Un homme peut-il survivre en démocratie ?

L’auteur pense que non. Ce papier devrait faire réagir, notamment parmi les femmes qui nous lisent (plus de 40% du nombre total de lecteurs). Le débat est lancé : la loi ne l’interdit pas (encore), alors profitons-en !

Eric Martin, rédacteur en chef

“Leurs prédécesseurs mettront les meilleurs d’entre eux à la tête de l’État; mais comme ils en sont indignes, à peine parvenus aux charges de leurs pères, ils commenceront de nous négliger, quoique gardiens, n’estimant pas comme il conviendrait d’abord la musique, ensuite la gymnastique. Ainsi vous aurez une génération nouvelle moins cultivée. De là sortiront des chefs peu propres à veiller sur l’État, et ne sachant discerner ni les races d’Hésiode, ni vos races d’or, d’argent, d’airain et de fer. Le fer venant donc à se mêler avec l’argent,et l’airain avec l’or, il résultera de ces mélanges un défaut de convenance, de régularité et d’harmonie – défaut qui, partout où il se rencontre, engendre toujours la guerre et la haine. Telle est l’origine qu’il faut assigner à la discorde, en quelque lieu qu’elle se déclare.”

Livre 8 de La République de Platon

Platon a très bien décrit comment sa République idéale peut devenir d’étapes en étapes, une tyrannie puis redevenir une démocratie dans un cycle qui ne s’arrête pas. Le plus important dans sa réflexion, ce ne sont pas les exemples qu’il emploie mais la logique qu’il déploie : des mécanismes internes à la démocratie la font pencher immanquablement du côté du totalitarisme. Chez lui, le conflit entre créateurs de richesses et pauvres finit par changer une démocratie en tyrannie. Cependant, il est bien d’autres mécanismes qui poussent la démocratie à devenir tyrannie.

Vivant une époque orgueilleuse, nous n’avons pas accepté de faire nôtres ses leçons en nous croyant plus « évolués ». Et ayant oublié volontairement de cultiver ses leçons, notre système de gouvernance subit une décadence qui était bien prévisible. Parmi ces mécanismes de décadence j’aimerais étudier plus particulièrement la place respective que tiennent les hommes et les femmes au sein du système électoral dans une nation démocratique en utilisant l’exemple de la France.

Selon le cadre d’analyse de Platon, notre pays serait récemment passé du système presque parfait, la royauté, au système le pire durant la révolution de 1789 : la tyrannie, puis par alternance, de cette royauté, au contrôle oligarchique, et enfin à la démocratie que nous connaissons actuellement. Platon avait donc raison et tort : dans l’ensemble, son plan s’est réalisé, mais avec quelques accrocs (dont de brusques soubresauts démocratiques). Selon lui, le prochain stade que nous devrions connaître sera celui de la tyrannie quand pauvres et riches seront montés les uns contre les autres (par paranoïa ou à juste titre). Et il est vrai que de forts mécanismes penchent en ce sens dont un que je voudrais étudier plus particulièrement : celui de la répartition du pouvoir entre hommes et femmes, phénomène que Platon ne pouvait connaître puisqu’il n’existait pas de manière directe d’influence des femmes dans le domaine politique (hommes et femmes étant nécessairement solidaires dans leur complémentarité et, du fait de leurs unions, poursuivaient les mêmes intérêts).

Que s’est-il passé au niveau du vote des femmes ?

Le suffrage censitaire ou la censure de classe a été la règle durant le plus clair du XIXe siècle. Les hommes riches influencés par leurs épouses gouvernaient la France. L’oligarchie de l’argent et du pouvoir selon Platon. On ne peut donc parler de sexisme à cette époque, puisque la femme de bourgeois avait énormément plus d’influence que le moindre paysan. Progressivement, les institutions ont élargi les possibilités de voter, d’élire et d’être élu. Au début, seuls les hommes riches le pouvaient. Progressivement, tous les hommes ont été appelés aux urnes, sans qu’ils n’aient la possibilité d’être élus puis en pouvant l’être. Enfin, les femmes et tous les métiers dits « sensibles » (comme les militaires) ont pu accéder au vote, et être élus. Cela ne veut pas dire qu’une forme d’oligarchie n’a pas persisté et on le voit bien encore aujourd’hui : tout le monde peut théoriquement être élu, encore faut-il en avoir les moyens. Les systèmes de réseaux, de classes sociales, d’alliances d’intérêts, le coût d’une campagne électorale, le système des partis politiques, tout cela concourt à réduire le pouvoir de l’électeur, qu’il soit homme ou femme. Ainsi, l’élection présidentielle qui est la plus proche du peuple et donc, où le taux de participation est le plus élevé, se fait au suffrage universel direct. Pour se présenter, il aura toutefois été nécessaire de regrouper la signature de 500 élus, de 500 notables pourrait-on dire, ce qui limite drastiquement, là-encore, les possibilités de choisir et de se présenter. Mais, il faut tout de même le reconnaître : la démocratie a fait son œuvre. Les électeurs ont pris de l’assurance, ils ont appris à s’organiser politiquement, à se situer, à exercer leur influence, raison paradoxale pour laquelle, la démocratie est certaine de s’effondrer.

L’effondrement programmé de la démocratie

Comme le souligne Platon, la démocratie ne va pas mourir pour avoir été supplantée par un autre système politique, mais parce que la démocratie tend naturellement vers la tyrannie. Que se passe-t-il dans une démocratie pour que la liberté débouche nécessairement sur l’absence de liberté ?

Le problème de la démocratie n’est pas tant la liberté qui est toujours contenue par des intérêts divergents, mais l’égalité. Cette « passion de l’égalité » corrompt toute démocratie prétendait Alexis de Tocqueville. Aujourd’hui, nous pouvons voir que l’égalité des chances est une bonne chose, mais que cette égalité des chances s’est rapidement muée en égalité tout court et maintenant en égalitarisme. Tout le monde doit être égal, hommes et femmes, riches et pauvres. Or on n’arrive à cette forme d’égalité qu’en privant les gens de liberté et de manière restrictive. En retour, les riches renforcent leur pouvoir caché. Tout cela a été déjà étudié et c’est bien le chemin que nous suivons immanquablement aujourd’hui. Encore faudra-t-il décrire le rôle des hommes et des femmes dans ce cadre, ce qui n’a pas été encore réalisé.

Le rôle de la majorité

« La foi dans l’opinion commune y deviendra (ndlr : en démocratie) une sorte de religion, dont la majorité sera le prophète. » (Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique)

Mais qui peut faire majorité en démocratie et qui est donc capable de créer cette « opinion commune » ? Quand, après 1946, le suffrage est réellement devenu universel et malgré toutes les entraves institutionnelles que j’ai énuméré supra, un long travail de « fabrication de majorité » a commencé. De manière étrange, après la guerre, catholiques et communistes se sont retrouvés côte à côte pour former la majorité. Les femmes qui pouvaient voter n’avaient pas encore investi pleinement ce pouvoir. Elles se sentaient encore étrangères à cette question et beaucoup plus que les hommes, elles votaient en petit nombre (13). Cependant les femmes ont très vite compris leur intérêt, au-delà des luttes partisanes et idéologiques. Et à partir de l’élection présidentielle au suffrage universel direct, leur pouvoir a été tel qu’elles ont fait élire leur président à toutes les élections excepté celle où François Mitterrand a été élu la première fois, en 1981 soit 8 élections sur 9 (23). Pour 6 élections sur 9, elles ont élevé la moyenne du score du candidat gagnant. Pour 4 élections, elles ont même réussi à faire élire leur candidat en opposition à celui des hommes (les hommes n’y sont arrivés qu’une fois en 1981 pour faire élire Mitterrand). Pour pondérer ce tableau édifiant, on peut remarquer que depuis que le début de la phase de retournement de croissance (1974), le choix des hommes et des femmes tend à se niveler, bien que les femmes restent encore meneuses d’opinion (les hommes n’élisent que des hommes très favorables aux femmes).

Références 2, 35678. (en rose, les élections présidentielles en France où les femmes ont fait gagner le Président de la République, en bleu l’élection où les hommes ont réussi à imposer un président de la République contre les femmes, en gris les situations où le candidat masculin et féminin à l’élection présidentielle a été le même).

Le pouvoir des femmes en démocratie, la fin des hommes

L’idéologie est morte avec la multiplication des minorités. Au fur et à mesure que la majorité féminine a pu décider de l’avenir de notre société, nos représentants politiques ont multiplié les lois en faveur des femmes, faisant payer toujours plus l’indépendance de ces dernières aux hommes (allocations familiales, mères isolées, fonctionnariat…). Les hommes, en minorité, n’ont pas su résister à ce tsunami politique. Ils ne l’ont même pas compris. Encore aujourd’hui, ils perçoivent mal la solidarité féminine sur ce point quand ils ne l’encouragent pas inconsciemment (en votant, contre les électrices femmes mais pour défendre les femmes, en faveur de Mitterrand en 1981). Ce mouvement a été encore renforcé par le fait que cette majorité de femmes a su apparaître comme une minorité oppressée et qu’elle a pu regrouper autour d’elle d’autres minorités : LGBT, étrangers. Ainsi dans nos démocraties occidentales modernes, ce sont ces « minorités » qui font la loi. Les femmes constituent une très grande majorité d’électeurs qui va bien au-delà de leur majorité numérique. Cette majorité qui pouvait contrôler toute la société sans démocratie, peut désormais faire sentir son pouvoir de manière directe (12). Or j’affirme que c’est un mouvement naturel à nos démocraties : quand le scrutin devient universel, les femmes, beaucoup plus solidaires que les hommes s’approprient progressivement le résultat des scrutins. De plus, la tendance historique de la femme à apparaître comme un individu social devant être protégé, renforce encore ce pouvoir auprès de ces hommes qui pensent devoir voter pour protéger ces femmes et non défendre leurs intérêts. Si on rajoute à cela le vote féminisé homosexuel des hommes et des femmes, le bilan est tout simplement catastrophique pour les hommes : ils ne peuvent plus regrouper de majorité qui puisse défendre leurs intérêts, le système démocratique est progressivement phagocyté par l’idéologie féminisée, et tout esprit masculin devient antisocial tandis qu’une société saine devrait justement pouvoir s’appuyer en priorité sur ses hommes en ce domaine. La maternité nécessitant toujours de s’occuper de soi et de sa famille, les femmes seront généralement inaptes à prendre en compte les autres familles (1011). À l’inverse, l’homme, qui a toujours dû réfléchir pour deux d’un point de vue distant et social, est beaucoup plus compétent quand il s’agit de ce genre de questions.

La démocratie tue l’idéologie

Au début, les groupes minoritaires peuvent encore réfléchir en terme de « bien être général », mais très vite, ce sont les intérêts de groupes qui s’imposent. La démocratie liée au libéralisme est la recherche de son propre profit et donc de son profit de classe-sociale. Tel est le péché originel de la démocratie, pourrait-on dire. Seul un reste de timocratie (pouvoir de l’honneur pour Platon) qui persiste en démocratie sous la forme républicaine et telle que Régis Debray l’a définie (4) peut contrer ce mouvement général. Cependant ce mouvement d’honneur et de conscience collective s’efface au fur et à mesure qu’une nation s’éloigne du temps où elle s’était donnée un système royal sain pour gouvernance. L’honneur qui sous-tend ce système idéologique plus ou moins complexe du passé, laisse place à l’intérêt pur qui est une sorte de retour au culte de la nature (La main invisible d’Adam Smith). Or sans croyance, une société évoluée ne peut survivre. Les humains qui font sa richesse s’individualisent totalement au fur et à mesure qu’ils descendent dans l’échelle de l’humanité. Cette régression est vécue durement pour les plus croyants d’entre eux, et à l’inverse comme un grand progrès de la part de ceux qui ont fini par vouer un culte à l’égalité. Ainsi certains humains peuvent souscrire à leur déchéance tout en s’en défendant. Croyant avancer vers plus de démocratie, ils se préparent en inhumanité à soutenir quelque tyran qui saura répondre à leur soif d’absolu déviante. Comme le pressent Platon, n’importe quel système politique doit avoir des bases religieuses saines pour le soutenir. Or le système libéral tend à remplacer la religion catholique qui lui a permis d’émerger et de survivre, par la croyance en sa propre valeur. En cela, la religion protestante se rapproche un peu plus du culte du libéralisme et en subit moins directement les contradictions. Cependant, même cette religion protestante finit par être sapée d’autant plus rapidement que des mécanismes d’Église unitaire n’existent plus en son sein. Quant aux autres religions, elles sont balayées en quelques années, ou bien leurs sociétés doivent refuser le développement économique. Il ne reste plus alors place pour le lien social qui fait aussi de nous des êtres humains. Les individus assoiffés de leur propre liberté, mais ne supportant pas que leurs voisins soient plus égaux qu’eux, et n’ayant plus les moyens catholiques de gérer cette contradiction (serment de réconciliation, communion au corps du Christ, reconnaissance de son péché), finissent par s’enfermer, se contrôler les uns les autres et surtout surveiller que personne ne dévie du groupe, tout en se croyant individuellement supérieurs et collectivement plus évolués. À ce stade, nous sommes plus proches que jamais d’une forme de catharsis mimétique telle que l’a définie René Girard. Malheureusement, cette catharsis ne prend plus l’apparence d’un déchaînement de haine collective. Ce genre d’exaction serait trop facile à identifier dans une société d’héritage chrétien. Non, la société s’étant individualisée, la haine collective peut s’exercer sur des individus de manière isolée, et surtout sur les plus faibles d’entre eux. Les suicides, les dépressions, les personnes jetées à la rue (principalement des hommes), les infanticides (principalement quand l’enfant est encore dans le ventre de sa mère) sont les nouveaux Christ que notre civilisation sacrifie. Ils peuvent mourir par millions sans que personne ne s’en émeuve. Sans rien y laisser paraître, la bête a pu se rassasier collectivement et faire grandir la culpabilité refoulée de chaque individu.

La démocratie finit par tuer les hommes (principe masculin)

Les hommes ne peuvent souscrire à un système démocratique où aucun pouvoir social ou familial ne peut limiter le fait qu’ils soient opprimés. Les hommes, les vieux, les enfants ne peuvent devenir l’unique variable d’ajustement d’une société qui se féminise totalement, et qui, donc, régresse entièrement. Nous ne pouvons revenir à un système tribal en pleine modernité, du moins, je ne le crois pas. Pour que la société puisse survivre, les hommes vont devoir apprendre à en rabattre dans les années qui viennent : non, hommes, vous n’êtes pas en position de force dans votre environnement naturel, et vous ne l’avez jamais été (9). Non, vous ne devez pas vous comporter en femmes pour espérer sauver cette société, même si cette attitude favorisait temporairement votre insertion sociale. Oui, vous êtes le sel de la terre et sans votre lutte acharnée et vos sacrifices glorieux, rien ne se fera de bon et de bien dans notre société. Les enfants naîtront toujours sans vous, mais pour le malheur. L’Église même a besoin de vous, en particulier, pour survivre. Une Église féminisée est comme une société féminisée, elle ne porte aucun fruit viable, elle ne peut s’extraire de son péché.

Le rejet du système politique actuelle

Nous ne pouvons donc plus accepter dans sa forme actuelle cette République qui devient progressivement une démocratie. Le retour des hommes suppose un système institutionnel nouveau, à l’inverse d’une tyrannie qui est le summum de la féminisation (et que Platon définit déjà comme essentiellement parricide). Aujourd’hui, nous nous dirigeons à grands pas vers cette tyrannie. Les moyens modernes de contrôle et d’extermination n’ont jamais été autant au point sans que nous n’ayons pu élaborer de contre-pouvoir, sans même que nous ayons les moyens de les dénoncer. Il est urgent que nous réfléchissions à un système alternatif catholique républicain, ou royal, rien n’étant exclu en la matière, tant que ce système saura défendre le peuple contre les réseaux d’intérêts (LGBT, puissances d’argent…) mais aussi contre la médiocrité contrôlante. Le progrès humain ne s’étant jamais développé que dans notre soumission à Dieu et la maîtrise de notre environnement, puissent les servants de cette future nation respecter ce fragile équilibre entre ces deux tendances antagonistes qui signe là encore, notre condition pécheresse.

> Durandal Léonidas anime un blog

1. « Editoriaux d’une résistante sur le vote des femmes », aimeles de mars 2013.
2. « Comment votent les Françaises », Figaro du 25/04/2012.
3. « L’évolution du vote des femmes », Janine Mossuz Lavau
4. « Etes-vous démocrate ou républicain ? », Régis Debray 1995.
5. « Le général de Gaulle et le droit de vote des femmes », Solange Troisier, Site Charles de Gaulle.
6. « Le vote des femmes en France 1945-1993 », Persée.fr.
7. « Les paradoxes du gender gap à la Française », Mariette Sineau, 2007.
8. « Le vote des femmes au premier tour de l’élection présidentielle 2012 », Terra femina avril 2012.
9. « La domination féminine », Vincent Dussol, 2011.
10. « Féminisation, incompétence et totalitarisme à l’Assemblée Nationale », Dailymotion du 08/02/2014.
11. « Féminisation de la politique : des décisions sentimentales et individualistes », Youtube du 15/04/2013.
12. « Féminisation du milieu politique, le dernier bastion tombe », Youtube janvier 2013

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16 Comments

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  • xtemps , 20 mars 2014 @ 11 h 59 min

    Oui l’homme peut survivre en démocratie à condition d’être dans une vraie démocratie comme en Suisse et pas dans une dictature en pleine manipulation du politiquement correcte par des escrocs qui trafiquent la démocratie à leurs avantages.
    Nous montre que nous n’avons jamais été dans une démocratie en Europe,sauf en Suisse,mais dirigé par des dictatures,le jour où nous pourrons se débarrasser de nos dictatures,nous pourrons instaurer une démocratie comme en Suisse,n’oublions pas que la démocratie c’est le démos, le peuple,nous,pas les pouvoirs,il y à que les dictatures que la démocratie dérange”le peuple”.
    En Suisse c’est le peuple qui est maître et le pouvoir obéit au peuple et, le Suisse se méfie du pouvoir,qui le sauf à chaque fois des assoiffés du pouvoir escroc et d’argent.
    Il n’existe pas de société parfaite,mais pouvons comparer.

  • isa , 20 mars 2014 @ 14 h 02 min

    C’est n’importe quoi. La féminisation de la société, une réalité, est voulue par des puissances d’argent qui se fichent de la condition féminine ou des femmes, mais utilisent l’idéologie politique féministe à des fins de sujétion sociale. Un homme castré étant plus manipulable qu’un gars “qui en a”, castrons-les, déresponsabilisons-les, infantilisons-les, féminisons-les !
    Si l’auteur ne s’est pas aperçu que les femmes politiques qu’il dénonce n’ont rien de féminin et qu’elles sont les idiotes utiles de l’économie de marché, on ne peut plus rien pour lui.
    Encore un dont j’imagine qu’il défendrait son droit à aller aux putes au nom de la virilité bafouée, sans réaliser que la pute est un des tous premiers instruments de déresponsabilisation des hommes, parce qu’elle les réduit à des pulsions sexuelles incontrôlables et que partant, elle les rabaisse à l’animalité. A tel point que j’en suis encore à me demander comment le PS a pu penser à s’en prendre à la prostitution. Ces imbéciles, emportés par leur élan salvifique, n’ont pas vu le piège.

  • passim , 20 mars 2014 @ 14 h 19 min

    Excellente analyse.
    Eh oui, la gynocratie, c’est aujourd’hui.
    http://passim-le-blog.blogspot.pt/

  • Jean Dutrueil , 20 mars 2014 @ 14 h 26 min

    Pour ma part je ne trouve pas ce billet très bon pour la simple et bonne raison qu’il ne donne pas le bon diagnostic sur beaucoup de points.

    Néanmoins il est produit par quelqu’un qui a réfléchit sur la question et qui ouvre des perspectives de réflexions, ce qui est déjà très méritoire!

    Quelques petites objections:

    1) ceux sont nous qui disons que Athènes fut une démocratie comme nous l’entendons aujourd’hui; elle était un régime aristocratique, seuls les hommes libres pouvaient prendre des décisions auxquelles étaient exclues les femmes, les mineurs mais aussi les esclaves, bref 70% de la population.

    Athènes était finalement davantage un régime comme Sparte ou Thèbes qu’une démocratie comme nous l’entendons. Le principe aristocratique signifie que ce sont les meilleurs qui détiennent et gardent jalousement le pouvoir afin de se protéger de la masse jugée comme dangereuse.

    Une des différences politiques majeurs entre les européens et les orientaux est justement ce système aristocratique qu’il soit monarchiste, impérial ou républicain: nous avons un exécutif fort, tempéré par une aristocratie serviable mais libre.

    A Rome, tous les empereurs qui n’ont pas (ou plus) respecté ce schème notamment en méprisant le Sénat aristocratique, voulant introduire une monarchie absolue à l’orientale n’ont pas duré plus de 4 ans et on tous finis assassinés!

    La révolution française a eu lieu, entre autres, pour les mêmes raisons: jusqu’à Richelieu, bon an mal an le pouvoir était temporisé par une aristocratie vigoureuse, l’instauration par le cardinal et Louis XIII d’une monarchie qui deviendra absolue a provoqué à terme la révolution: les révolutionnaires ont proclamés la constitutionnalité de la séparation des pouvoirs pour bien marquer la nécessité de sa fragmentation; si dans les faits cela n’a pas été réellement respecté au départ, l’idée a fait son chemin, et aujourd’hui, dans l’excès inverse, nous avons bien une séparation des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire

    2) Durondal Léonidas a une obsession des femmes, et c’est en cela que son analyse est tronquée car il leur accorde politiquement trop d’importance! Pour ma part j’adhère totalement aux thèses formulées par Zemmour dans son excellent Premier Sexe que la science confirme avec d’autres mots: les femmes étant dépourvues de chromosome Y, elles ont une capacité d’abstraction, (de prise de recule), et de conscientisation beaucoup plus faible que les hommes. Résultat leur conscience politique est moindre, c’est pour cette raison que durant toute l’histoire jusqu’à une date très récente elles ont été exclues du pouvoir. Cela ne signifie pas qu’il puisse y avoir des exceptions telles que Indira Ghandi ou Tatcher, mais elles ne font que de confirmer la règle.

    Ceux ne sont pas elles qui créent (notamment les situations politiques) mais les hommes: comme le montre très bien Zemmour alors que sous la IIIème république les hommes votaient à gauche, pendant qu’elles pensaient monarchistes, (c’est pour cette raison que la classe politique leur a refusé si longtemps le droit de vote) alors qu’il a été accordé très rapidement par le reste des monarchies européennes avant 1914, car elles savaient pertinemment que les femmes étaient conservatrices.

    Puis aujourd’hui, elles votent majoritairement à gauche depuis que idées soixante-huitardes sont acquises alors que les hommes se radicalisent en premier à droite ( le vote FN est très majoritairement masculin et ses militants encore plus)

    Ainsi les hommes ont toujours un temps d’avance car ils ont un cerveau créateur alors que les femmes suivent car elles ont un cerveau reproducteur, ce n’est pas moi qui le dis mais les scientifiques (cf voir les excellents livres de vulgarisation tels que ceux d’Alan et Barbara Pease)

    Le féminisme lui même n’est pas une création des femmes mais des hommes mâtinés de cynisme économique dans des sociétés imprégnées du christianisme dévirilisateur (exceptés ses quelques sentences fanatiques) dans une ère carbo pétrolière fonctionnant sur l’exploitation massive de ces ressources provenant de la Terre, symbole de la femme dans toutes les cosmogonies du monde.

    Exemple de David Rockefeller qui comme il le disait lui même dans ses mémoires a financé le féminisme afin que les femmes travaillent pour consommer davantage.

    Mais l’érosion de cette ère avec le tarissement des ressources sous fond de balkanisation de l’Europe va changer entièrement cette ère et nous reviendrons à un milieu éco-systémique beaucoup plus viril où les hommes auront de nouveau toute leur place.

    3) Sinon un retour au catholicisme est à mon sens une lubie, les Français n’en veulent plus, et ce définitivement: il leur faut une autre religion, le paganisme antique, viril tout en étant très respectueux des femmes, identitaire, localiste, écologiste, glorifiant la sacralité du monde issu de Dieu est une solution beaucoup plus probante que le christianisme puritain qui fait fuir les Français depuis qu’ils ont la liberté de conscience.

    Cela ne veut pas dire un retour du paganisme et de ses rites anciens mais d’un recours: c’est à dire renouer avec une spiritualité qui se fonde sur les lois naturelles du monde (respect des races, sexes et de leurs aptitudes spécifiques, respect des exceptions aussi, environnement, etc.) voulu par Dieu et non des dogmes oniriques et puritains, prétendant à l’universalité.

  • Catholique & Français , 20 mars 2014 @ 15 h 11 min

    “…3) Sinon un retour au catholicisme est à mon sens une lubie, les Français n’en veulent plus, et ce définitivement: il leur faut une autre religion…”

    >>> Si Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit n’existe pas ou si le Catholicisme n’est pas la seule vraie religion, vous avez absolument raison. Dans le cas contraire, de gré (ce serait mieux !…) ou de force (la dictature de la “réalité”), que les français en veuillent encore ou non (voyez-vous ça !…), le Catholicisme reviendra pour régner, d’abord sur la France, puis sur le monde, avant la fin.

  • Frédérique , 20 mars 2014 @ 15 h 32 min

    Suisse ou pas, la démocratie a du plomb dans l’aile dans tous les pays occidentaux.
    Le site suisse “lesObservateurs.ch” nous révèle que les autorités suisses ne tiennent pas compte des référendums dont les résultats les dérangent.

    Rubrique: “Sur le vif”,
    “Suisse ou Crimée: Union européenne, l’écueil démocratique”
    Vous pouvez lire en milieu d’article,

    “Le vote suisse du 9 février était parfaitement “constitutionnel” et son score à mille lieues d’être “soviétique”, qu’importe, cette manifestation excessive de liberté démocratique est aujourd’hui sujette à sanction, les Suisses ignoraient qu’ils n’étaient pas libres de choisir. Et comme, de l’aveu même d’une euro-députée, le vote du 6 décembre 1992 fut “réparé” en catimini, gageons qu’il en sera de même de celui-ci. Le peuple suisse ne vit plus que dans l’illusion de la démocratie, comme un vieux monarque déchu, perclus de sénilité, à qui quelques vieux courtisans feraient croire qu’il règne encore pour lui épargner un choc fatal….”

    http://www.lesobservateurs.ch/categorie/sur-le-vif/

  • Jean Dutrueil , 20 mars 2014 @ 15 h 45 min

    @ Catholique et Français,

    je comprends que mon propos puisse vous troubler. Néanmoins je crois que le Mystère du Christ dépasse très largement le christianisme: bien avant lui des dizaines de Dieux païens sont nés d’une vierge, dans une grotte, ayant vécus 33 ans morts et ressuscités et ayant prêché l’amour et la tolérance, associé à 12 apôtres.

    C’est le cas de Horus, Mithra, Krisna, Séparis, Plotémé, Dyonisos et bien d’autres encore. Sauf qu’à la différence de celui du Christianisme, ceux-ci symbolisaient la consubstantialité du monde au divin et donc de la sacralité du monde et notamment des plaisirs, de la force, de la grandeur, etc.

    Comme l’explique le très grand historien des religions Mircea Eliad, toutes les religions ont initialement confessé un Dieu trinitaire, dont le deuxième s’incarne en Homme-Sauveur, donc selon moi le symbole du Christ dépasse de très loin le catholicisme et son puritanisme dogmatique.

    Bien à vous

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