Éric Zemmour : “Le référendum, rideau de fumée de Sarkozy”

On n’est pas forcément d’accord. “Il a prononcé le mot, le mot magique, le ‘Césame, ouvre-toi’, le mot maudit aussi, le mot qu’il détestait par-dessus tout parce que, pour Sarkozy, le référendum fut longtemps le tabou suprême. Il débuta son quinquennat en s’asseyant sur le non au référendum européen de 2005 pour imposer le traité de Lisbonne. Puis, il fit semblant d’introduire dans la constitution le référendum d’initiative populaire pour mieux en interdire l’accès par un verrou parlementaire. Jusqu’à l’entre-deux tours de la présidentielle de 2012, son conseiller, Patrick Buisson, le harcela pour qu’il promette un référendum sur l’immigration, en vain. Sarkozy n’osa renverser la table, il poursuivait alors le référendum de sa vindicte car, disait-il, le peuple ne répond jamais à la question posée mais à celui qui la pose. Il reprenait ainsi l’argument traditionnel des élites qui ont peur du peuple. Une fois de plus, Sarkozy aurait changé : il brûle ce qu’il a adoré et adore ce qu’il a brûlé. A tout pécheur, miséricorde. Les plus méfiants ou les plus lucides y verront un attrape-nigauds pour électorat populaire, en particulier celui du Front national. Les mêmes noteront avec raison qu’il n’en a précisé ni les modalités ni les thèmes : il n’a pas dit s’il voulait un référendum dans la tradition du Général de Gaulle où le souverain appelle le peuple à trancher, ou bien un référendum d’initiative populaire à la suisse, où c’est le peuple lui-même qui se saisit…”

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10 Comments

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  • Hilation , 24 septembre 2014 @ 19 h 37 min

    Noter au passif de Sarkosy ministre de l’intérieur Suppression de la “double peine”, vieille revendication de l’extrême gauche, supprimant l’expulsion d’un délinquant étranger à la fin de sa peine de prison. Interprétation: Sarkosy considérait comme bénéfique la conservation d’un prédateur sur le territoire national.

  • Dofiar , 25 septembre 2014 @ 9 h 04 min

    Sarkozy a parlé du référendum pour faire concurrence au RBM qui, lui, veut instaurer la démocratie directe.

    Que les électeurs ne se laissent pas berner par Sarkozy. Avec l’UMPS, qui est contre la souveraineté populaire, nous ne l’auront jamais !

    Je rappelle à M. Zemour que, dans quelques régions de l’Ancien Régime qui avaient gardé leurs traditions par la grâce du Roi de France, il existait le référendum d’initiative populaire (cf. “La démocratie directe”, d’Yvan Blot) et que ce sont les républicains qui l’ont supprimé, qu’il se pratique plein et entier au Liechtenstein comme en Suisse (cf. “La démocratie directe”, d’Yvan Blot). Un livre à lire !

  • kirikou , 25 septembre 2014 @ 18 h 26 min

    Je n’ose croire que les français “sans dents” soient en plus des imbéciles pour voter pour ce pauvre homme aux prochaines élections présidentielles.

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