Vincent Lapierre : “Les banques ont le pouvoir et nous travaillons tous pour elle”

La domination antidémocratique des banques décryptée par Vincent Lapierre dans cette vidéo pédagogique :

Related Articles

1 Comment

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • sergeG , 26 février 2018 @ 8 h 31 min

    Notre monnaie c’est nos dettes !

    Tout un chacun dit que « les banques travaillent avec notre argent ». Ce genre de propos laisse à penser que les banques prêtent aux autres celui que l’on a déposé à leurs guichets qui aurait une contrepartie en monnaie sonnante et trébuchante. La réalité est très très différente ! En réalité, nous n’utilisons presque plus d’argent « fiduciaire », les billets et les pièces frappés par les Etats, mais de la monnaies scripturale matérialisée par les chèques et la monétique « frappées » par les banques elles mêmes !!!

    Selon la Banque de France, l’encours monétaire de la France fin septembre 1998 était de 5635,3 milliards dont 256,4 en billets et monnaies, ce qui ne représentent que le vingtième de ce que la Banque de France qualifie de monnaie. « La monnaie est composée des moyens de paiement détenus par les agents non financiers et, parmi leurs placements financiers, ceux qui sont susceptibles d’être transformés aisément et rapidement en moyens de règlement sans risque de perte de capital ». (Ce qui exclu les actions et les obligations.)

    Nos dépôts bancaires sont de la « monnaie » que nous n’avons jamais vue et que nous ne verrons jamais car elle est « scripturale » c’est à dire une valeur virtuelle écrite ! Si nous voulions voir et toucher, les banques ne seraient pas à même de satisfaire notre curiosité tant il y a une grande distance entre la quantité de « monnaie fiduciaire » et des « monnaies bancaires » qui n’existent matériellement pas !!! Ce système fonctionne sur la « confiance », si les clients demandaient aux banques la réalisation de leurs avoirs en monnaie physique, la banqueroute serait assurée ! Finances et apocalypse !

    Les banques créent la monnaie de façon virtuelle sous forme d’écritures quand elles prêtent l’argent qu’elles n’ont ni sous forme de billets ni en dépôts. Elle est détruite par les remboursements !!! Autrement dit, elles approvisionnent les comptes de leurs clients avec des chèques sans provisions !!! La garantie de cette monnaie est la solvabilité de l’emprunteur !!! Ainsi les emprunteurs sont à la monnaie scripturale ce que l’or de la banque de France est à la monnaie fiduciaire !!! Dans ces conditions, les banques sont riches de la « monnaie » virtuelle qu’elles ont créée que nous leur avons confiée et des intérêts de la « monnaie » qu’elles n’avaient pas, qu’elles nous ont prêtée !!!

    Pourtant, la MONNAIE est à l’économie ce que le sang est à notre corps. Elle est indispensable pour permettre les échanges des biens et des services produits par le corps social.. Il est pour le moins surprenant que les banques facturent des intérêts aux personnes qui sont la caution solidaire de leur banque qui leur a donner un chèque dont ils sont la provision !!! Les seuls frais à payer devraient être l’assurance de l’emprunteur pour couvrir ses risques d’insolvabilité et les frais administratif de gestion du prêt. Si des intérêts doivent être perçus, ce devrait être au profit de l’Etat qui devrait fixer les taux dans le cadre de la régulation de l’activité économique. La création de monnaie devant relever des banques centrales dont c’était la mission première. Or, le traité de Maastricht interdit aux banques centrales de faire « des opérations financières au profit des collectivités publiques », réservant ce droit aux seules banques commerciales !!!

    Nous sommes dans une situation paradoxale, ce ne sont plus les Etats qui font « marcher la planche à billets » pour « battre monnaie», ce sont les banques commerciales qui disposent de ce privilège qu’elles facturent au prix fort aux états, aux entreprises et au corps social sous forme d’intérêts !!!

    Ainsi, l’ensemble de la société doit obligatoirement être endettée pour que nous disposions de cet outil indispensable au fonctionnement de l’économie : Nous payons aux banques une rançon sous forme d’intérêts pour pouvoir fonctionner !!!

    Dans ces conditions, l’endettement de l’Etat français (1000 milliards d’€) conduit à un enrichissement proportionnel des financiers qui disposent ainsi des moyens d’acheter les biens publics que doit vendre l’Etat pour limiter son endettement et les charges financières qui en découlent !!! (40 milliards/€/an d’intérêts !)

Comments are closed.