N’est pas Clémenceau qui veut…

Non nous ne sommes pas en guerre ! Voilà qui est dit. Nous n’avons pas en face de nous de belligérants au sens du droit international , et toute odieuse que soit les actions de notre agresseur, elles ne font pas peser en elle-même une menace existentielle sur notre pays. N’en déplaise à notre premier ministre qui se rêverait bien en Clémenceau du début du XXIème siècle, à la tête d’une union sacrée contre le terrorisme et ses séides, cela ne ferait qu’occulter les causes profondes du mal.
Les causes profondes internes d’abord, cette politique d’immigration folle, la réduction des formats de nos outils de défense et de sécurité, l’impuissance d’un pouvoir politique devant une réalité cruelle et terrifiante, sans oublier la gestion calamiteuse de la croissance de la religion musulmane sur notre sol. Causes profondes externes ensuite quand il s’agit de voir que ce sont nos vraies guerres, Afghanistan, Libye, Irak(sans participation active de la France) , et aujourd’hui Syrie qui ont crée un océan de chaos autour de ce que l’on appelle les « frontières extérieures de l’Union européenne». On pourrait ajouter aussi le refus systématique d’inclure étroitement la Russie dans la lutte contre le terrorisme pour des raisons plus ou moins avouables, et plus largement la gestion des révolutions arabes, ou quelques bons sentiments ont tenu lieu de politique. Règlera t-on cette intrication malsaine avec plus de bombes, plus d’interpellations, en restreignant les libertés de l’ensemble de la société ? La réponse n’est pas à la hauteur de l’enjeu, et l’on peut être certain qu’une fois l’émotion retombée, rien ne sera réglé.

“Dénoncer n’est pourtant pas suffisant, il faut penser l’avenir, sortir de l’immobilisme dans lequel nous sommes englués.”

Peut-on se contenter d’une réponse qui se limiterait au « pas d’amalgame », bien commode pour ne pas poser les questions qui fâchent ? Quid du rôle, ou plutôt de l’absence de rôle des instances soi disant représentative de l’Islam de France, trustées par de vieux messieurs inféodés au « bled », et qui ne représente guère plus qu’eux même et parfois leur mosquée ? Peut-on enfin parler de ces salafistes qui aiment jouer le rôle de vase communicant entre djihadisme et islam de quartier ? Peut-on aussi parler de Schengen, de la libre circulation qui inclut désormais terroristes, armes et argent liquide, du rôle et de l’absence de rôle de l’Europe ? La connivence du cynisme économique et de l’angélisme bon teint, l’alliance d’Harlem Désir, de Christine Lagarde et de pierre Moscovici appellant à l’accueil de toujours l’us de réfugiés au nom de la prospérité économique et de l’universalisme, a créé sur notre sol une situation délétère et potentiellement incontrôlable alors que la crise des réfugiés offre à l’Etat Islamique une voie d’entrée royale pour mettre en place d’autres opérations de l’ampleur de Paris. Avec les mesures actuelles autant mettre un pansement sur une jambe de bois.

Dénoncer n’est pourtant pas suffisant, il faut penser l’avenir, sortir de l’immobilisme dans lequel nous sommes englués. Il faut des réponses fortes, et peut-être dures. On se souvient, de ce passage terriblement d’actualité du Camp des Saints, où le président en exercice s’apprête à donner des ordres d’une fermeté absolue, en autorisant l’usage de la force létale et en usant de tous les moyens pour contenir la décomposition à venir… Avant de se rétracter piteusement, en donnant à chaque soldat le droit de refuser les ordres au nom de sa conscience. Qui aura le courage de ne plus attendre ? Qui aura le courage d’agir sur tous les niveaux, internationaux, européens, et intérieurs, pour assurer le futur de notre pays et ne pas laisser une minorité emporter l’ensemble ? L’histoire regorge d’exemples où un petit groupe déterminé a cornaqué, harnaché, et muselé une majorité à son corps défendant. Lénine en 1917 était le premier surpris d’avoir eu le pouvoir si facilement, « es schwindet » serait-il exclamé dans la langue de Goethe. Prenons garde à ce que ce nous tenons comme chimérique et impossible, ne survienne pas un jour.

“La seule guerre en cours est en réalité interne à l’islam.”

La seule guerre en cours est en réalité interne à l’islam. Elle oppose dans le camp sunnite même les tenants d’une frange dure incluant l’Etat Islamique, mais aussi l’Arabie Saoudite, aux tenants d’une autre ligne plus modérée actuellement non structurée et inaudible, une majorité dangereusement silencieuse. Plus largement la lutte de pouvoir entre Sunnites et Chiites est incarnée par l’Arabie Saoudite et l’Iran à l’échelle régionale, auxquels il faut ajouter les intérêts particuliers de la Turquie, sans oublier Israël qui suit son propre agenda sécuritaire interne et externe.

Après tout cela la seule question qui vaille : quel rôle devons-nous jouer, avec quels moyens, et quels objectifs ? Détruire l’Etat islamique physiquement ne résoudra rien sur le long terme, un autre prendra sa place tôt ou tard. Il y a 10 ans tous les regards n’étaient-ils pas tourner vers Al-Qaïda ? Il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias de la politique intérieure et extérieure de la France, ou bien plus de sang et de larmes nous attendent.

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23 Comments

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  • Andromede , 19 novembre 2015 @ 11 h 52 min

    Clémenceau était une ordure !

  • lavérité , 19 novembre 2015 @ 18 h 35 min

    @ Andromede bonsoir, saluons au moins son courage c’est tout ce que je peux dire .

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