Hollande, Chirac, même couteau

Tribune libre de Philippe Simonnot*

Il la méritait bien cette visite du Président de la République, le vieux chef corrézien qui, égaré par son antisarkozysme primaire, avait apporté sa voix dès juin 2011 au leader socialiste. Répétant le geste fameux qui avait fait gagner Mitterrand contre Giscard en 1981, Chirac, dans un moment où il retrouvait tous ses moyens de fauve politique, n’avait pas manqué une nouvelle occasion de planter un couteau dans le dos du candidat de son camp.

Dans une ambiance détendue, au château de Bity, plus connu sous le nom de Château-Chirac, l’entretien a duré plus de trois quarts d’heure, nous disent les gazettes. Bien qu’affaibli par la maladie, M. Chirac était plutôt en forme, précisent-elles. La  présence de Bernadette Chirac garantissait contre tout dérapage verbal de la part de l’ancien président.

Les couteaux n’étaient pas restés au vestiaire.

Ce qu’on ne nous dit pas, en effet, c’est que la complicité entre les deux hommes va jusqu’à porter la même arme sur eux – si l’on en croit la vitrine du premier coutelier de Tulle qui a pignon sur la place maintenant célèbre où François Hollande a fêté les premières minutes de sa victoire le 6 mai dernier.

Chirac, Hollande, même combat, pas tout à fait. Mais même couteau, sûrement. Cf. la photo ci-contre.

Messieurs Chirac et Hollande possèdent donc le même « Super Corrèze ». Ce type-là n’existe pas dans la nomenclature de l’Atelier des Couteaux Régionaux qui donne le choix entre un Corrèze tout simple (50€), un Corrèze forgé (90€) un Corrèze forgé lame damas (190€), et pour les bourses modestes un Corrèze liner-lock (45€). Mais ne discutons pas le morceau avec des gens si bien armés. Et créditons l’ancien et le nouveau Président d’avoir dans la poche un outil capable de vous faire la peau – au moins sur le plan fiscal – en quelques coups bien ajustés pour un « juste effort ».

Ce serait plus clair s’ils l’avaient entre les dents, mais nous sommes en démocratie.

P. S. : L’auteur de cet article est aussi l’auteur de ces photos et en garantit l’authenticité.

*Philippe Simonnot a publié en collaboration avec Charles Le Lien La monnaie, Histoire d’une imposture, chez Perrin.

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18 Comments

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  • million , 24 juillet 2012 @ 23 h 49 min

    je zappe dès que je le vois envie de vomir. Reviens Charles De G toi qui aimait tant ta France ta maîtresse comme tu l’appelais, et tu payais tton EDF à l’élysée. Il l’avait dit: : après moi ce sera la chienlit, ils se bousculeront aux portions et les français sont des veaux avec la mémoire courte. Vive le Gl reviens sauver la France ou trouves un jumeau.

  • million , 24 juillet 2012 @ 23 h 55 min

    Il a vite dissout l’assemblée, (Bernadette lui en a voulu lplongtems, très bonne moral par apport à lui, ne pensait aux femmes (quand BB il avait demandé pour ses animaux ! réponse : a condition de venir en vacances à l’île Maurice, il a menti dans sa biographie, il est né au Maroc et adorait l’Afrique et les gourous.Il règlera ses comptes de l’autre côté pour toutes ses bassesses.

  • million , 25 juillet 2012 @ 0 h 00 min

    Ah !! si seulement on pouvait faire une révolution mais, nous ne sommes pas assez unis entre gens : bien-pensant qui aiment son pays,ses valeurs, ses petits villages et les bonnes choses du terroir, retrouver les fêtes des villages comme on voit les reportages dans les pays latins.

  • fauvette , 28 juillet 2012 @ 9 h 28 min

    Je suis d’accord avec vous et j’admire Bernadette pour son courage et sa dignité ,la force de ses convictions .Dommage que Chirac qui pour moi a trahi toutes ses valeurs n’a pas su utiliser à bon escient la sympathie naturelle que les gens lui portaient .Dommage qu il ait ecouté sa fille plutot que sa femme car lorsqu’on voit l’itineraire de sa fille, son peu de morale, on peut se poser des questions.

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