Risquer sa liberté au Panthéon

Risquer sa liberté au Panthéon

La vidéo présentée sur NDF nécessite une deuxième article, bien différent du premier pour montrer la gravité des enjeux. Voici les deux seules hypothèses de travail à envisager à froid, hors tout sentiment.

Première hypothèse : tout est fabriqué avec des acteurs plus ou moins manipulés.

Techniquement, cela n’a rien d’impossible. On a déjà vu le coup avec les bébés prétendument arrachés des couveuses, les armes de destruction massive, et la suite. D’autres exemples sont à disposition, dont le célèbre et morbide « coup de Carpentras » au profit de la bande du François alors en place, à qui se réfère l’actuel. Mais alors pourquoi ? Et au profit de qui ?
Dans ce cas, les grosses caisses médiatiques auraient déjà sonné leur tocsin de circonstance.

Évidemment, on peut toujours envisager le coup du billard à huit bandes : les flics piégés par un faux manifestant, on monte une enquête interne, on condamne trois lampistes, on fait donner la publicité nécessaire, on charge les juges de gauche de mettre le paquet pour faire oublier leur mur des cons, le Valls gazeur se refait une virginité, sur laquelle rebondit le président délégitimé.

En faveur de cette hypothèse, il y a la rapidité d’apparition de ce faux faisant croire que le blessé est mort. Et la disparition du dit blessé jusqu’à ce jour (à ma connaissance), alors que nous sommes submergés de communiqués médicaux sur les deux malheureux malades atteints d’un virus potentiellement mortel.

À mon sens, tout cela est trop compliqué, ou a déjà foiré.

Deuxième hypothèse : tout est vrai. Blessé traité comme un bétail à faire taire et à abattre, flics acharnés, etc.

Sur les faits, mon article précédent suffit. L’interprétation politique n’en est que plus grave.

1/ Le fait que cet homme soit Noir. Je ne m’en sers pas pour me « dédouaner » de quoi que ce soit, comme l’écrit un correspondant, mais parce qu’un être humain, même adversaire, mérite un traitement humain, quelle que soit son origine (cela m’est personnel). Plus important, car politique, il faut savoir claquer la joue de votre choix (ou les deux) aux sempiternels donneurs de leçons qui nous accusent de tous les mots et maux (peste brune, bête immonde, nazis, fascistes, fachos, etc.) et qui se taisent ici comme de timides violettes.

2/ Sur la violence policière. « Bavure », attendrait-on des journalistes de gauche dans d’autres cas. Ici, je préfère que nous imposions le mot « dégueulis » car il est temps de savoir parler la langue de la flétrissure qui nous a été imposée depuis trop longtemps. J’ai déjà écrit que nous devions êtres armés, et les mots sont des armes. Osons-les ! Arrêtons de subir !

3/ Sur les hommes qui « dégueulent » ainsi car ils n’osent pas encore « dégainer » leurs flingues, se soulageant à leur manière à coups de matraques et de gaz. Quels vices les poussent ? Est-ce ainsi qu’on obtient sa promotion en régime normalement socialiste ? Sont-ils crevards de peur à trente sur un seul homme ? Ou ont-ils reçu des ordres, comme ils le disent à chaque fois ? Comme le disent tous les petits Eichmann de la terre, sous régime hitlérien ou pas ? Ou sont-ils drogués à je ne sais quel excitant ? À quels malades les citoyens de ce pays sont-ils soumis de la part de telles brutes ? Quelle confiance reste-t-il envers les uniformes dégueulasses ?

4/ Sur les prétendus adversaires politiques qui s’acharnent maintenant à récupérer les foules de la Manif pour tous, de Civitas, et autres mouvements. Où sont-ils ? Où sont passées leurs vertueuses indignations ? Leurs coups d’éclats oratoires ? Ne sont-ils pas terrés dans un silence complice, en se tenant les uns les autres par la barbichette ? Quelle belle leçon de démocratie, ou plutôt de « démocrasseux » ! Quelle confiance, ici aussi ? Ah ! Quelle envie de les faire dégager !

Mais quelle que soit la bonne hypothèse – et je penche pour la seconde – l’interprétation la plus inquiétante est pire. Il s’agit du symbole avant la tempête.

Nous savions déjà que les gouvernement toléraient les feux de pneus et de palettes habituels des piquets de grève (illégaux en soi). Nous avons l’habitude de la « tradition » des incendies de voiture dans les banlieues, et maintenant au Trocadéro (avec disparition des commandos d’incendiaires et condamnations de façade).

Mais ici, il est dit que cet homme a voulu embraser un pantin symbolisant Hollande. Or, sauf erreur, nous n’avons jamais vu cela en France.

C’est le fait majeur. D’ores et déjà, sur le plan symbolique, la France est à feu et à sang, et ce président en porte la responsabilité.

Il est évident que cet homme, fuyant dès la charge des « dégueuleurs » ne souhaitait pas s’immoler. Et nous avons entendu sa voix qui était celle d’un résistant, vaincu mais digne jusqu’au bout. Alors, un pas a été franchi. Qu’en sera-t-il si un tel drame doit se passer ? Après la vague des suicides liés aux contraintes délirantes de cette société technique et financiariste, verra-t-on ceux des citoyens dégoûtés jusqu’à décider d’en finir publiquement, et de la façon la plus éclatante qui soit ?

Et devrons-nous compter sur la débandade des « juillettistes » et des « aoûtiens » pour régler la question ? Faut-il craindre le pire printemps du siècle débutant ? Ou le pourrissement général ?

Merci à Hollande, et aussi aux prédécesseurs !

Cet article fait suite au précédent, Les nazis ont disparu.

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51 Comments

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  • 0 / 10
  • Pancrace , 19 mai 2013 @ 16 h 57 min

    Vous écrivez : “…un être humain, même adversaire, mérite un traitement humain, quelle que soit son origine…”
    Remplacez “son origine” par son synonyme “sa race”. Ajoutez “sa religion” ou “ses convictions”.
    Vous obtenez peu ou prou ce qui fonde les Droits de l’Homme.
    Et c’est ce qui fait la fierté des pays qui s’y réfèrent dans leur législation et leurs comportements.

    Mais c’est vrai qu’avec la disparition du mot “race” de notre législation, la notion de “racisme” disparait aussi et, avec lui, disparait le délit de racisme.
    Les dérapages, surtout ceux commis par les Forces du (dés)ordre, deviennent-ils légaux – à défaut de ne pas être légitimes ?

  • A. , 19 mai 2013 @ 17 h 23 min

    S’il ne reste que les noirs pour avoir le courage d’être des hommes,
    alors cela veut dire que tous les autres sont vraiment tombés très bas.
    Hélas, il semble que cela soit la triste réalité.

  • Spartacus , 19 mai 2013 @ 17 h 23 min

    Il y a aussi une vidéo qui présente dans les dernières images un homme avec une grave blessure à la tête, qu’un CRS tire par le col puis abandonne.
    Cette photo dramatique – l’homme perd son sang en quantité – n’a pas été reprise.
    Quid ?

  • gabbrielle , 19 mai 2013 @ 17 h 44 min

    A l’instant, selon Vivien Hoch @vivien_hoch journaliste, rédacteur en chef de http://www.itinerarium.fr , qui semble bien le connaître, affreuxdroitard, le manifestant tabassé, serait déféré ce soir

    voir aussi son fil twitter https://twitter.com/vivien_hoch

    Vivien Hoch ‏@vivien_hoch 19 h
    L’@affreuxdroitard est localisé. Il y a des procédures très douteuses de la part de la DPJ. Je vous tiendrai au courant. #TousdesAffreux

  • adminliguefrancilienne , 19 mai 2013 @ 19 h 12 min

    Il faut lancer une grève de la consommation ILLIMITEE et pousser le système à exploser. Les socialistes veulent foutre le bordel et nous niquer la tête ? Très bien. Lançons une grève de la consommation : journaux, télé, cinéma, restaurants, bars, supermarchés, stations essence. Au travail, service minimal. Faisons des maladies. Des congés sans solde. Des congés. Faisons s’écrouler le CAC40. Faisons exploser la société. Il faut à côté créer une assemblée constituante charger de négocier avec les politiques pour une refonte complète de la République. http://www.liguefrancilienne.com

  • Gisèle , 19 mai 2013 @ 20 h 27 min

    Déféré pourquoi ?? à ce moment là , tous sont coupables . Pourquoi lui seulement ?
    Il faut un bouc émissaire ? c’est honteux !!!
    Et les voyoux qui se sont battus sur l’autoroute à coups de battes ? et ceux qui se sont battus au Trocadéro ???
    J’ai comme l’impression que notre ministre se sert de la vraie perversité comme je l’ai lue dans le livre de Marie – France Hirigoyen .

  • robin , 19 mai 2013 @ 21 h 11 min

    J’étais à la manif près des grilles du Panthéon. Il y avait environ 200 personnes écoutant tranquillement le discours d’un gars. Tout était calme sans problème particulier. Quand soudain des dizaines de CRS sont arrivés par les côtés et ont procédé à un encagement c’est à dire un encerclement des manifestants. Puis il y a eu des échauffourées vers l’extérieur du cercle vers l’avenue Je n’ai pas vu la scène avec la personne de couleur par contre j’ai observé une charge assez violente des CRS. Au bout d’une 1/2 heure, les CRS ont commencé à faire sortir les personnes du cercle au compte goutte,par 2 avec un intervalle de quelques secondes. Quand à son tour l’homme de couleur a voulu sortir, un policier en civil a parlé à l’oreille d’un CRS qui l’a immédiatement saisi avec d’autres CRS de manière assez violente car l’homme se débattait vivement. J’ai vu cette scène de mes yeux, tout est allé vraiment très vite. Puis ils ont emmené le gars sur le côté. Ce qui est certain c’est qu’il y a une volonté manifeste de la police de casser immédiatement tout rassemblement par des techniques bien rodées (on peut dire ce que l’on veut mais notre police est très professionnelle). On sent par ailleurs les policiers nerveux de par leur comportement traduisant peut-être une peur du pouvoir face aux révoltes des français. Fait intéressant, avant de sortir à mon tour du cordon de policiers, j’ai discuté avec un CRS en lui demandant pourquoi tant d’agressivité de leur part au début de l’encerclement. Réponse immédiate : un type a essayé d’asperger un de ses collègues avec un liquide inflammable. Soit il mentait sciemment, soit son chef lui avait transmis cette information sans qu’il en sache plus. Manifestement, ça sent quand même la manipulation de la part des pandores..

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