24 mars, Frigide : meneuse de revue mais…

Tribune libre de Pierre-François Ghisoni*

SÉQUENCE

Ce 24 mars il fallait y être, j’en fus. J’en suis revenu.

14 heures : tout est possible.

La foule afflue de toutes parts, parents, poussettes, mamies qui défilent pour la première fois. L’enthousiasme populaire de bon aloi, mobilisé, souriant, content.

Au coin de l’avenue d’Iéna et de la rue de Presbourg, les CRS demandent à quelques jeunes gens et jeunes filles qui se dirigent vers les Champs-Élysées de ranger leur petits fanions de la manif’. Ils sont quatre, 16 ans, 60 kilos. La politesse bien affirmée des gorilles les persuade. Quelques minutes plus tard, même endroit, même remarque pour trois jeunes adultes qui arborent un drapeau français.

Ils n’ont donc, ni les uns ni les autres le droit d’exprimer une opinion… si le drapeau français en est une…

Les « bleus » n’agissent pas sans ordre. Déni de démocratie prouvé, organisé.

15 heures : Tout est encore possible, mais…

L’avenue de la Grande Armée étant pleine, nous sommes déviés vers l’avenue Foch. Encore une preuve du succès. Mais, station, piétinement, perte d’enthousiasme, aucune information centralisée. Nous apprenons peu à peu que des gaz lacrymogènes ont été lancés plus haut. Nous n’en percevons qu’une odeur très discrète. Nous essayons d’emmener la foule vers le haut de l’avenue. Un homme veut convaincre : « Nous n’avons pas fait 600 km pour rester immobiles. » Échec. Même les slogans que nous essayons de lancer ne font pas recette. Les gens parlent entre eux. Démobilisés. Psychologie des foules…

16h30 : Blocage évident. Rien ne se passera plus.

Je me suis dirigé vers la Grande Armée.

Les discours se succèdent sur le podium. De la bonne volonté, des arguments juridiques, des témoignages intéressants. Mais rien qui mette en marche une foule. De l’auto-satisfaction immobilisante. Aucun des discours, même les plus enlevés ne se concluent par un ordre  de marche. De toute façon il est trop tard.

Vers 17h30 ? 18 heures : Le masque tombe. Révélation.

Madame Barjot annonce que des perturbateurs essayent de troubler la manifestation et elle demande à la police de les en empêcher. Elle annonce fièrement : pas de « fachos » !

Le masque tombe. Les « fachos » sont là. Qui sont-ils ? Que représentent-ils ? Des Français qui veulent avoir le droit de danser sur la place de l’Étoile, comme nous le saurons plus tard. Mais le mot qui tue est lancé. Emportée par son élan, sa pensée gauchiste sous-jacente se dévoile. Merci Madame Barjot de cet aveu.

INTERPRÉTATION

1/ Entre les « 300 000 personnes » annoncées par les aveugles professionnels de la Préfecture de police et le million dépassé des organisateurs, pas de doute à avoir. C’est un succès populaire. Attendu et réconfortant.

2/ Jamais – à moins qu’on m’apporte la preuve du contraire – Frigide Barjot et ses invités n’ont posé la question fondamentale de l’illégitimité de ce président et de son viol des droits du peuple. Jamais il n’a été question de bouger au-delà du « manifestement correct. » Déjà qu’elle avait « lâché » pour les Champs-Élysées, à 18 heures tout devait être terminé. Rentrez les petits ! La fête est finie…

Pourtant, avancer, c’était ce qu’il fallait faire. La faiblesse apparente de ce mouvement (femmes, enfants, poussettes) était sa vraie force.

Aucun barrage n’aurait tenu devant une marée de poussettes, d’enfants, de mères et de pères en colère et en légitime défense. Cela eût déjà été une première victoire symbolique.

Et en imaginant le pire, aucun gouvernement n’aurait tenu devant des milliers de caméras filmant les forces dites « de l’ordre » malmenant  femmes et enfants… à supposer que leurs représentants aient accepté de le faire.

Occasion manquée fondamentale.

3/ Au contraire, toutes les critiques ont été reportées sur Madame Taubira, fusible bien trop visible, remplaçable, dont l’éventuelle substitution ne changerait rien à la poursuite des menées du lobby LGBT-Hollande et Cie. Comme s’il fallait ménager le « patron ».

4/ Tout cela ne change en rien l’opinion favorable que nous devons garder envers tous les participants, anonymes ou non, de la foule ou de l’estrade, dont la bonne volonté et la bonne foi étaient évidentes.

Je me pose tout de même une question lorsque j’entends le député proposer de reprendre cela le 14 juillet en présence du peuple et de son armée défilant. En pleines vacances ! En France ! Tout comme une dévaluation à la sauvette ! On rêve !

POUR L’AVENIR

1/ Considérer Mme Barjot comme une meneuse de revue qui a du bagout, de l’abattage de l’intelligence… mais qui s’est comportée en alliée objective de l’hollandisme en place.

Que cela soit conscient ou non, est un autre débat dans lequel je n’entre pas.

2/ Poursuivre la réflexion et l’action sur la base de mon article précédent. Le peuple français a montré son engagement, sa force. Il le mérite.

*Pierre-François Ghisoni (blog) est écrivain et éditeur.

Du même auteur :
> Nous voulons le pouvoir. Nous voulons vivre libres. Nous l’aurons !

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61 Comments

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  • 0 / 10
  • Jean de Sancroize , 27 mars 2013 @ 0 h 37 min

    Eh bien espérons, ma bonne Dame, car je me fais un sang d’encre au sujet de l avenir de mes enfants dans cette future société proposée (déjà) par la bien-pensance complaisante.

  • olrik , 27 mars 2013 @ 1 h 00 min

    Eric Martin : ignorant ou menteur ?

  • hector galb. , 27 mars 2013 @ 11 h 11 min

    bien d’accord avec vous.

  • olrik , 27 mars 2013 @ 15 h 09 min

    Evitons de confondre fascisme et national-socialisme.
    Mussolini s’est allié à Hitler de la même façon que nous nous sommes alliés à Staline.
    Nous ne sommes pas qualifiés pour donner des leçons de morale.

  • Giroud , 28 mars 2013 @ 23 h 46 min

    Hé bien, je remercie infiniment Frigide Barjot du rôle moteur quelle joue dans ce mouvement quelle a lancé et quelle entretient. Sa gentillesse, son calme, son absence de violence, son charisme et son charme personnels sont providentiels et ceux qui la critiquent avec une arrogance qui sent la jalousie, ont été bien incapables den faire le dixième de la moitié. Mais il est plus gratifiant de piailler “il faudrait… Il faut…” et de faire le donneur de lečons que de réussir à attirer qui que ce soit…

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