Polémique Dieudonné : Valls a-t-il coulé le PS sans s’en rendre compte ?

Pour faire monter puis éclater « l’affaire Dieudonné », Valls semble avoir été inspiré par la stratégie Sarkozy pour les voiles intégraux, niqabs et burqas. Le discours de Valls le 24 août à La Rochelle, suivi de la fameuse circulaire du lundi 6 janvier est l’équivalent (en accéléré et à son échelle) du discours de Versailles du 22 juin 2009, suivi de la loi du 10 octobre 2010 contre la dissimulation du visage, mieux connue comme « la loi anti-burqa ». On se souvient de ce théâtral discours historique de juin 2009 où Sarkozy fit pour la première fois du voile intégral un problème national alors que, jusque-là, tout le monde s’en contrefichait royalement, au point que pas un Français sur 100 ne connaissait même le mot « burqa », et que toute la presse dut se mettre avec force graphiques à expliquer la différence avec le hijab, le niqab et plus.

Même chose pour Dieudonné avant la campagne de Valls. On peut difficilement dire que l’homme-à-abattre figurait sur la liste des priorités des Français avec le chômage, la précarité, l’absence de croissance, le pouvoir d’achat, l’insécurité, etc. Avant l’hystérie médiatico-politique de début janvier où Valls en fit littéralement l’Ennemi Public Numéro 1, combien de Français se levaient le matin (ou se couchaient le soir) en se prenant la tête sur Dieudonné ??? Sans aucune évidence scientifique, risquons cependant : essentiellement aucun, hors bien sûr le CRIF et la LICRA. Comme Sarkozy avec ses niqabs, c’est Valls (et le lobby juif dont il fut l’agent objectif) qui fit exploser l’affaire nationalement fin 2013-début 2014, comme par hasard au moment des vœux présidentiels et des bilans gouvernementaux, notre petit nerveux aux oreilles décollées pensant peut-être que Dieudonné serait le bouc émissaire idéal, en tous cas une cible facile.

Pas de chance, l’homme, soutenu par des centaines de milliers voire des millions de fans (facteur que Valls, qui connaît si mal la France et les Français, sous-estima radicalement) s’avère coriace à digérer, encore plus à éliminer. La preuve, « Dieudo » fait plus que jamais salle comble à chaque spectacle, alors que le ministre qui déclarait tous les jours vouloir l’enterrer une bonne fois pour toutes, est lui en chute libre dans les sondages.

Présentée dans un manichéisme binaire pour simplets lobotomisés comme la Lutte (qu’il voudrait épique) du Bien (lui) contre le Mal, avec bien évidemment, comme dans le cas précédent des femmes voilées, un basané dans le rôle du Mal, la médiatisation toute entière de l’affaire fit donc du métisse Dieudonné la nouvelle incarnation du Monstre, le « nouvel Hitler ». Voir les discours du CRIF qui, dans sa paranoïa hystérique, ne cesse de comparer l’humoriste au Troisième Reich et d’évoquer les années 30, la Seconde guerre, « les 6 millions », les enfants assassinés et déportés, « nos grands-parents gazés et brûlés dans les camps de la mort » comme le matraqua Roger Cuckierman sur France Info. Bref, l’artillerie lourde de l’habituelle rhétorique d’intimidation — Seconde Guerre, Shoah, camps de la mort, rafles d’enfants, etc. —, les Grosses Bertha auxquelles on doit toujours s’attendre dès que ces groupuscules de pression apparaissent à l’horizon. Quel que soit d’ailleurs le sujet, on sait qu’avec le CRIF ou la LICRA, on aura droit à Hitler et aux camps de la mort, et que ce n’est qu’une question de secondes.

Attention, Cukierman ou Jacubowicz est au micro… 5, 4, 3, 2, 1… « C’EST AUSCHWITZ QUI RECOMMENCE !!!!! LA SHOAH ! LA SHOAH ! » (Et quiconque n’hurle pas la même chose en sautant hystériquement sur son siège est bien évidemment un antisémite, ou suspecté de l’être.)

Dieudonné dénonçait cela, cette instrumentalisation cynique et moralement abjecte, répugnante de l’Holocauste par laquelle on utilise la mort de ses propres ancêtres à des fins rhétoriques d’intimidation intellectuelle ou de coercition, comme de la « pornographie mémorielle », et il fut condamné pour antisémitisme pour avoir utilisé cette expression. Ce qui est proprement aberrant, totalement impensable dans des pays où la liberté de parole et de pensée est une chose sérieuse (comme les États-Unis où je vis), et en dit long sur notre « justice » et les régressions des libertés en France.

Lorsque l’on vit encore en 39-45 quasiment 70 ans après la fin de la guerre et que l’on voudrait que le reste de la nation y vive aussi dans l’obsession permanente des crimes passées, alors que le reste des Français, eux, veulent aller de l’avant et ont bien d’autres chats à souhaiter, pas étonnant que l’on hallucine des Hitlers et des « saluts nazis » partout.

À cet égard, notre lobby ultra-communautariste mais néanmoins micro-minoritaire (1% maximum même dans le cas improbable où il représenterait la totalité des juifs de France) ne déçut pas, nous ressortant du 39-45 en-veux-tu-en-voilà , Auschwitz, Vichy, les chambres à gaz, les rafles, Anne Frank, etc. à longueur d’interviewes, dans une stratégie (prévisible) d’amalgame de type staliniste visant à associer Dieudonné à ces horreurs historiques. Allez savoir comment, vu que l’homme est né en 1966 et métisse camerounais, il a au mieux fort peu à voir avec les crimes de la Seconde Guerre Mondiale !

Pressé lui aussi de rejoindre la meute et venir hurler avec les loups pour cracher sa bile haineuse avec le reste de sa caste, l’ex-journaleux Philippe Tesson déclara en direct sur Radio Classique, et sans peur du ridicule, que « le génocide juif est au cœur de cette affaire » (ben voyons), ajoutant : « La mort de Dieudonné par un peloton d’exécution me réjouirait au plus haut point ! » avant d’appeler carrément au meurtre non sans avoir préalablement déshumanisé l’ennemi à abattre dans la plus parfaite tradition intellectuelle nazie : « C’est une bête immonde, alors on le supprime. »

Est-il besoin de mentionner que rien de tout cela et bien pire ne gêne en quelque manière notre ministre de l’Intérieur, en charge entre autre chose de la sécurité physique des personnes, dont l’humoriste ?

L’Opération Dieudo : intox’ et écran de fumée

Dieudonné devait permettre à Valls et Hollande d’éclipser les débats sur le désastre du PS, qui, les Français le savent, a échoué sur absolument tous les sujets qui préoccupent les Français (et comme dit plus haut, « Dieudonné » n’était certainement pas sur leur liste) : chômage, pouvoir d’achat, croissance, éducation, précarité, sécurité, etc. L’échec est total, rien ne le rachète, et pire, il porte sur les problèmes contre lesquels Hollande s’était engagé comme priorités absolues.

Souvenons-nous ici d’un épisode tout récent, apparemment déjà oublié mais fort révélateur : à savoir, comment l’affaire Dieudonné éclipsa totalement des médias et des débats les dramatiques déclarations du Général Soubelet, numéro 3 de la gendarmerie, et le bilan absolument désastreux et catastrophique qu’il dressait de la politique Valls/Taubira, dont l’apparition de formes nouvelles d’insécurité qui frappent le monde rural et périurbain, c’est-à-dire une bonne partie de la France. Voir un extrait de ses déclarations ici.

Valls ne pouvait pas ignorer que cela aussi se pointait à l’horizon immédiat de ce début d’année. Sans Dieudonné pour occuper les médias, il ne fait aucun doute que cette affaire-là lui aurait méchamment éclaté à la figure, générant de longs débats pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines et démontrant statistiques à l’appui que le ministre de l’Intérieur Valls, certes, aime rouler des mécaniques devant les média (le syndrome Sarkozy, encore) mais est en fait, dans son travail, dans ses responsabilités premières, un raté et un gros nullard.

Cependant, tel un don du ciel (sans jeu de mot), « l’affaire Dieudonné », qu’il fit donc lui-même mousser autant que possible dans la période où justement la France commençait à écouter Soubelet, arriva à point nommé pour chasser cet embarrassant Général des média. Tout comme cet autre fait, également miraculeux, d’avoir le descendant du Capitaine Dreyfus en personne (!) catapulté juge et qui plus est juge unique, dans une affaire d’accusations d’antisémitisme. Valls s’est avéré totalement incapable d’éliminer le grand banditisme(le petit aussi, d’ailleurs), mais il est décidément l’homme des coïncidences inouïes.

Dans ce contexte d’échec gouvernemental tous azimuts, Valls et Hollande (le bilan économique du grand mou à l’Élysée étant encore pire que celui du petit nerveux à l’intérieur) pensaient sans doute que Dieudonné, un homme seul (plus facile que 20 000 Roms, le chômage ou l’insécurité rurale, ça), constituerait un bouc émissaire et  écran de fumée idéal. Et toujours comme par hasard, un homme qui se trouvait déjà depuis 2002 dans la ligne de mire de ses amis du lobby communautariste juif et sioniste dont on le sait maintenant si proche, y compris personnellement à travers sa femme, ainsi qu’ il s’en vanta.

Comme quoi un jour où s’en prend au « communautarisme » (Valls n’a souvent que ce mot-épouvantail à la bouche pour mieux se présenter comme un « Républicain universaliste »), et le lendemain, on l’encourage. De plus — redoublement de l’hypocrisie et du double-discours de ce Ministre-Janus — il semble pour lui y avoir en France une différence entre les « mauvais » communautarismes (bien évidemment, les musulmans, les « islamistes » et autres « salafistes » honnis) et les bons (celui du CRIF et de bobonne avec leur politique de soutien à un état-voyou colonisateur par les armes et la violence pure de terres qui ne lui appartiennent pas).

Grâce à la complicité des médias et à l’atmosphère de terreur que la si peu Sainte Trinité médias/partis politiques/lobbys fait régner sur quiconque ne participe pas au lynchage public et refuse d’hurler avec la meute de chacals ou de bêler comme des veaux « DIEUDONNE ANTISEMITE !!! DIEUDONNE ANTISEMITE !!! » (par trouille de se voir taxer soi-même d’antisémite, voir Stéphane Guillon, Nicolas Bedos et le reste des journaleux, politicards, et « comiques » consensuels), l’ « Opération Dieudo » (opération d’intox’ et de diversion) a apparemment pris pendant quelques semaines. Mais la poudre aux yeux s’est déjà dispersée, sans doute plus rapidement que l’illusionniste Valls ne l’espérait, et les communiqués alarmés des hommes et femmes de lois sur le sujet, dont Jack Lang, le montrent.

Illusion médiatique et faux unanimisme de façade

Autre signe, observons avec amusement la spectaculaire volée de bois vert que Valls est en train de se ramasser non-stop sur sa propre page Facebook, y compris de la part des jeunes de la France multiculturaliste black-blanche-beurre verte jaune ou bleue (à savoir une part importante de l’électorat traditionnel de la gauche) qui trouvent absolument insupportable cette entreprise de censure, qu’ils aiment ou pas Dieudonné, d’ailleurs (voir ici et ).

À cette manifestation de colère sacrée, on se dit que sur cette affaire, le chaînon manquant PS-UMP vient en réalité de faire perdre à son parti le vote d’une bonne partie de la jeunesse libertaire de gauche. Et également celui de pas mal de moins jeunes.

La plus grosse de toutes les quenelles sauce Dieudo’ que le gouvernement Hollande risque de recevoir à cause de leur hystérique de ministre (qui a toujours l’air de suer la haine quel que soit le sujet abordé ou la personne à qui il parle), elle leur sera envoyée dans les urnes lors des prochaines élections. Et si l’on en juge les 2, parfois 3 millions de hits des vidéos de la Dieudosphère, ce sera par centaines de milliers.

Personnage arrogant, élitiste, hautain, égocentré, dévoré par son ambition présidentielle personnelle, souvent condescendant avec les « gens du peuple » (voir ici), lui-même suspect de racisme depuis cette vidéo, un mégalomane qui dégage de la hargne en permanence et combine égo surdimensionné, vacuité d’un discours langue de bois, et médiocrité intellectuelle évidente (le verbe haut, le sourcil éternellement froncé et le visage grave servent à masquer l’absence de substance et l’échec de l’action), Valls connaît en fait mal la France et les Français. Car dans ce pays, on n’aime rien de moins que la censure.

Surtout les jeunes générations post-68 nées et élevées dans un environnement social de plus en plus libéral-libertaire voire permissif. Et dans cette atmosphère culturelle, les apprentis-censeurs (on ne dira pas ici les descendants des Joseph Goebbels) ne font pas recette, en tous cas pas longtemps. Ceux qui sous couvert de lutte contre l’antisémitisme s’attaquent à nos libertés fondamentales en profitant des émotions (qu’ils surchauffent eux-mêmes) pour mettre insidieusement en place une Police de la Pensée, un gouvernement des corps et des consciences aux relents de plus en plus nettement totalitaires, ceux-là, les Français les « dégomment » vite, sans regret ni état d’âme, par le bulletin de vote. Comme il se vérifiera bientôt.

« Premier Flic de France », Valls devrait apprendre à mieux lire son terrain. La fausse unanimité de façade, le groupthink orwellien (conformisme de la bien-pensance commune) que la caste médiatico-politique s’était désespérément efforcée de créer s’effrite déjà. De nombreuses voix, surtout parmi nos hommes et femmes de loi, dénoncent vigoureusement son action (celle du Conseil d’État également) et expliquent comment Valls fait sauter les garde-fous et ouvre la voie à une dramatique régression liberticide, à un tournant dangereux pour notre civilisation libérale et notre état de droit.

Au-delà de la profession juridique, il n’a pas été suffisamment dit que malgré une campagne tous azimuts de propagande comme on en avait rarement vue depuis un moment, c’est une faible majorité de Français (52% au mieux, une minorité dans d’autres sondages) qui s’est prononcée pour l’interdiction des spectacles, quasiment la moitié restant contre. Et encore, ces sondages ne portent que sur Dieudonné et uniquement sur le spectacle « Le Mur ».

Cette réponse, déjà faible, est donc en plus hautement circonstanciée et limitée à un artiste et un spectacle sur lequel la désinformation et les mensonges furent grands. De même, il est bien connu que si l’on sonde les gens à chaud, lorsqu’ils sont au summum de l’émotion, après les avoir soi-même chauffés à blanc et soumis à un matraquage hallucinant, diabolisant et même déshumanisant pendant des semaines la personne sur laquelle porte le sondage (vieille tactique propagandiste de construction d’une fausse « opinion publique » déjà bien analysée par Pierre Bourdieu dans un célèbre article de 1972), les réponses ont évidemment toutes les chances d’être négatives. Mais refaisons ce même sondage dans 6 mois, lorsque Dieudonné ne sera plus l’objet d’un acharnement médiatique inégalé, et on verra le résultat. Bien sûr, ce sondage-là n’aura pas lieu. Il n’en reste pas moins que malgré cette campagne aberrante de tous contre un, la caste politico-médiatique qui avait pourtant jeté la totalité de ses forces dans l’affaire, appareils d’État et grands médias inclus, et ce pendant des semaines, n’aura réussi à convaincre qu’une faible majorité dans le meilleur des cas, sur un humoriste et un spectacle particulier, et pour un court moment. Car le vent tourne déjà.

Sur le front gestuel, elle n’a pas du tout réussi à convaincre les Français que les « quenelles » étaient des « saluts nazis », ce qu’elles ne sont aucunement (il suffit d’écouter et de connaître un peu les fans) sauf peut-être pour quelques âmes perdues. Pire pour Valls, les sondages dont on dispose suggèrent que la majorité est restée contre les interdictions de ce geste y compris dans les cas où il est commis sur des « lieux symboliques » (les lieux de mémoire de la Shoah). Même dans ces cas extrêmes où le geste peut être interprétée comme une insulte directe aux morts et survivants du génocide (mais cela resteraient à prouver car affirmation n’est pas démonstration), les Français restent en grande majorité contre l’interdiction.

Avec un peu de recul, on mesure donc l’ampleur qui sépare de la réalité ce faux unanimisme de façade dans les grands médias, où tout le monde semble être pro-Valls et anti-Dieudonné (une autre des multiples tromperies auxquelles on a eu droit). Comme quoi, la France médiatique est très loin d’être le pays réel.

Retour du boomerang

Enfin, les sondages de popularité gouvernementale confirment que depuis l’affaire Dieudonné, Valls est en net décrochage, moins 6 points selon Ifop, moins 7 selon Ipsos, les Français lui reprochant d’en faire trop et de mettre en danger les libertés fondamentales. Il n’est donc pas étonnant de le voir maintenant, lui et les médias-cireurs-de-pompes, dé-médiatiser l’affaire et cesser soudainement d’en parler après en avoir fait son cheval de bataille. Là encore, l’affaire s’avère être pour lui un flop en terme de com’, et la réalité est l’exact contraire de l’illusion unanimiste projetée par les médias qui en ont fait un de leurs chouchous.

Au bout du compte, il ne fait guère de doute que les agissements de Valls, dont le cynisme est si choquant, les supercheries si visibles, et le danger qu’il représente pour la démocratie et la République de plus en plus évident, auront un prix politique.

Tout content de son succès momentané (en fait limité à l’interdiction du spectacle “Le Mur”) et de la gloriette à 2 balles dont les médias à sa botte le gratifient en continu (le courageux Frédéric Taddéï restant l’exception), notre petit matamore ne s’en rend sans doute pas compte (trop autocentré et pas assez intelligent ou connecté au pays réel pour cela), mais tel un benêt qui se tire une balle dans le pied, il vient très probablement de contribuer à la future défaite électorale de son propre parti en révélant ses tendance autocratiques et le danger qu’il représente pour les libertés républicaines fondamentales, et en faisant perdre au PS, au bas mot, des centaines de milliers de voix de la très libertaire jeunesse black-blanche-beurre.

Valls a gagné une petite bataille (à 1 000 contre 1, quel courage), que les médias glorifient et héroïsent dans une propagande insensée assortie d’un culte de la personnalité digne d’un État-Pravda, mais il aura perdu la guerre. Il sera bientôt de retour sur les bancs de l’opposition avec le reste de sa caste énarchique élitiste et hautaine, alors que Dieudonné continuera à jouer devant des salles pleines à craquer.

> Alain Gabon, Professeur des Universités aux États-Unis, dirige le programme de français à Virginia Wesleyan College (université affiliée à l’Église méthodiste de John Wesley et située à Virginia Beach sur la côte est), où il est Maître de Conférences titulaire d’une Chaire en Études Françaises.

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67 Comments

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  • Robert89 , 21 janvier 2014 @ 21 h 49 min

    Ce qui est intéressant dans le sketch de Bedos est qu’il montre encore une fois qu’effectivement, Dieudonné a raison de dénoncer le répugnant et inacceptable 2 poids 2 mesure: il est évident que le sketch est d’un racisme, brutal, primaire, anti-arabe, anti-“jeune de banlieue” et que pour le coup, sa caricature est du premier degré, décrivant ce jeune arabe présenté non pas seulement comme représentatif du public Dieudo (1er mensonge) mais représentatif de tous les « jeunes de quartiers » (où le bobo fils à papa Bedos ne met sans doute jamais les pieds), les « rebeux » comme il continue à les appeler dans les médias, comme homophobe, inculte, stupide, analphabète, sexiste, violent, antisémite, un quasi animal.

    http://www.youtube.com/watch?v=kTAc4G5LHrM

    Mais ça, c’est passé comme une lettre à la poste et on n’a entendu personne, ni Valls ni qui que ce soit d’autre exposer Bedos comme le raciste qu’il a été lors de ce sketch un peu lourdingue où on le sentait suer.

    Comme quoi la pseudo-lutte contre l’antisémitisme peut même rendre d’autres racismes acceptables. Et c’était le service public, je pense (France2 ? )

    Ce que Bedos a montré est qu’en France, on peut parfaitement être raciste tant que l’on fait allégeance au lobby juif et que l’on y va de sa petite tirade obligée « halte à l’antisémitisme », celle-ci servant à couvrir et faire passer celui-là.

    C’est ça que Bedos a prouvé ce soir-là. Et maintenant, on le sent suer encore plus vu qu’il a révélé son propre racisme. Alors forcément, maintenant il tente les radios pour se disculper et, ironiquement, se présenter lui aussi comme « victime ».

    Pire, on voit la différence de traitement entre le racisme anti-arabe et l’antisémitisme ; le 1er a droit au traitement VIP (page du Monde, Europe 1) pour venir s’expliquer sur son sketch qu’il se sent maintenant obligé de justifier, alors que le second reste privé de droit de réponse.

    Bedos s’est bel et bien révélé raciste mais aussi lâche (tapant sur un homme à terre avec tous els autres), victimaire, auto-complaisant, gosse de riche bobo ultra-privilégié par rapport à ceux à qui il s’en prend.

  • Robert89 , 21 janvier 2014 @ 21 h 56 min

    J’ai lu l’article mais il ne dit nulle part que Sarko a perdu les élections à cause de la loi burqa.

    Sur le lobby juif, lobby ne veut pas dire qu’ils sont tous pareils ou disent toujours la même chose. Quoique franchement, pour voir la différence entre eux sur certains sujets…

  • Robert89 , 21 janvier 2014 @ 22 h 01 min

    En fait, l’article n’est pas sur Dieudonné et est encore moins une apologie de la quenelle, mais il parle de Valls dont la stratégie est en train de lui revenir à la figure, à lui et au PS. C’est pour cela que dès que les sondages ont commencé à tomber montrant que pour la première fois dans sa carrière, Valls décrochait et pas qu’un peu, il a immédiatement cessé d’en parler.

  • Eric Martin , 21 janvier 2014 @ 22 h 19 min

    David ne lit plus depuis longtemps les articles, vous savez… Mais il continue à se faire mal en venant sur NDF.fr. J’avoue que j’ai du mal à comprendre la force d’attraction que nous avons sur lui !

  • diego , 21 janvier 2014 @ 22 h 44 min

    Ce qui est généralement passé sous silence,c’est qu’ il semblerait que c’est Copé qui serait à l’origine de l’intervention de Valls. Il aurait téléphoné à Valls lui disant, on ne peut pas laisser faire ça. Valls lui aurait répondu qu’il était d’accord pour agir à condition que l’opposition ne monte pas au créneau. On connait la suite. Accord entre les deux hommes, réaction quasi immédiate de Jupé qui fait interdire le spectacle à Bordeaux. Aucun ténor de l’opposition s’est élevé contre cette manière d’agir liberticide. Encore une preuve, si il en fallait une , de l’UMPS.

  • feeloo , 21 janvier 2014 @ 23 h 29 min

    Le plan de carrière avoué de Flamby. C’est hors sujet mais croustillant; vous connaissez?
    http://www.dailymotion.com/video/x1a0i0t_emmanuel-ratier-sur-la-liaison-entre-francois-hollande-et-julie-gayet_news&start=106

  • feeloo , 21 janvier 2014 @ 23 h 47 min

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