Non, ça ne va pas mieux !

Après nous avoir interprété, en début de mandat, un ridicule monsieur Bricolage, dont la boîte à outils était quasiment vide, voilà notre président qui nous fait maintenant un spectacle de danse incantatoire, scandée de péremptoires “ça va mieux”, sous les feux de la télévision. L’incantation n’a charmé que les naïfs et ceux qui n’en sont pas, ont boudé l’émission : “Dialogues citoyens”, du jeudi 14 avril, a recueilli deux fois moins de téléspectateurs que les autres fois ! Les parts de marché ont dû chuter d’autant et France Télévisions doit regretter d’avoir engagé un si piètre animateur. Personne n’écrira, “Merci, pour ce moment”… Quant aux citoyens intervenants, aucun n’a eu de réelles réponses à sa question et tous se sont déclarés insatisfaits par le faux-semblant de l’émission, bien mal intitulée.

Soit, Hollande les a pris pour des imbéciles, soit il est lui-même un imbécile, qui croit à ce qu’il dit. Comment un président, premier responsable de l’état d’un pays, peut affirmer “ça va mieux”, quand le chômage n’a jamais été aussi haut, que la pression migratoire incontrôlée n’a jamais été aussi forte, que l’insécurité et le terrorisme guettent à tout instant chacun de nous et que la cohésion nationale est au bord de la crise de nerfs ? Comment peut-on être satisfait avec un bilan si catastrophique ?

Notre président dit avoir créé, en une année, 80 000 emplois. Oui, mais la plupart de ces emplois sont des CDD ou des emplois aidés. Au final, il n’en restera plus qu’une dizaine, et encore… Sur les 3 591 000 chômeurs réels (sans aucune activité) cela ne fait pas le poids. Les derniers chiffres du mois d’avril de Pôle emploi sont imparables : depuis un an, il y a 88 900 demandeurs d’emploi en plus, soit une augmentation de 2,5 %. Toutes catégories confondues (A, B, C, D et E), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 6 159 000 en France métropolitaine (6 494 100 sur la France entière), en hausse de 0,1 % sur un mois (+ 3 800 inscrits) et de 4 % sur un an (+234 500). Depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir, en 2012, le chômage a grimpé de 24 points… À part ça, ça va mieux…

D’ici à la fin de l’année ne doutons pas que notre président incantateur va tout faire pour maquiller les chiffres du chômage puisque c’est sur ce postulat qu’il doit dire s’il se représente ou non. Sa dernière prestation ne laisse aucun doute : il veut absolument faire un deuxième mandat. Et, pour cela, il est prêt à tout. Ses chances de réussite sont minces, mais méfions-nous. Tout de même, il lui sera difficile de maquiller les autres points d’achoppement : le terrorisme, le communautarisme, l’incivilité et l’insécurité. Là, les formules magiques ne suffiront pas : il faut du courage, de la détermination, et surtout faire le bon diagnostic. Tout ce que Hollande est incapable d’avoir ou de faire. C’est à mille lieues de ses capacités intellectuelles et de son carcan idéologique.

La France a déjà perdu beaucoup de temps avec des présidents incompétents, vassaux de l’Union européenne, incapables de la moindre autorité et n’ayant plus une seule notion de ce qu’est l’intérêt national. Le dernier, toujours en exercice, bat tous les records d’inaptitude. Les Français n’en veulent plus ; ils veulent le changement, le vrai. Ils sont à un tournant de leur histoire et ils le savent très bien. Rien ne peut plus être comme avant et le prochain président ne pourra plus se contenter de prendre ses ordres à Bruxelles, d’expédier les affaires courantes ou de faire des petites réformettes sociétales. Le pays a besoin de retrouver tout ce qui a fait, par son histoire, sa spécificité et sa force : un savant mélange de laïcité et de racines chrétiennes, d’assimilation républicaine et de valeurs éducatives séculaires.

C’est cela, la grandeur de la France. Et des Français.