un père biologique, ou les deux, n’auront rien à attendre de vous concernant la transmission de l’orthographe.

    Science des ânes, vous a-t-on rabâché dans les écoles au rabais de la République où vous avez été, de toute évidence, si bien formaté.
    Mais non : passage obligé vers les sciences, les connaissances, les lectures, la réflexion, la liberté de penser par soi-même, libre.
    N’essayez pas de nous convaincre avec ce discours usé, anonné, entendu, réentendu, depuis octobre dernier…

    Aimez-vous, pacsez-vous, militez pour l’élargissement du Pacs si nécessaire.
    Mais ne touchez pas aux enfants des autres.
    Ce ne sont pas des gadgets, ni des chiens de manchon.

  • Tintin , 18 mars 2013 @ 22 h 01 min

    Sexe des anges.

  • bernique , 18 mars 2013 @ 22 h 05 min

    Bien dit, Goupille.

    Laissez parler Yaki: quand on a comme seul horizon les lois de la République, on est mûr pour la charia et la dhimmitude !

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