Lamentables instrumentalisations

Billet d’humeur

Quand il se produit une tragédie, par respect pour les victimes et leurs familles, on préserve leur dignité en n’instrumentalisant pas leur malheur. Là, nous avons une classe politico-médiatique qui n’a aucun scrupule à se servir des morts pour faire son minable petit marché.

Les victimes sont insultées une deuxième fois quand on dédouane les vrais suspects (les barbus) sous prétexte que les soldats abattus étaient musulmans. Car évidemment, il est dans notre République inconcevable que des islamistes aient visé tout particulièrement ceux qu’ils considéraient comme des traîtres. Que ce soit exactement, à 50 ans d’intervalle, ce qui est arrivé aux Harkis ne compte pas : 50 ans, c’était la Préhistoire, et nous sommes une société sans mémoire. La France n’est pas “en danger”. Elle n’existe plus.

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3 Comments

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  • Fikmonskov , 20 mars 2012 @ 15 h 44 min

    C’est en effet la piste qui paraît la plus évidente. Ne pas le voir, c’est effectivement prouver qu’on ne comprend rien au monde d’aujourd’hui…

    Quant à la “récupération”, ce n’est pas ce qui me choque le plus dans cette affaire. Ce qui me choque, c’est l’exagération, qui devient clairement obscène.

  • mak , 20 mars 2012 @ 16 h 17 min

    Un bon journaliste est un journaliste qui se tût !

    Depuis quelques jours sévit dans le sud-ouest de la France un tueur en série sanguinaire. Le mode opératoire utilisé dans les deux assassinats de Montauban et de Toulouse semble être l’œuvre d’un seul et même homme. Il abat froidement ses victimes, parfois à bout portant, notamment des jeunes enfants (comme ce matin), et s’en va incognito. Il est clair que l’universalité de l’homme impose à chacun de nous de ne pas rester de marbre devant l’atteinte à la vie qui est faite à ces hommes et ces enfants. Toute condamnation de ce crime semble évidente, et je pense que le contraire relèverait du cynisme. Mais ce que nous font avaler depuis ce matin les journalistes, les chaînes d’informations continues (BFMTV et ITELE en premier lieu), les politiques, et plus globalement tout le clan de la bien-pensance, me laissent pantois.
    Michel Sapin parle de « crimes contre l’humanité » quand le président de la République, lors d’une allocution télévisée en direct de Paris, parle de crimes antisémite et antimusulman étant donné que les deux militaires tués à Montauban étaient de « confession musulmane » et l’attaque de Toulouse a clairement visé un établissement juif. Je ne m’attarderais évidemment pas sur la violation du devoir -moral- de réserve que doit exercer chaque individu s’agissant d’une affaire dont les rumeurs et les infondés sont innombrables. Parler de « crimes contre l’humanité » uniquement dans ce genre de tueries, je considère cela comme de l’ignominie morale et de l’indécence. Chaque fois qu’une vie est ôtée dans ce monde est un crime contre l’humanité, et non pas uniquement quand elle l’est dans un dessein antisémite, antimusulman, ou anti ce que vous voulez. Chaque fois que l’on tue un être humain dans le cadre de l’avortement c’est un crime contre l’humanité, quoique vous en pensiez.

    Ce soir, une fois de plus, la désinformation vient au plus haut de l’Etat. Quand notre cher président affirme sans complexe devant des millions de téléspectateurs que les deux militaires d’origine magrébine assassinés lâchement étaient de « confession musulmane », il bafoue la mémoire d’un des leurs, Abel Chennouf, qui était « catholique pratiquant » (selon les dires de la grand-mère de sa compagne Francette Mendoza). Bien évidemment cette information vous ne la trouverez nulle part, seul le Midi Libre relate les dires de Mme Mendoza. Non ! Les médias préfèrent quant à eux inviter des politiciens de caniveau, des chroniqueurs vendus au système, des personnalités issues de la communauté juive et musulmane afin d’émouvoir les français, lancer un appel à la « cohésion sociale » (président de la LICRA), à la solidarité nationale, à l’unité, au vivre-ensemble, au multiculturalisme, devant la poussé du fascisme, du racisme, et de l’antisémitisme.
    Pour le secrétaire d’Etat au commerce Frédéric Lefebvre, « quand on s’attaque à la communauté juive, on s’attaque à la France ». Et quand on s’attaque aux églises, aux cimetières et aux fidèles chrétiens, on ne s’attaque pas à la France M. le secrétaire d’Etat ? Le jeudi 8 mars dernier l’église Saint-Martin de Herblay a subi un incendie criminel dans la plus grande lâcheté silencieuse des journalistes qui se sont tût, et qui se taisent encore aujourd’hui sur les profanations que subissent les lieux sacrés chrétiens et les persécutions de ses fidèles. Le dimanche 18 mars dernier « une quinzaine de personnes sont venues insulter les paroissiens de [l’église] Saint-Eloi de Bordeaux à la sortie de la messe ce dimanche matin. [Elle] est régulièrement taguée par des militants d’extrême gauche, elle fut recouverte l’année dernière d’affiches christianophobes, à l’instar d’autres églises bordelaises et de librairies catholiques. Interrogé par Infos-Bordeaux, un des paroissiens confie : « Le plus surprenant pour nous n’est pas de se faire insulter, le christ ayant lui-même été victime de la haine des hommes, mais c’est LE SILENCE DES AUTORITES. Imaginez le tollé si des fidèles sortant d’une synagogue ou d’une mosquée avaient connu le même sort ». Hélas, on connait la fin de l’histoire.

  • Jovanovic Pierre , 20 mars 2012 @ 16 h 57 min

    A ce stade, personne ne sait encore qui est derrière ces atrocités. Trouver des coupables est du ressort des enquêteurs, et non des internautes lambda.

    Parmi les militaires tués, Abel Chenouf était catholique. Ils n’étaient donc pas tous musulmans.

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