Nicolas Doze : Vendredi, le gouvernement a brûlé le contrat social

En France, on réduit les droits mais on ne baisse pas les cotisations qui servent à les financer, note Nicolas Doze ce vendredi sur BFM TV. Un jour, le gouvernement mettra le remboursement des soins sous condition de ressources sans, bien sûr, baisser les cotisations maladie… Le gouvernement, justement, vient de décider de moduler les allocations familiales en fonction des ressources or l’allocation que vous recevez pour un enfant n’est pas pour vous, elle est pour cet enfant. Aussi, considérer qu’un enfant de riches à moins de besoins qu’un enfant de pauvres, c’est briser l’universalité de la protection sociale. Finalement, bien que scandaleuse, cette mesure est une bonne nouvelle : l’État-Providence brûle le contrat social et en mettant l’universalité à la poubelle, il aura de plus en plus difficile de demander aux Français de payer des impôts pour des “services” dont ils ne bénéficient pas.

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29 Comments

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  • pas dupe , 18 octobre 2014 @ 20 h 42 min

    En gros c’est dans le projet Rivkin !

  • Cap2006 , 18 octobre 2014 @ 22 h 21 min

    Si des couples gagnants plus de 6000 €/mois ne font des enfants qu’en parce qu’il n’y a qu’une poignée d’euros en plus, c’est à desesper.

  • Cap2006 , 18 octobre 2014 @ 22 h 26 min

    Je disais juste qu’à partir du moment où l’état privilégie une option, le caractère égalitaire peut se contester.

    La retraite par répartition, c’est ceux qui travaillent paient pour ceuxnqui ne travaillent plus.

    Je me félicite de la politique nataliste de la France. Mais ce n’est pas le seul moyen.

  • Robert Marchenoir , 18 octobre 2014 @ 23 h 28 min

    J’aimerais bien qu’on me montre ce contrat social et qu’on me dise ce qu’il y a dedans. Je viens de fouiller dans tous mes tiroirs, et je n’ai rien trouvé.

    Pour ma part, je peux vous assurer que je n’ai rien signé, et surtout pas ce prétendu contrat qui semble résumer les “valeurs républicaines” : l’Etat vole à tout le monde sous prétexte de “redistribuer” à quelques-uns, et en réalité se sucre lourdement au passage — car tel est le véritable objectif.

    Ensuite tout le monde chouine à son tour en réclamant des pépètes à l’Etat, et hurle au viol quand c’est lui qui est taxé. L’Etat lâche quelques miettes à une corporation, qui se calme, puis une autre corporation se met à hurler, et ainsi de suite.

    Ca me fait bien rigoler, “l’universalité” de la protection sociale. Ca ne veut rien dire. Ca n’existe pas. Même un libéral comme Nicolas Doze se plaint quand on met fin à cette scandaleuse anomalie française, qui fait qu’un milliardaire touche des allocations sociales pour faire des enfants.

    La quasi-totalité des taxes et des allocations fonctionne déjà suivant ce principe : tu gagnes plus tu payes plus, tu gagnes plus et tu touches moins (si tu touches).

    C’est pas ça, la “justice sociale” ? On nous aurait menti ?

  • Robert Marchenoir , 18 octobre 2014 @ 23 h 35 min

    “Pourquoi ne pas donner aux mères françaises de souche un salaire pour élever leurs enfants avec droit à la retraite ?”

    Bah oui, pourquoi pas, l’Etat a plein de pognon et n’a aucune dette, profitons-en.

    Moi je dis : pourquoi ne pas “donner” à tous les Français de souche un salaire pour subvenir à leurs besoins, avec droit à la retraite ? Comme ça on n’aurait plus besoin de travailler. Il suffirait à la Banque de France d’imprimer des billets. Ils seraient livrés à domicile par les postiers, et roule ma poule.

    (Ne rigolez pas, c’est presque le programme du Front national.)

  • Xav , 19 octobre 2014 @ 12 h 19 min

    Plus les années passent et plus il devient intéressant d’être un oisif. Quand il ne restera que des riches défiscalisés et des pauvres sous les seuils de prélèvement, je sens qu’on va bien se marrer…

  • Xav , 19 octobre 2014 @ 12 h 23 min

    Le système par répartition ne peut être viable que si la masse salariale globale augmente. Si l’augmentation ne vient pas d’une augmentation du nombre de salariés, elle doit venir de l’augmentation des salaires versés. Nous n’avons ni l’un, ni l’autre (aujourd’hui, on a plutôt tendance à choisir une troisième voie : l’augmentation des prélèvements), on va donc droit dans le mur.

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