La Manif pour Tous du 24, c’était 68 à l’envers

Tribune libre de Christian Vanneste*

Le pouvoir politique et médiatique actuel est occupé par les trublions de mai 68, et ceux qu’ils ont ensuite formés idéologiquement puisque dans le pays de la droite la plus bête du monde, celle-ci a abandonné l’éducation et la culture à la gauche. Le résultat, c’est le nombre des libertaires, maoïstes et autres trotskystes qui, devenus détenteurs de confortables pouvoirs, diffusent et imposent l’idéologie socialo-bobo, ce mélange de dynamitage de l’ordre des valeurs inscrites dans la Nation française au nom d’une supposée liberté sans rivage et de répression de la liberté au nom d’un prétendu ordre républicain. Le passage en force et à contre-temps de la loi sur le mariage homosexuel sous prétexte que le Président l’avait annoncée dans son programme appartient au dynamitage : les Français n’ont pas élu Hollande pour ses « 60 mesures » et sont d’ailleurs majoritairement hostiles à l’adoption par des homosexuels. L’hostilité déterminée d’une partie importante de la population à ce projet devrait inciter celui qui est le Président de tous les Français à plus de prudence. Je sais, pour l’avoir vécu, que jamais Sarkozy n’a voulu se mettre dans une situation qui fasse descendre un million de personnes dans la rue. Mais, c’est là qu’apparaît le second visage de nos soixante-huitards. Hier, je n’ai pas eu le sentiment de vivre dans un pays démocratique.

“Lorsqu’on voit un membre des forces de l’« ordre républicain » asperger de gaz lacrymogène des Français agitant le drapeau national et chantant la Marseillaise, on se dit qu’il le fait au nom de celui qui favorise à tous les niveaux le désordre familial et dont certains ont fêté l’avènement en brandissant des drapeaux étrangers.”

La démocratie suppose le respect des opinions et de ceux qui les expriment. Depuis le début du débat sur le mariage homosexuel, le pouvoir a fait preuve d’un mépris abyssal pour les opposants à cette loi. D’abord, il a voulu et veut toujours en minimiser le nombre. Comment imaginer qu’une foule immobilisée par sa propre masse, entre la Défense et l’Arc de Triomphe, occupant les deux avenues latérales (Foch et Carnot), puisse être évaluée à 300 000 personnes seulement . Les organisateurs parlent d’1 400.000, et ils sont, à l’évidence des reportages, plus près de la réalité. Il s’agit peut-être du record pour une manifestation de contestation d’une loi : Mitterrand avait retiré la loi inique de nationalisation de l’enseignement libre avec une seule mobilisation aussi importante. Nous en sommes à deux. Le mépris a un autre visage, c’est celui, casqué, de la dissuasion et de la répression policières. Tout a été mis en oeuvre, hier, pour excéder les manifestants. En raison d’un déploiement policier impressionnant, rejoindre le lieu de rassemblement exigeait de longs détours. De même ceux qui voulaient le quitter étaient astreints à contourner de nombreux barrages. C’est ainsi qu’en suivant un groupe, à un moment je me suis trouvé sur les Champs-Élysées, entre les gendarmes mobiles bloquant le passage vers l’Étoile et les CRS fermant l’avenue à hauteur du rond-point. La tentation d’occuper les Champs qui avaient été interdits était trop belle, et le dispositif policier installé comme une nasse y invitait. Il y a peut-être eu des esprits assez tordus pour penser qu’une telle situation conduirait à des violences dont on accuserait ensuite des extrêmistes de droite, ce qui permettrait de faire passer le gigantisme de la manifestation au second plan. Le résultat doit les décevoir : lorsqu’on voit un membre des forces de l’« ordre républicain » asperger de gaz lacrymogène des Français agitant le drapeau national et chantant la Marseillaise, on se dit qu’il le fait au nom de celui qui favorise à tous les niveaux le désordre familial et dont certains ont fêté l’avènement en brandissant des drapeaux étrangers. Hier, le mépris a transformé le refus d’une loi en contestation d’un pouvoir qui perd sa légitimité morale parce ce qu’il fait et par sa manière de le faire. Hier, a peut-être commencé un printemps français avec ses indignés, ceux que révoltent la nocivité du pouvoir actuel et l’opportunisme de ceux qui viennent au secours d’une victoire, sinon législative, au moins politique, à laquelle ils ne s’attendaient guère.

“La succession d’orateurs de convictions, de croyances, et même d’« orientations sexuelles » différentes a souligné combien le rassemblement, le « vivre ensemble », étaient au cœur de la manifestation.”

Il s’agit maintenant de transformer l’essai en faisant pression sur les élus pour obtenir une victoire législative ou un retrait du texte. Si l’on écrit 68 à l’envers, ça devient 89. Les slogans d’hier n’étaient plus seulement ceux en faveur de la famille et du droit des enfants. Ils visaient clairement le Chef de l’État, mais paradoxalement on sentait bien que l’ordre légitime était de leur côté pour restaurer des valeurs essentielles comme celle de la famille, des valeurs qui rassemblent et non qui divisent. La succession d’orateurs de convictions, de croyances, et même d’« orientations sexuelles » différentes a souligné combien le rassemblement, le « vivre ensemble », étaient au cœur de la manifestation. En descendant les Champs-Élysées, puisque nous n’avions pas pu les remonter comme ceux qui en 68 avaient sauvé la République, je me disais que nous avions le même but que nos prédécesseurs, mais que le pouvoir n’était plus à préserver mais à contester pour garantir un ordre juste.

*Christian Vanneste est un ancien député UMP du Nord.

Du même auteur :
> Familles, je vous hais

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28 Comments

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  • jejomau , 25 mars 2013 @ 18 h 42 min

    Le Président des LGBT se rendra à 21h00 au Match de qualification pour la Coupe du monde de football 2014 France/Espagne en présence de M. Mariano RAJOY (Stade de France)

    Un petit “coucou”…….?

  • ranguin , 25 mars 2013 @ 19 h 23 min

    Il sera venu le temps de lui demander sa démission.
    Mais comme il certain de ne jamais plus avoir les pouvoirs, ils s’accroche telle l’arapède à son rocher (l’arapède est un petit mollusque qui n’est même pas comestible).

  • Charles , 25 mars 2013 @ 19 h 28 min

    A ce stade de la résistance,il faut maintenant passer a la phase suivante.

    Organiser une série de nouvelles manifestations ne suffit pas.

    Il faut structurer la résistance pour la défense des enfants sous adoption (DENSADO)

    A savoir constituer un conseil de la résistance permanent
    avec des commissions d’ études et de consultation.

    De plus définir des mots d’ordre en plus des manifestations a venir.
    En particulier étudier l’impact d’un refus de financer
    l’adoption homosexuelle forcée des enfants abandonnés.

    Par exemple,lancer un programme de retrait des comptes courant
    et des comptes d’épargne des banques françaises,
    pour placer les dépots auprès de la banque postale suisse.
    ceci complété par une fermeture des épargnes en Assurance Vie.
    (les encours sont de 1.400 Milliards€)

    Considérons les 1.4 million de manifestants,qui est la principale force de la résistance.

    Considérons que 1 million de familles en France ,avec un vrai patrimoine,
    sont sensibilisées sérieusement par l’adoption homosexuelle forcée.
    (sans aucune clause de sauvegarde contre les pédophiles forcement intéressés)

    Imaginons que ces familles vident leur compte d’assurance vie
    pour un montant moyen de 100.000€ et que les fonds soient placés auprès de la poste suisse.

    Imaginons 1 Million de fermetures et transferts de 100.000 e
    cela donne 100 Milliards e qui partent a la banque postale suisse.

    Imaginons que 1 Million de comptes épargne (livret A etc)
    soient vidés de 10.000 e chacun;cela donne 10 Milliards €
    qui quittent les banques françaises.

    Certes,les retraits ne se feraient pas du jour au lendemain,
    mais le simple fait d’annoncer le projet,de lancer des réflexions et des décisions
    suffirait pour donner la jaunisse a la Kommandatur de Berlin a Paris.
    Il faut lancer la réflexion de la défense monétaire face a la violence philo-sodomite.

    Imaginons que les manifestants commencent a envoyer des lettres a leurs banquiers pour demander les conditions de fermeture de leur assurance vie (délais et décote sur valeur faciale).

    Vous verrez le mouvement de panique a la Kommandatur

  • DELAHODDE Bruno , 25 mars 2013 @ 20 h 00 min

    Si Stéphane HESSEL était encore vivant, il se serait écrié : “Indignez-vous !”

  • Philippe Régniez , 25 mars 2013 @ 20 h 35 min

    Exact, le monde à l’envers, il en est de même pour Mme Brigitte Bardot, une dame respectable, quand elle est présentée comme une rebelle aux propos inacceptables lorsqu’elle parle d’enseignants mal rasés, sales et incultes.

  • Thierry Zureck , 25 mars 2013 @ 20 h 41 min

    Point de départ de la chienlit étatique : mai 68. Aujourd’hui, les garants du désordre publique et leur « auguste » chef (en constant dérapage social depuis sa propulsion aux affaires de la France) semblent se chercher un nouveau point d’appui pour démarrer un nouvel épisode (démocratique !!!) de l’histoire du peuple français.

    Or ce point d’appui nécessite pour être opérationnel, un prétexte. Hier, c’était l’interdiction des Champs-Elysées.

    Demain, ce pourra être… n’importe quoi. Et, selon toute vraisemblance, ces servants de la stratégie oligarchique n’hésiteront pas, moralement parlant, à sortir contre les citoyens de France l’artillerie lourde.

    Du coup, encore quelques prétextes du même tonneau et le socialisme fera alors ce qu’il a toujours su faire le mieux : provoquer aux troubles civils avec, au bout de sa logique, une situation explosive.

    Docteurs es drames, les socialistes excellent de longue date à ce type de manœuvres.

    Est-ce la raison pour laquelle l’oligarchie de la haute finance internationale a prémédité (et réussi) à placer un Pion nommé Hollande, pour qu’il conduise la France au bord du chaos avant que d’en remettre le contrôle clés en mains, à ses mentors préférés, aussi apatrides qu’antifrançais ?

    La méthode est connue. Les Français saurons-t-ils s’éviter une mise au pas façon Kosovo ?

    C’est là tout le problème !…

  • fabrice , 25 mars 2013 @ 20 h 56 min

    Mes amis

    Ne vous découragez pas. Nous étions des centaines de mille dimanche. Il faut continuer à organiser des manifestations jusqu’a ce que ce pouvoir flambe. Nous serons à vos côtés pour les prochaines sorties. Le temps travaille pour nous. Pas une vitrine n’a été brisée pas une voiture brûlée. Le préfet de police et ses forces de l’ordre ont été démentis dépassés et ridiculisés.
    Ils ont traité les français de France comme ils ne traitent pas les racailles de banlieues. Ils sont disqualifiés. S’ils sont aussi efficaces à estimer les manifestants de France, il ne faut pas s’étonner qu’ils soient aussi nullards pour lutter contre l’insécurité, avec des ploucs pareils comment voulez vous traiter le problème de la délinquance !
    Souvenez vous bien : les gendarmes et la police ne sont pas là pour protéger les citoyens, mais seulement pour protéger le pouvoir, raisons de leur incompétence, du zèle à flanquer des PV mais une insondable nullité à résoudre les affaires : taux de résolution pas même 15% soit 85% d’impunis. Quant aux punis ils sont relachés de suite.

    Ce sont des merdocrates !

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