Une embellie dans le Siel ?

« J’avais, jusqu’à présent pris mon parti de votre instabilité personnelle et de votre inconstance politique. Tirant les leçons d’une accumulation de contentieux, je dois désormais tirer les conséquences de vos comportements (…) Le Front national entretient des relations de confiance et d’amitiés avec de hauts responsables du Siel comme Karim Ouchikh ou Gilles Lebreton. (…) A l’évidence nous n’avons pas à faire face à un problème politique mais bien à une question de personnes. J’ai donc décidé de mettre un terme à nos relations qui ne pourraient que se dégrader encore compte tenu de votre état d’esprit »

Ces quelques lignes, terribles, courroucées, extraites du courrier de Marine Le Pen à Paul-Marie Coûteaux, daté du 7 avril 2014, résument à elles-seules la crise et ses implications politiques que traverse le parti Siel (Souveraineté, Indépendance Et Libertés), à la veille de son Congrès de refondation du 25 octobre. Turbulence d’autant plus dommageable pour ce jeune micro-parti souverainiste (quelques centaines d’adhérents), membre à part entière, avec le Front national, du Rassemblement bleu marine (RBM), que nombreux furent les militants à s’en détacher, écœurés par les dérives autocratiques et mondaines d’un chef, brillant, mais désavoué – et finalement répudié, tel un vulgaire laquais – par son principal partenaire. Après un Congrès extraordinaire qui s’est tenu le 21 juin dernier, aux fins de confier à Karim Ouchikh la direction intérimaire d’un mouvement qui partait à vau-l’eau, tandis qu’il fallait rester, nolens volens, en ordre de bataille pour les élections européennes – capitales pour le RBM –, le Siel tente, désormais, de panser ses plaies.

A l’occasion de son comité directeur du 13 septembre dernier, une providentielle éclaircie a même fini par percer les lourds nuages assombrissant la vie du mouvement. Devant un huissier de justice qu’il avait lui-même instrumenté, PMC fit part de son retrait de la politique. Renonçant à se présenter à la présidence du Siel, Couteaux laissait entrevoir la perspective heureuse d’un nouveau départ pour un parti qui reposait, dès l’origine, sur une belle idée. Celle d’un large rassemblement des patriotes français autour de la personne de Marine Le Pen. Les idées portées par cette dernière étant majoritaires dans le pays – quoi qu’en dise l’Etablissement politico-médiatique parisien, ainsi qu’en atteste, notamment, le succès de librairie d’un Eric Zemmour ou d’un Alain Finkielkraut – il convenait alors d’offrir aux déçus de l’UMP (et de ses épigones, dont un Nicolas Dupont-Aignan atermoyant entre patriotisme respectable et mondialisme feutré, comme en atteste son passage chez les Young Leaders de la French American Foundation) mais néanmoins rétifs à rallier le FN, un espace politique et idéologique fondé sur l’attachement à l’anthropologie chrétienne, socle de notre civilisation, la restauration de la souveraineté française et la sauvegardes de nos libertés réelles et charnelles.

A quelques heures de son congrès de refondation, les militants et sympathisants du Siel attendent que les funestes nuées se dissipent enfin. Une grande majorité d’entre eux remet son espérance en la personne de Karim Ouchikh, actuel président exécutif de ce mouvement auquel il est particulièrement attaché, puisqu’il contribua à le porter sur les fonts baptismaux. Le candidat, il est vrai, ne manque pas de panache, ni de courage et encore moins de finesse d’esprit. C’est sans doute pour ces qualités patentes que Marine le Pen s’entoure régulièrement de ses conseils. Quoiqu’il en soit, l’on ne peut que souhaiter longue vie à ce petit nouveau du patriotisme français…

Related Articles

32 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Droal , 24 octobre 2014 @ 17 h 38 min

    Le vote c’est comme ” la française des jeux”, tous les perdants ont tenté leur malchance.

    Depuis le 29 mai 2005, on sait que la démoncratie consiste à choisir le candidat unique du parti à deux têtes: Nicoçois ou Francolas.

    Qu’il y ai ENCORE 43% de participation aux dernières européenne est assez effrayant.

  • Valtiel , 24 octobre 2014 @ 17 h 44 min

    Cette blague… un remplaçant à la tête d’un parti patriote. Mon petit doigt me dit que celui ci ne doit avoir cure du grand remplacement…

    Bref, sans moi. Il y a déjà suffisamment de partis attrape couillons comme ça…

  • Observateur , 24 octobre 2014 @ 18 h 27 min

    Coûteaux en politique c’est un canif… et comme PM c’est une pétoire.
    Il est arrogant. Son gaullisme radiophonique et surtout son antipétinisme sont maladifs.

  • xrayzoulou , 24 octobre 2014 @ 22 h 55 min

    Qu’ils soient de gauche ou de droite, ils se retrouvent pour la plupart dans les “Loges”. Il n’y en a pas un pour relever l’autre.
    Il faut que lors des élections ils prennent en compte les votes blancs, car les gens se sont déplacés et ce vote est un vote de contestation. Ce que n’est pas l’abstention. D’ailleurs, je ne comprends pas que l’on s’abstienne et qu’on râle si cela ne va pas : il n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux et se taire.
    Enfin j’ai beaucoup apprécier la vidéo de XAV.

  • empathie69 , 25 octobre 2014 @ 9 h 09 min

    FN, RBM,SIEL quelles différences ? Ce sont les mêmes dirigeants…
    Paul Marie Couteaux est un électron libre qui dit ce qu’il pense, et ça en politique c’est un très grave défaut !!!!! Résultat, il ne peut se maintenir dans aucun parti car son objectif essentiel c’est de rassembler les droites !!! extraordinaire utopie…

  • Clovis , 25 octobre 2014 @ 9 h 42 min

    A Monsieur T. Vos accusations sont énormes. Pourquoi faudrait-il vous croire? Affirmer péremptoirement ne suffit pas. Gaulliste, ancien socialiste oui c’est connu. Mais homosexuel et franc-maçon: des preuves svp.

  • LIU , 25 octobre 2014 @ 12 h 30 min

    Lucifer : Si , il faut voter mais voter BLANC

Comments are closed.