La primaire républicaine est-elle finie ?

Tribune libre de Pierre Toullec*

La primaire républicaine a-t-elle été conclue officieusement par la victoire de Mitt Romney mardi soir en Illinois ?

Les réactions de plusieurs leaders parmi les plus conservateurs des États-Unis mercredi matin semblent montrer que, désormais, un grand nombre de ses adversaires politiques ont décidé d’abandonner la lutte et de créer une union derrière le favori de la primaire de la droite.

Voici les premières réactions à sa victoire :

– Tout d’abord, FreedomWorks, une organisation conservatrice créée en 2004 qui s’est affiliée aux Tea Party dès 2009, a décidé d’abandonner sa campagne brutale contre Mitt Romney pour se ranger derrière sa candidature et appeler à l’unité afin de défaire le Président Obama en novembre 2012. Cette organisation centrale dans la lutte contre Mitt Romney au cours de cette primaire soutient donc désormais le favori de la primaire républicaine.

– Ensuite est arrivé le soutien de Erick Erickson, un leader très en vue au sein des conservateurs américains. Il était aussi un très bruyant opposant à Mitt Romney. Erickson fait partie des leaders dont Mitt Romney a besoin de manière vitale pour réussir à unifier le parti autour de lui. Pire, Erickson envoie une forte pique à Rick Santorum en expliquant que sa campagne est indisciplinée et chaotique, incapable de délivrer un message fort et clair, en particulier lorsqu’il s’agit d’économie, le sujet central pour la campagne de novembre.

– Enfin, est venu le recherché soutien du très populaire ex-gouverneur de Floride, Jeb Bush. Pendant des mois, Newt Gingrich et Mitt Romney se sont battus pour recevoir ce soutien. Désormais, le frère de l’ex-Président George W. Bush se range derrière la campagne de Mitt Romney et le soutiendra sur le terrain pour s’assurer d’une union de la droite et d’une victoire en novembre.

Avec l’arrivée de ces trois soutiens de poids, il est possible que d’autres conservateurs continuent à appeler à l’unité de la droite après dix mois d’une campagne particulièrement agressive qui a fortement divisé le Parti.

L’arrivée de ces soutiens implique aussi et surtout une pression de plus en plus grande sur Rick Santorum et Newt Gingrich, pour qu’ils abandonnent la course et commencent à travailler à la victoire du Grand Old Party en novembre, afin que les catastrophiques politiques de dépenses et d’intervention du gouvernement Obama dans l’économie américaine cessent.

*Pierre Toullec est le président de l’association des Amis français du Parti républicain (blog).

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