J’accuse les féministes…

Tribune libre de Myriam Picard* pour Nouvelles de France

Les conseilleurs sont rarement les payeurs. Et la troupe d’enragées furibardes de Prochoix, du Planning et d’ailleurs, qui avaient et ont encore à en découdre avec les hommes – pour des raisons qu’il vaudrait mieux ne pas chercher, âmes sensibles s’abstenir – ont échafaudé un monde dont leur âge leur épargne la fréquentation douloureuse et quotidienne.

Il y a eu l’avortement. Ah, l’avortement. Ce grand progrès. Cette victoire. Cette bataille gagnée contre les forces obscurantistes. On a donc eu droit à l’avortement. Formidable. On a pu se faire arracher des gosses de notre ventre PROPREMENT. Quand c’était sale et dangereux. On est passées du savon noir à la lessive Ariel, de la guillotine à la piqûre létale. Autre amélioration : les hommes, qui avaient auparavant tout loisir de partir en courant ou en douce, à l’annonce du fruit de leurs travaux, histoire d’éviter, en vrac et au choix, le scandale, le gros chèque à signer, ou plus simplement la prise de responsabilité, ont désormais toute latitude – puisque la femme A LE CHOIX – de ne pas bouger d’un millimètre, et de la laisser assumer seule un acte que même le Professeur Nisand juge peu agréable. Peu agréable, mais remboursé par la sécurité sociale et surtout, surtout : légal.

Il y a eu le travail. Bien sûr, je suis définitivement et résolument pour que les femmes étudient et travaillent : il y va de leur propre équilibre et de l’enrichissement spirituel et intellectuel de notre société. Mais j’aurais aimé que l’on considère avec tout autant d’estime les femmes qui, sans pour autant toucher de salaire ou en obtenir l’estime de leurs pairs, font office de chauffeur, cuisinier, administrateur, gestionnaire de biens, maître d’école, secrétaire, décorateur d’intérieur, coursier, psychologue, réparateur, chargé de communication : j’ai nommé les mères au foyer.

Sommées de tenir de front leur maison, leurs enfants, leur mari, leur travail et leur cellulite, les femmes courent désormais du boulot au pressing, du pressing à la crèche, de la crèche à l’école, de l’école au supermarché, du supermarché au club de sport, du club de sport à la poste, de la poste au cours de solfège, du cours de solfège à la maison, de la maison au travail, et du travail à la pharmacie. Jamais assez pétulantes, compétitives, cultivées, brushées, manucurées, à l’écoute du chéri, des petiots et des derniers conseils de Marie-Claire en matière de diététique, de pattes d’oie et d’organisation des vacances, les femmes vivent un stress permanent qu’elles se risquent quelquefois à dénoncer, entre copines ou sur des forums, terrifiées d’avoir l’air de ne pas être comblées par ces grandes avancées sociales.

Prises en otage entre leur envie de travailler et d’avoir des enfants, elles affrontent quotidiennement des entreprises ravies d’avoir de si efficaces salariées, prêtes à accepter n’importe quel ordre, n’importe quelle pression, parce qu’elles savant bien que le moindre prétexte familial pourra leur coûter leur poste. Heureuses de trouver un autre cadre de vie et de rencontres que celui de la maison, d’avoir une indépendance financière plus que jamais appréciable et nécessaire, elles serrent les dents devant les multiples sacrifices qu’on exige d’elles en retour. Quelle différence entre la femme subissant les ordres d’un mari, et celle subissant les ordres d’un patron ? Le salaire. Dans un cas, on ne cotise pas. Dans l’autre, on cotise. Ouf, on pourra donc crever tranquilles, malheureuses et vidées, mais avec une retraite. Ca change tout. 

Il est temps que les femmes cessent de suivre aveuglément les donneuses de leçons médiatiques qui, de la carrière au blanchiment des dents, en passant par la contraception de leurs enfants, se permettent, sur des plateaux télé et à l’Assemblée Nationale, de décider unilatéralement de ce dont les femmes ont besoin.

Laissez-nous, laissez-nous enfin décider librement de nos vies.

Ne prétendez pas nous accompagner dans nos choix, quand nous savons pertinemment qu’entre l’enfant et la carrière, il faudra faire le « choix », comme le vote au pays du bulletin unique, de la carrière, pour s’autoriser enfin, à 35 ans passés, à courir du cabinet d’un gynéco à un autre, afin de décrocher la fivette tant attendue. Ne parlez pas de parité quand des femmes partent au boulot la peur au ventre, à l’idée que le petit dernier tombe malade et qu’elles ne puissent être à ses côtés, la menace du licenciement pesant sur leurs épaules.

Ne prétendez pas que vous nous considérez comme des êtres humains comme les autres, quand vous nous mythifiez ou nous chosifiez, forcées d’être irréprochables ou de le devenir, à coup de crèmes anti-vergetures et de régimes épuisants.

Ne croyez pas un instant que la pilule, le droit à l’avortement et le stérilet nous ont libérées de quoi que ce soit. Seules, nous vivions en nos corps le mystère de la vie qui peut se faire ou nous quitter. Seules, aujourd’hui, plus que jamais, nous devons affronter curetages, traitements éreintants et aspirations diverses.

Nous sommes passées d’une époque où nous n’avions pas nécessairement les moyens de payer notre soirée au restaurant, à un temps où les hommes n’osent même plus oser déclarer à voix haute qu’une telle est vraiment jolie, pétrifiées à l’idée d’être accusés de harcèlement sexuel. Nous vivons désormais avec des générations de garçons et d’hommes incapables d’agir virilement, de prendre des risques, de s’affirmer courageusement dans leur nature et dans leurs envies.

Ma génération aspire à un féminisme sans isme, à la reconnaissance sereine et rationnelle de notre dignité d’êtres humains, égales à l’homme, mais différentes et complémentaires.

Nous demandons aux officines officielles, aux associations grassement subventionnées pour cela, de cesser de parler à notre place et en notre nom. De ne pas taire les souffrances que leurs décisions, dictées aux politiques, ont provoquées dans nos vies.

Nous les prions bien charitablement de cesser l’exercice de cette espèce de tutelle insupportable qui revient à nous faire passer, une fois de plus, pour des victimes. Les femmes n’ont pas attendu Gisèle Halimi et Fiammetta Venner pour décider du tournant que prendrait leur vie.

Nous exigeons également que cesse la curée faite aux hommes. De campagnes de pubs agressives en lignes téléphoniques d’urgence, nos conjoints, nos pères, nos amis sont perpétuellement criminalisés, soupçonnés d’être violents psychologiquement ou physiquement, coupables de se disputer avec leurs épouses, de ne pas être en permanence d’accord avec elles. D’être un couple en un mot, c’est-à-dire deux êtres qui se font mutuellement grandir, dans la souffrance et dans la joie.

J’accuse les Hystériques Officielles de s’introduire en permanence dans nos vie amoureuses, de vouloir créer de nouvelles lois en permanence (quand celles qui existent suffisent amplement à nous protéger) pour mieux justifier leurs salaires, leurs chroniques et leurs interventions sur la scène politique et médiatique, d’user des arguments les plus nauséabonds pour se dispenser du nécessaire examen de conscience que le bilan de la loi Veil, quarante ans plus tard, devrait les pousser à faire, de croire que transformer la femme en une machine à produire de la revendication pourrait améliorer les éternelles, enrichissantes et nécessaires tensions de la relation hommes-femmes.

Je les accuse de complicité avec le Mal : eugénisme, refus du masculin, méfiance de l’autre, haine viscérale de tout ce qui s’approche, de près ou de loin du christianisme, mensonge devant l’histoire et devant la science : elles se sont servi de tous les stratagèmes pour mettre en place une société où hommes et femmes se regardent en chiens de faïence.

Je les accuse d’avoir nié nos potentialités psychiques et biologiques de mères. D’avoir caricaturé cette vocation. D’avoir ainsi condamné les mères stériles à taire leur douleur de ne pas porter la vie, et d’avoir aussi culpabilisé celles qui trouvaient leur joie dans la maternité. D’avoir réduit la mission maternelle à du récurage de casserole, quand elle concourt à l’édification d’une société profondément humaine où des petits d’hommes équilibrés trouvent leur place d’éveilleurs de conscience.

Je les accuse de s’être tues devant l’immense détresse psychologique des hommes et des femmes chez qui l’avortement a causé une blessure difficilement cicatrisable, d’avoir préféré « dénoncer » la lenteur de gestion des dossiers d’IVG plutôt que de s’interroger honnêtement sur les raisons pour lesquelles de moins en moins de médecins acceptent de charcuter des fœtus.

Je les accuse de refuser la réalité, de ne pas voir que 220 000 avortements par an, depuis plus de trente ans, au pays de la contraception ultra disponible et à bas prix, c’est la preuve flagrante de leur échec et de l’inanité de leur argumentation.

Je les accuse de crier au loup et au scandale quand quelques milliers de personnes défilent pour défendre la dignité de l’enfant in utero, et de se faire bien plus discrètes devant les tabac-presse qui mettent à hauteur de visages enfantins les revues les plus avilissantes et les plus traumatisantes.

Je les accuse de se prendre pour des rebelles et des révolutionnaires, quand l’avortement est vieux comme le monde, et que les pères de l’Antiquité romaine avaient déjà droit de vie et de mort sur leur progéniture. Je les accuse d’être vieilles comme l’infanticide, et de vomir la dureté de leur cœur dans de répugnantes diatribes contre tous ceux qui s’opposent à leur idéologie. Je les accuse d’avoir baptisé progrès ce qui n’est finalement que la légalisation d’un génocide. Je les accuse d’avoir condamné la France à ne plus être, selon le mot de Renaud Camus, qu’ « une vieille fille qui élève les enfants des autres. »

Je les accuse de diffamation envers l’Eglise. Je les accuse d’incompétence, d’ignorance, et de mauvaise foi en la matière. Je les accuse de nous inventer des milliers de femmes brûlées par des tribunaux ecclésiastiques, tandis qu’elles excluent de leurs rangs celles qui dénoncent la condition réelle et actuelle des femmes en islam.

Je les accuse, enfin, d’avoir introduit dans les manuels scolaires une théorie du gender qui va perturber et démolir affectivement des millions d’enfants. Je les accuse de mise en danger de la vie d’autrui. Je les accuse d’avoir laissé tellement de place à leur idéologie, qu’elles ne sont aujourd’hui même plus capables d’ouvrir les yeux sur ce qui porte le bon nom de Réel. Je les accuse d’avoir préféré des théories ubuesques au bon sens qui veut et dit et prouve que l’homme naît homme et que la femme naît femme.

Je les engage fermement à craindre le jugement historique des hommes, et à se demander ce que les siècles qui viendront penseront devant un tel désastre. Et la femme que je suis, qui pour être mère ne se sert pas moins qu’elles de son cerveau, refuse que les femmes et les filles de France soient mises, par l’histoire qui nous suivra, dans le même sac et la même catégorie que ces savantes folles.

*Myriam Picard est journaliste et membre du Comité de rédaction de Riposte Laïque.

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48 Comments

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  • dan , 27 juin 2011 @ 21 h 01 min

    Cet article oublie l’essentiel du problème dans le couple : A quoi sert le mari, le père ?
    Mariée en 1964, divorcée en 1977 (oui, ça ne se faisait pas à l’époque… ) j’avais à trainer un éternel adolescent paresseux, égoïste, sans aucun sens des responsabilités.. Résumons en quelques remarques : “tu gagnes assez, on peut se payer ceci ou celà”. La dernière année du mariage : “ma femme gagne assez, je n’ai pas besoin de gagner plus” Pour les travaux ménagers : “Ca ne me dit rien”. Pas question d’aller embrasser les enfants le soir dans leur lit. Il se vantait : il avait langé UN FOIS mon fils ainé, en serrant le lange pour qu’il ne puisse pas plier les jambes avant de crier la nuit…. Pas d’autres exemples. Que des mauvais souvenirs.
    Mais lorsque je suis partie avec mes enfants, il se plaignait “ma famille me manque….”
    Il avait voulu voir jusqu’où il pouvait aller trop loin. Ah encore un détail : je rentrais 1/2 havant lui le soir, si le lave-linge tournait à son retour “tu sais bien que ce bruit m’énerve” Si un gamin faisait une bêtise, si je criais de loin pour qu’il cesse ses bêtises : “tu n’as qu’à le frapper, ce cri m’énerve”. Lui sur un fauteuil, moi aux travaux ménagers……… Quelle libération que ce départ…… Si l’on me demandait si je ne regrettais pas d’avoir divorcé “Oh si, de ne pas être partie plus tôt…”
    Bref, un type inéducable qui n’a montré son vrai visage qu’après le mariage.

  • Paris Jean , 27 juin 2011 @ 23 h 18 min

    Tout simplement MERCI!

    Respectueusement vôtre.

  • Pierre , 4 juillet 2011 @ 7 h 13 min

    Je m’appelle Pierre je suis quadra et féministe. Ce procès en “sorcellerie” des féministes me sidère.
    Faut-il rappeler à tous les détracteurs du féminisme qu’il n’a jamais tué personne, alors que le système qu’il combat, c’est-à-dire le patriarcat (et non les hommes), tue tous les jours des femmes, des enfants et des hommes ? Avez-vous entendu parler des crimes d’honneur, des viols, des tabassages à mort, qui sont la conséquence du machisme ? D’où vient cette violence contre les faibles, sinon du machisme, un avatar du patriarcat ?
    Je vis entouré d’amies féministes et cela se passe très bien. Je serai éternellement reconnaissant au féminisme de m’avoir permis de ne plus jouer le “rôle” attendu de moi en tant qu’homme, par le patriarcat.

    C’est un “j’accuse” du machisme que j’aurais voulu lire et au lieu de ça, je lis des accusations contre celles qui dénoncent le mal !
    Un peu comme si qqn faisait un papier accusant les antiracistes d’être responsables de tous les maux de la société alors qu’ils n’ont fait que dénoncer des injustices !
    Mme Picard, je me rends compte qu’on peut être réactionnaire à 25 ans, je pensais que c’était réservé aux gens âgés. J’ai l’impression de lire du Zemmour.
    Sans les féministes, vous seriez illettrée, habillée avec des vêtements cachant votre corps (pour ne pas tenter les pauvres hommes et leurs “pulsions”), ne montrant que vos mains et votre visage. Vous auriez un fichu sur la tête car les cheveux des femmes, c’est aussi tentateur. Vous n’auriez pas le droit de vote, pas le droit de travailler dans les métiers intellectuels, vous n’auriez pas choisi votre mari, on vous aurait sans doute choisi un homme plus âgé. Vous seriez à la maison à vous occuper des enfants pendant que monsieur batifole chez les prostituées. Vous n’auriez pas le droit de posséder un compte bancaire à votre nom, pas le droit de divorcer, etc. Je pourrais continuer la liste indéfiniment.

    Je vous trouve donc particulièrement ingrate de vous en prendre à ce merveilleux mouvement de libération, le seul réellement pacifique et qui n’exige qu’une égalité stricte entre hommes et femmes.
    Quant à l’histoire, elle retiendra surtout les millénaires de domination machiste et patriarcale et j’espère qu’on se souviendra du 21ème siècle comme étant celui de la chute du patriarcat et cela, grâce aux féministes.
    Et qu’on ne vienne pas me dire que la lutte est terminée, que tout est acquis. 75 mille femmes sont violées en France chaque année et seulement 1 (un) % des agresseurs est condamné ! Mais que fait la justice ?
    S’il y avait plus d’hommes violés que de femmes, le problème du viol serait réglé depuis longtemps.

  • fatima , 5 juillet 2011 @ 13 h 14 min

    Pierre,

    Merci pour votre réponse m’autorisez-vous à l’a recopier partout où cela s’avérrera utile et par ailleurs j’aimerai garder contact avec vous, je suis sur la page facebook de “osez le féminisme” voici mon mail : [email protected]
    Merci.

  • Marion Burlot , 5 juillet 2011 @ 14 h 32 min

    Chère Martine,
    Je ne comprends pas très bien ce qui dicte votre article. Pierre a raison, sans ces féministes, nous n’aurions droit qu’un un sous traitement, de celui qui à prévalu des siècles et des siècles et que certains hommes (et femmes d’ailleurs) voudraient revoir apparaitre. Au contraire de vous, je suis fière de nos grands mères d’avoir pu nous obtenir le droit de vote, je suis fière de nos mères d’avoir pu obtenir le droit de disposer de nos propres corps, etc. Je suis fière d’elles d’avoir fait, d’avoir lutter pour que notre génération profite de toutes ces libertés et continue de lutter et de viser l’égalité. Je profite chaque jour de ces libertés et vous aussi Myriam. Vous revendiquez la reconnaissance des mères au foyer, c’est bien, vous en avez l’occasion et le droit, et ce droit découle du combat des féministes. Et oui, sans elles ma chère Myriam, nous serions toutes des mères au foyer, et n’aurions ni le choix ni la possibilité d’exprimer une autre volonté. Vous refusez l’avortement, vous avez le choix de le faire ou pas, personne n’impose à personne d’avorter, au contraire, l’avortement est contraint de règles strictes et par ailleurs il est continuellement attaqué par tous les réactionnaires qui voudraient encore que nos corps leur appartiennent.
    Les féministes, par leur combat, nous ont apporté un élément fondamental : le choix, d’être mère ou pas, d’être épouse ou pas, de travailler ou pas, d’avorter ou pas, etc. C’est bien là que réside le coeur de toutes les libertés.

  • Ray. El. , 7 juillet 2011 @ 0 h 44 min

    Merci Madame, vos paroles me vont droit au coeur. Evidemment il serait invraisemblable de mettre toutes les femmes et filles de France dans le même sac de l’histoire. J’ai moi même deux filles qui n’ont jamais chercher à jouer des coudes avec les hommes, et qui ne se sentent pas pour autant dévalorisées, mais, le plus souvent, plutôt valorisées. En quelque sorte: bien dans leurs tête, bien dans leur corps. Quant à l’histoire, il en est comme dans chaque maison, un endroit où il est nécessaire d’avoir une poubelle.
    Avec tout mon respect.
    Ray. El.

  • Ray. El. , 7 juillet 2011 @ 1 h 57 min

    Marion, Je pense que vous n’avez pas bien compris. Quand Myriam parle de reconnaissance des mères au foyer, c’est précisément parce que le fait d’être “mère au foyer” semble être aujourd’hui,le ringard de la ringardise. Et que le féminisme y est pour beaucoup! Et puis on croit rêver, lorsque vous affirmez que ce droit d’être mère au foyer découlerait du combat féministe. Mais le féminisme a toujours combattu le rôle de femme au foyer! Il fallait qu’elle puisse “s’épanouir” en s’émancipant de la tutelle de son mari, pour aller se soumettre à des cadences infernales, et servir un patron qui lui, n’avait aucune raison d’avoir des égards. Total, le salaire des hommes a baissé, et celui de la femme a du mal a égaler celui de l’homme. Il faut tout de même se souvenir que le salaire des hommes des années 50, permettait de faire vivre, en moyenne, une famille de cinq enfants, sa femme et la location de la maison. Aujourd’hui, deux salaires suffisent à peine pour faire vivre une famille ayant deux enfants.Je parle évidemment de l’ENORME masse de français moyens, et non de la petite bourgeoise qui n’a rien d’autre à foutre qu’a se réinventer un monde auquel applaudit la pseudo intelligentsia béate d’admiration, avec une patate chaude dans la bouche. Au bout du compte, de plus en plus de familles éclatées, des enfants à la dérives, et tout ce qui s’en suit…Je sais de quoi je parle, je suis moi-même un travailleur social. Et croyez moi, on n’a pas fini de voir les conséquences. Pardonnez ma véhémence, mais je n’arrive plus à supporter que l’on marche à ce point sur la tête.

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