Quand l’écologisme bousille l’économie

À mesure que la crise prend son ampleur et oblige les uns et les autres à couper dans le luxe, tailler dans les dépenses et envisager quelques économies, l’écologie de combat prônée par les Duflot, Batho et autres sous-marins collectivistes apparaît pour ce qu’elle est : un bon gros boulet économique dispendieux.

Et à lire la presse, en épluchant les articles, les blogs et les sites spécialisés, on a cette impression, de plus en plus précise, d’un retournement de tendance, lent mais inexorable. Alors qu’il y a quelques années, l’opposant à l’écologie politique, le pragmatique anti-Vélib’ ou le climato-sceptique se faisaient chaleureusement refaire la bobine à coup de démonte-pneus dans les forums, et à longueur d’articles finement ouvragés comme ceux de la maison Foucart & Huet (folliculaires approximatifs au Monde et à Libération), la tendance, un peu partout, est maintenant à la pondération : le climato-sceptique sera conspué, mais un peu moins ouvertement.

Car voilà : la muraille de mauvaise foi, de mauvaise science, de mauvais arguments et de mauvaises politiques se fendille et laisse passer un nombre croissant d’éléments qui font déciller les citoyens, notamment ceux qui payent la facture finale, de plus en plus salée à mesure que les lubies écolos montrent leurs limites. Ainsi, même Google, jusqu’à présent farouchement favorable aux réchauffistes de tous crins, change lentement mais sûrement son fusil d’épaule.

Bien sûr, les équipes de propagande sont toujours en place dans les médias, notamment en France, et indépendamment de toute coloration politique ; collectivistes ou corporatistes, même combat : l’État trouvant dans l’écologie un boulevard pour ses interventions, chaque groupuscule politique peut y aller à fond, ce qui explique aussi les phénomènes périphériques du type NKM ou la parution impromptue (mais pas si surprenante) d’articles à charge dans Le Figaro, montrant par A + B (ou à peu près) que les climato-sceptiques (i.e. : ceux qui pensent que l’influence de l’homme sur le climat est très modeste) sont, au mieux, des simples d’esprits, au pire, de vieux cons.

Ces charges renouvelées, si elles semblaient former un véritable tapis de bombes intellectuelles il y a quelques années lorsque personne ne doutait que l’Humanité toute entière allait à la catastrophe carbonée et carbonisante, tiennent maintenant plus du baroud d’honneur d’une presse qui se sera bien confite pendant des années dans ses certitudes scientistes sans avoir jamais pris le moindre recul : les lecteurs comprennent finalement qu’aux cris d’orfraie des écolos suivent systématiquement des politiciens malins et leurs cohortes de règlements, qui aboutissent tous, d’une façon ou d’une autre, à des taxations et des dépenses contraintes (l’immobilier et ses normes gouvernementales délirantes sont un exemple criant, parmi tant d’autres).

Petit à petit, ces mêmes lecteurs / contribuables / citoyens — éco-conscientisés à coup de pouvoir d’achat réduit et d’éco-chèques bidons — découvrent effarés que l’ultra-écologie, c’est bien joli, mais non seulement, ça coûte très cher, ça détruit l’environnement, mais en plus, ça bousille l’économie sur le long terme dans des proportions gênantes pour tout le monde.

Ainsi, et Contrepoints en avait parlé dès 2010, les incitations quasi-pornographiques de l’État espagnol à tout miser sur le photovoltaïque se sont traduites par des investissements aussi hasardeux qu’improductifs dans le secteur, annonçant un désastre prévisible, avec l’endettement parfois insoluble de dizaine de milliers de petites entreprises et de particuliers, dans un pays déjà fort touché par la crise.

L’affaire rebondit à présent avec la réalisation que ces subventions et ces incitations de l’État socialiste espagnol à tout miser sur la chimère photovoltaïque aboutissent à des prêts massifs de banques espagnoles, prêts qui se révèlent … en défaut. Dans un récent article de Forbes, on apprend, pas surpris par la nouvelle mais par les montants en jeu, que les banques ont prêté 38 milliards d’euros dans ces énergies renouvelables, et que les banques espagnoles sont concernées à hauteur de 20 milliards. On nage déjà dans le bonheur en imaginant tout ce que le contribuable va devoir éponger lorsque les pertes seront définitivement constatées.

Le pompon est atteint lorsqu’on apprend, toujours dans la foulée de la catastrophe économique que ces panneaux ont créée, que le même État espagnol a annoncé une réforme portant sur le système énergétique qui inclut un « prélèvement de soutien » de 6 centimes d’euro par kWh sur l’électricité photovoltaïque. Non seulement, le rendement n’est naturellement pas fameux, non seulement, les prêts bancaires nécessaires à l’installation de ces panneaux mettent la misère dans les comptes des banques espagnoles, mais en plus, les utilisateurs vont devoir payer plus de taxes (ce qui va encore diminuer la rentabilité du bazar).

Et tout ça, je vous le rappelle, partait du « constat » d’un réchauffement climatique alors même qu’il n’y a plus eu de réchauffement depuis 16 ans, que l’année 2012 fut l’une des plus fraîches de la décennie, et que les questions s’accumulent sur le bien-fondé tant du « constat » initial que des politiques qui furent menées en prenant appui sur ce dernier.

Tout ceci sent le fiasco monumental.

Pas étonnant, dès lors, d’entendre parler, à nouveau, d’actions de plus en plus déterminées (lisez : violentes) de la part de ces écolos qui voient leur crédibilité entamée et s’envoler l’avenir qu’ils envisageaient (à base de décroissance, de voiturettes électriques en partage municipal, de pédalo-citoyens et de nourriture macrobiotique pas très fun).

On frémit (et on écarquille un peu les yeux) lorsqu’on se rappelle qu’un train d’Areva fut déraillé, le même jour et de la même façon qu’à Brétigny, déraillement revendiqué dans un mail adressé le 13 juillet au journal local Le Populaire, par un militant antinucléaire anonyme. On s’étonne de lire que des antinucléaires menacent de déboulonner des pylônes à haute-tension, pour en finir avec la méchante dictature du nucléaire (et pour en revenir au charbon et au pétrole, je suppose, les autres alternatives faisant mourir de rire ou de faillite ceux qui se risquent à les utiliser).

Non, tout ceci n’est pas fortuit.

Il n’est pas fortuit que l’écologie collectiviste soit une ruine. Elle n’est que le paravent d’un communisme inavoué, et conduit aux mêmes « solutions », déclenche les mêmes problèmes et les mêmes catastrophes humaines. Il n’est pas fortuit que cette ultra-écologie soit récupérée par les politiciens. Il n’est pas fortuit que cela se termine en drame économique. Il n’est pas fortuit qu’arrivée la crise, les gens se lassent de ces fadaises. Il n’est même pas fortuit que les militants les plus nerveux envisagent maintenant de recourir à la force pour obtenir ce qu’ils veulent.

Ne l’oubliez jamais : l’écologie politique, cette ultra-écologie qui aura motivé tant de désastres éoliens, photovoltaïques ou autres, est l’exemple même d’un totalitarisme meurtrier. Oh, bien sûr, il est tout doux, il est tout tendre, et comme le loup habillé d’une peau de brebis, il est très gentil et ne veut que le plus grand bien de tous. Mais deux minutes d’analyse couplées aux faits divers réguliers dans le domaine ne laissent aucun doute : tout usage prolongé entraîne des maladies graves.

> h16 anime le blog hashtable. Il est l’auteur de Égalité taxes bisous.

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38 Comments

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  • 0 / 10
  • quin , 22 août 2013 @ 18 h 01 min

    @Nico co
    La fusion : “Manque plus que la révolution technologique ”
    éoliennes, barrages hydrauliques, du photovoltaïque, et du solaire thermique : “lubies de bobo à deux balles ”

    C’est sûr : ITER n’est pas une lubbie de bobo à deux balles : c’est une lubbie de théoriciens passionnés à 10 000 000 euros, le contribuable appréciera la différence.

    Aller sur Alpha du centaure : Manque plus que la révolution technologique
    Prédire les éruptions à 1 an : Manque plus que la révolution technologique
    Supprimer les MST: Manque plus que la révolution technologique, ah non il manque la morale catholique en fait.
    Compter les idiots : Manque plus que la révolution technologique

    Quin

  • Ronfleur , 22 août 2013 @ 18 h 14 min

    Lisez aussi “15 vérités qui dérangent” du Prof Marko (Université Catholique de Louvain) paru en mai dernier. Vous tomberez à la renverse en voyant combien le GIEC a manipulé tout le monde.

  • Tintin , 22 août 2013 @ 19 h 07 min

    Nous n’avons plus le temps de changer vos paradigmes.

    Il est trop tard.

    En novembre TEPCO avec des moyens dérisoires va commencer le reconditionnement des crayons de la piscine du réacteur n°4 de Fukushima, ces crayons risquent de s’entrechoquer et de produire 14 000 fois les rejets de Césium 137 qui furent rejetés par Hiroshima.

    Les preuves sont communiquées à maintes reprises sur les commentaires de ce même site, sans effet, ni prise de conscience, ni compréhension :

    http://www.youtube.com/watch?v=VUbWz9ydm0I&NR=1&feature=endscreen

    Alors il est trop tard pour que libéraux et socialistes comprennent ensemble.

    Il est trop tard.

    Le choc d’une rencontre extra-terrestre (ils existent et ils sont présent sur terre) est désormais, malgré les périls induits, notre seule chance.

    Lorsqu’un oemi (individu vivant ayant une âme, qu’il soit humain terrien ou extra-terrestre) d’une autre planète viendra vous loger un miroir devant les yeux, vous gagnerez peut-être l’humilité qui vous fait défaut et la connaissance qui vous manque.

    Vous réaliserez peut-être alors que nous devons de force fermer l’intégralité des centrales nucléaires du monde, livrer une guerre mondiale à Fukushima avant le prochain mois de novembre, acter un démantèlement coalisé de l’arme nucléaire avec un nouveau code d’honneur militaire obligatoire pour tous les peuples du monde, moduler drastiquement la population mondiale et faire du solaire thermique, massivement.

    Je ne sais pas quelles sont les chances que certains de ces extra-terrestres acceptent ce deal, qu’ils acceptent de nous montrer ce que nous sommes, de poser un miroir devant nous, je ne sais même plus comment vous interpréterez mon commentaire, alors que vous doutez légitimement de leur présence… (les militaires eux, ne doutent plus depuis longtemps).

    Je ne vois aucune autre alternative.

    Vous ne vous rendez pas compte de l’état primitif de notre planète et de notre espèce, de sa fragilité et du péril imminent, du risque imminent d’extinction de l’espèce humaine.

    Vous ne vous rendez pas compte que la plupart des espèces d’oemis qui nous visitent fuient notre planète parce qu’elle les terrorise et ne restent donc pas longtemps chez nous.

    Vous ne vous rendez pas compte à quel point notre planète est répugnante dans ses vices, maladies mentales, auto-destructions scientistes, pour ceux qui font l’effort de voyages possiblement pénibles pendant des mois ou des années pour venir nous visiter, alors qu’ils repartent effarés par notre obscénité, par notre incapacité à protéger la vie, même la vie humaine, sous menace imminente d’extinction !

    Seul le choc d’une rencontre modulée auprès de ceux qui peuvent accepter cette réalité, peut produire cette prise de conscience désormais.

    Car nous n’avons scientifiquement et matériellement plus le temps de changer les paradigmes à temps, pour arrêter le nucléaire à temps, pour sauver l’espèce humaine.

    Il y a eu une vague d’OVNIs dans l’Ouest parisien ces derniers jours… et nos médias en profitent pour nous expliquer que les OVNIs de la zone 51 n’étaient que des avions américains…

    Ils existent, ils sont parmi nous, ils sont potentiellement une menace, mais notre seule chance pour que nous changions nos paradigmes et que nous nous sauvions de notre imminente extinction.

  • Tintin , 22 août 2013 @ 19 h 10 min

    ITER ne marchera jamais, explosera certainement et sera une terrible catastrophe type SEVESO.

    Les preuves traduites dans toutes les langues pour enfoncé le clou :

    http://www.youtube.com/user/JPPETITofficiel

  • don jacques , 22 août 2013 @ 19 h 38 min

    Je conseille la lecture du livre de Christian Gérondeau: Ecologie La FIN
    Cet ouvrage, écrit par un scientifique averti, explique l’imposture du GIEC et le coût faramineux des dictats du lobby de l’écologie que des politiques de tout bord se sont cru obligés d’accepter, souvent par ignorance. Abondamment documenté il remet toutes ces erreurs et ces impostures en lumière
    (publié en 2012 par les édition du Toucan, http://www.editiondutoucan.fr)

  • MarcS , 23 août 2013 @ 0 h 11 min

    Que voulez-vous dire LUC+? Expliquez vous

  • Gisèle , 23 août 2013 @ 12 h 39 min

    Au secours !!! taxe carbone en vue !!!!!
    Encore des sous à donner pour quoi , pour qui ????
    En tous les cas , pour nous appauvrir encore un peu …c’est sûre !!

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