Xavier Bongibault : « Il n’y aura pas de char gay » à la Manif pour tous

“En ce qui concerne ce char gay, il n’y en aura pas pour le simple fait que l’on refuse le clivage de la société sur des motifs d’orientation sexuelle” a écrit ce jeudi vers 20h30, sur Facebook, Xavier Bongibault, Président du collectif “Plus gay sans mariage” et co-organisateur de la “Manif pour tous” du 13 janvier. “Oui, les homosexuels contre ce projet seront présents, oui nous refusons et condamnons l’homophobie mais j’atteste qu’il n’y aura pas de char gay !” continue-t-il.

Des propos qui contredisent ceux tenus précédemment par Frigide Barjot, co-organisatrice. Dans une vidéo réalisé dimanche 16 décembre, l’humoriste assurait qu’il y aurait “des chars joyeux”, “beaucoup de chars, selon des thématiques”, dont “des chars des homosexuels contre le mariage” gay.

Ce projet de chars gays était notamment invoqué par l’Institut Civitas pour justifier l’organisation d’une manifestation parallèle le 13 janvier prochain. L’organisation catholique maintiendra-t-elle son rassemblement ? Ce jeudi soir, aucun responsable de Civitas n’était joignable.

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94 Comments

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  • mateo , 29 décembre 2012 @ 13 h 25 min

    Ouverture du mariage aux couples de même sexe ; Auditions de sociologues à l’Assemblée Nationale : http://www.youtube.com/watch?v=RMdI_JBt9r8

  • bernique , 29 décembre 2012 @ 13 h 35 min

    Et qui garantit les sociologues de l’AN ? il y en a autant de l’autre côté de l’éventail qui affirmeront le contraire !

  • Robert , 29 décembre 2012 @ 13 h 48 min

    Erwan Binet a largement montré son sectarisme et son refus de l’esprit critique en faisant carrément la leçon aux représentants des religions. L’Alliance Vita a aussi dénoncé les choix idéologiques qui ont été imposés aux “auditions” qui n’ont été qu’un écran de fumée devant une décision arbitraire qui a été déjà décidé depuis longtemps.
    Voila ce que dit une sociologue invitée à l’assemblée Virgine Descouture;
    “L’homosexualité fait-elle donc encore peur ?
    Virginie Descoutures : Le tabou persiste. C’est pour cela que je trouve formidable que le mariage soit ouvert à tous. C’est une façon de montrer que les homosexuels ne sont pas des individus malades, mais des personnes comme les autres qui s’aiment, se séparent, ont des enfants pour certains… En cela, cette loi très importante. Mais on sent bien que les débats ont déjà eu lieu lors de l’adoption du Pacs, en 1999. Ils avaient d’ailleurs été beaucoup plus violents. Aujourd’hui, on voit que les normes ont bougé, même si l’hétéronormativité continue de dominer.

    Que penser de l’argument de certains opposants selon lequel le mariage gay serait contre-nature ?
    Virginie Descoutures : L’argument de la nature a été utilisé pour légitimer les différences entre les blancs et les non blancs ou encore celles entre les hommes et les femmes. Et maintenant, celles entre les hétéros et les homos. Mais il ne tient pas. On sait bien par exemple qu’entre un blanc et un noir, les différences sont sociales, construites…

    À propos d’une autre sociologue invitée, Martine Gross, ce qu’en dit un site homo;

    “Martine Gross, L’Homoparentalité, Le Cavalier Bleu, coll. “idées reçues”, 2006.

    Ce livre dresse un état des lieux de la question de l’homoparentalité en critiquant les clichés qui y sont liés comme la sexualité débridée prêtée aux homosexuels ou encore l’incapacité prétendue à vivre en dehors d’un ghetto. Martine Gross n’a pas peur de poser des question qui font peur, et qui, de fait, entretiennent les positions contre l’homoparentalité : Est-ce que les lesbiennes peuvent élever un garçon ? Comment deux hommes pourraient-ils s’occuper d’un bébé ?
    En démontant une à une les grandes idées reçues sur la question, M. Gross permet à chacun de se faire une opinion sur le sujet mais surtout d’avoir des arguments contre ceux et celles qui pensent qu’homosexualité et parentalité ne font pas bon ménage. La simplicité de la lecture et les explications claires et précises ont un font un livre à la portée de tous et de toutes celles et ceux qui se posent des questions sur ce sujet. Ce livre démontre avec intelligence que la parentalité est avant tout histoire d’amour, d’écoute et de temps partagé au-delà des sexualités et des genres. ”

    Et enfin Irène Théry, la troisième invitée;
    “Le mariage n’est plus le socle de la famille”
    INTERVIEW – La sociologue Irène Théry, devenue favorable à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, explique pourquoi la nouvelle loi va redéfinir la filiation.

    Comprenez-vous les crispations que le projet de loi suscite?
    Il n’y a pas si longtemps, le fait que le mariage soit l’union d’un homme et d’une femme était encore une évidence. En disant que cela pourrait devenir l’union de deux hommes ou de deux femmes, on redéfinit le mariage pour tous. Il est donc normal de se poser des questions. En 1999, avec le pacs, nous avons institué un changement majeur : la notion de couple de même sexe a été introduite dans le code civil. Aujourd’hui, deux hommes ou deux femmes peuvent former un couple. Si vous le reconnaissez et que vous admettez que le mariage, aujourd’hui, est une institution du couple, vous pouvez accepter cette pluralité : un homme et une femme, deux hommes, deux femmes…

    En 1999, vous n’étiez pourtant pas favorable au mariage pour les couples de même sexe…
    J’étais déjà pour que ces couples aient les mêmes droits que les autres mais au travers d’une union civile. “Le cœur du mariage, ce n’est pas le couple mais la présomption de paternité”, disait Jean Carbonnier, le grand réformateur du droit de la famille. J’estimais donc, pour cette raison, qu’il n’était pas possible d’appeler “mariage” l’union d’un couple de même sexe.

    «Un enfant pourra avoir deux pères ou deux mères. La définition du parent pourra changer.»

    Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis?
    Le mariage n’est plus le socle de la famille. Depuis que l’on a aboli toute distinction entre la filiation légitime et la filiation naturelle, la présomption de paternité n’est plus le cœur du lien matrimonial. Le mariage, c’est désormais l’union d’un couple. L’idéal d’indissolubilité qui était fondé sur le mariage et assurait la stabilité familiale s’est déplacé sur la filiation. Aujourd’hui, personne n’aurait l’idée de faire une différence dans les droits et devoirs des parents envers leurs enfants selon qu’ils sont mariés ou pas. Pourtant, la loi qui a posé le principe de l’égalité des enfants légitimes et naturels date de 1972, ce n’est pas loin. Et la différence entre ces filiations n’a complètement disparu du code civil qu’en 2005.”

    Oui, effectivement, c’est très objectif comme choix. Toutes sont favorables, certaines avec fanatisme, au “mariage” homosexuel.

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