Migrants, et si nous osions donner le meilleur de la France ?

Dire la vérité

Près de dix mille « migrants » entrent en Europe chaque jour. Ainsi entre l’annonce d’une réunion européenne sur le sujet le 30 août et sa tenue le 14 septembre, quelques 150 000 migrants seront entrés en Europe. L’équivalent de la population de la ville de Dijon ou de Nîmes. Et même si c’était la moitié, cela équivaudrait à la population de la ville de… Calais ! L’Allemagne avance un chiffre de 800 000 migrants en 2015, soit l’équivalent de la ville de Marseille, pour un coût à la charge des Länder de près de 10 milliards d’euros… Au-delà des chiffres, il y a une réalité, des hommes, des femmes, des enfants, dont la détresse mérite bienveillance. Il y a aussi ceux qui exploitent cette détresse pour de l’argent. Le politique doit, malgré tout, aller au-delà de l’émotion comprendre et envisager l’avenir.

On parle de s’organiser à Calais, en créant un camp de 1 500 places, soit à la fin de l’itinéraire, alors que les digues cèdent en Macédoine, Hongrie, Grèce et peut-être même en Italie. Le calendrier n’est pas le bon, voilà trois ans que le problème s’amplifie, la solution n’est pas meilleure, bien que le président Hollande ait qualifiée la situation d’exceptionnelle sans avoir la pertinence de sa voisine allemande. Alors oui la situation est exceptionnelle et sans précédent, pour plusieurs raisons.

L’échec des contrôles aux frontières

Il n’y a pas plus de gardes-frontières européens que de sanctions pour les pays qui ne respectent pas les obligations prévues par le traité de Schengen. Voilà que le « projet ambitieux de matérialiser le principe de la libre circulation des personnes et des marchandises par la suppression des contrôles physiques aux frontières intérieures » peut-on lire sur le site du Sénat, qui devait s’accompagner d’un renforcement des contrôles aux frontières extérieures abouti à une situation explosive. Les accords de Schengen imposent un visa, pour rentrer dans l’espace Schengen. Seule la Hongrie l’applique, et se fait étriller pour cela, en refusant à l’accès à ses trains aux personnes non détendeurs de ce fameux visa… Les « migrants » viennent de pays, souvent des agrégats post coloniaux plus ou moins heureux, où le découpage tribal ancestral – ce n’est pas un jugement de valeur, c’est un autre mode d’organisation dûment respectable – chevauche les frontières officielles des diplomates. Ils avancent donc de pays en pays, prennent les bateaux poubelles des passeurs puis le train et à l’air d’internet – ils en sont des familiers – il n’y a plus d’obstacle ; si obstacle il y a, il est qualifié d’indigne comme le mur hongrois. Le terme « migrant », illustre d’ailleurs ce nouveau paradigme, car s’il y avait des frontières ont les appellerait « immigrés clandestins »…

Une situation sans précédent

La situation est sans précédent car il y a contrairement à l’immigration de travail des années 60 et 70, organisée, souhaitée, un phénomène nomade, massif, et non maîtrisé. Il y a contrairement à l’immigration économique massive depuis la vieille Europe vers les Etats-Unis entre les deux guerres un fossé culturel tel, et il ne s’agit pas de qualifications professionnelles, entre les populations migrantes et les populations accueillantes que la réconciliation semble impossible.

Autre spécificité de cette vague migratoire, les zones de départ recouvrent, ou presque, les zones ou l’islam règne en maître : Libye, Syrie, Somalie, Afghanistan… Les pays en guerre, aujourd’hui, sont des pays musulmans (et tous les pays musulmans ne sont pas en guerre…). Il faut préciser que l’Occident n’a cessé de souhaiter distribuer la démocratie comme on distribue des boîtes de conserve, bouleversant le fragile équilibre des dictatures et des tribus. Les bonnes intentions et la morale républicaine ne font pas une bonne politique étrangère. Au contraire. Nous avons notre part de responsabilité dans cette situation.

L’Occident n’est pas parfait, loin de là. Il a su toutefois, le christianisme aidant, malgré les soubresauts qu’on connaît, poser les bases de sociétés efficaces, prospères, durables, créatives, élevant sans cesse la qualité de vie. Qu’ont proposé, depuis le XIIème siècle, depuis la grande médecine arabe médiévale et les mathématiques, les civilisations musulmanes ? La recherche de la pureté des origines, qui est la voie de l’islam, à l’exception de la tradition soufiste, serait-elle la principale explication à cette pauvreté ? Comment aller de l’avant quand on ne fait que regarder derrière ? Certes l’accueil, les solidarités familiales, la résistance au matérialisme sont des piliers de tradition populaire -et non Wahhabite. Il y là un pont car ce sont des valeurs que l’occident est en passe de détruire.

Un échec civilisationnel ?

Finalement c’est plus les conséquences d’un modèle civilisationnel que les migrants fuient, la pauvreté, la guerre n’en sont que des symptômes. L’islamisation, comme voie politique, et la communautarisation, dont l’accélération vont être exponentiels avec la crise migratoire, ne risquent-ils pas de mettre à mal les fondamentaux de la paix dans notre démocratie ? D’un côté donc la civilisation musulmane prend pied en occident et de l’autre la civilisation occidentale se délite. Le cocktail est explosif. Claude Sicard dans une interview à Atlantico avance : « On a donc avec Levi-Strauss la réponse à notre problème : ou bien les nouveaux arrivants qui relèvent d’une autre civilisation que la notre abandonnent leur civilisation et s’intègrent dans la notre, ou bien ils la conservent, et alors émergera une autre civilisation sur notre continent, une civilisation que Levi-Strauss qualifie de “troisième pattern”, un nouveau modèle donc, “irréductible par rapport aux deux autres”. Cela signifiant que nous allons voir s’éteindre notre civilisation occidentale européenne, et que va inéluctablement émerger une nouvelle civilisation ».

L’exécutif socialiste est irresponsable

D’un côté le Premier ministre Valls fait état d’une guerre de civilisation en janvier dernier et nous dit aujourd’hui que nous devons accueillir tout le monde. Il faut dire qu’avec nos « droits opposables à » on a créé l’envie : droit au logement, droit aux soins, droit à l’enfant, droit… S’il y avait un peu plus de devoirs et moins de droits, on pourrait envisager de faire Nation ensemble, eux et nous. Les droits sont au « vivre ensemble » ce que les devoirs sont à la Nation !

Et si nous donnions ce que nous avons de meilleur ?

Il faut réviser le traité de Schengen et fermer nos frontières. C’est à nos dirigeants d’éviter qu’une régulation naturelle se fasse : elle sera brutale, indigne et traumatisante. Il suffit d’appliquer l’engagement pris par Les Républicains (l’UMP à l’époque) dans le programme pour les européennes de mai 2014 : « Sans progrès sérieux dans les 12 mois, nous demanderons la suspension de la participation de la France aux accords de Schengen»

Il faut imposer avec fermeté et bienveillance, à ces hommes et ces femmes qui choisissent de venir chez nous – ils ne vont pas en Arabie Saoudite… – nos règles, nos traditions notre culture, notre langue. N’est-ce pas là une manière de donner ce que nous avons de mieux ? Pourquoi ne feraient-ils pas les mêmes efforts que les immigrés italiens ou polonais des années 20 ? Ceux-là ont renoncé à tout, y compris à leur langue pour devenir français. Il faut arrêter de limiter le dénominateur commun de notre Nation aux « valeurs républicaines ». La République est un régime politique comme un autre, elle passera comme la Monarchie ou l’Empire. La Nation, elle, restera. Elle est consubstantielle à la France. La situation est grave est l’on ne peut se contenter de valeurs relatives, il faut de l’absolu, du solide, de l’éprouvé. Il faut faire aimer la France.

Il faut renforcer l’action concrète d’aide au développement, l’électrification de l’Afrique est essentielle tout comme l’accès à l’eau. Est-il normal que l’on ait, en Afrique, plus facilement, accès au téléphone qu’à l’électricité ou à l’eau ? Un téléphone peut être un catalyseur de richesse mais non pas un créateur de richesse ! L’économie numérique n’existe que parce qu’il y a une économie réelle.

Enfin il faut respecter et défendre des régimes qui ne sont certes pas démocrates, mais toujours mieux que le chaos ou Daesh, si tant est que Daesh ne soit pas la meilleure expression du chaos. A ce titre faut intervenir en Syrie au côté de la Russie et du dictateur Assad.

Le nécessaire devoir moral d’accueil a une contrepartie politique, le devoir d’acculturation. Les vraies frontières à défendre sont avant tout celles qui fondent notre culture commune et non pas seulement celles des cartes d’état-major.

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29 Comments

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  • 0 / 10
  • danijulia , 19 septembre 2015 @ 9 h 43 min

    Notre seul espoir est de faire une révolution avec surtout la prise de tous les médias à la solde du gouvernement de façon à ouvrir les yeux du peuple mais ce n est qu un rêve

  • stanislas de Civry , 19 septembre 2015 @ 9 h 52 min

    Je pense que cette invasion est tout à fait organisée. En effet, des documents sont distribués pour indiquer les voies qui mènent aux pays occidentaux. Qui paie ? Cette invasion était programmée, elle ne s’est pas décidée du jour au lendemain. Il s’agit d’une volonté des francs-maçons et des Etats Unis de détruire l’Europe et de remplacer sa population par un multiculturalisme débridé.

  • duduches , 19 septembre 2015 @ 11 h 29 min

    Bravo,trés juste analyse

  • François2 , 19 septembre 2015 @ 15 h 38 min

    Il faut donner le meilleur de nous-mêmes chez eux et non pas chez nous. D’un point de vue strictement économique, il faut se limiter à “remplacer les immigrés par des expatriés” (tapez).
    Par exemple celui qui écrit donne (sauf erreur !) le meilleur de lui-même pour une population sinistrée. Pour contact, tapez : association saint jacques vietnam paris 15.

  • Jérôme58 , 19 septembre 2015 @ 22 h 55 min

    100% en accord avec Paul-Emic et François2, vous avez écrit les mots que j’allais écrire à ce sujet.

  • peripathos , 20 septembre 2015 @ 10 h 01 min

    Mais Mr Dubief

    je ne sais quel est votre bagage culturel et quelles sont vos motivations personnelles mais je vous trouve complètement à côté de vos pompes .
    C’est gentil , plein de bons sentiments , mais à côté et donc dangereux .

    Dans une guerre , quand la horde déferle , on ne discutaille pas , on cherche à agir vite et bien , on décide , on se sert de l’intelligence pratique qui doit s’appuyer sur l’intelligence théorétique si elle existe .
    C’est dire qu’il faut avoir , autant que possible , une vue un peu clair et cohérente de la situation …….

    Suite après le petit dèj et la messe

  • peripathos , 20 septembre 2015 @ 10 h 59 min

    Suite

    le patrimoine culturel français , et européen , notre héritage est dévasté et se délite , il n’est plus transmis dans les écoles , les médias , les spectacles ou divertissements alors comment le transmettre aux hordes .

    Ceux qui arrivent ne “fuient” pas les conséquences d’une civilisation nocive et mortifère , ils viennent en prédateurs pour beaucoup d’entre eux et ils n’ont pas abandonné la “civilisation” islamique nuisible qu’ils sont censés “fuire” .

    Vos propos iréniques sont-ils la conséquence d’un catholicisme politiquement et ecclésialement correct bon teint officiel ?

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