Entendez-vous dans nos campagnes… ?

Les temps seront bientôt accomplis si nulle part ne surgit, de ce qui fut le peuple français, les justes qui oseront affronter l’opprobre pour sauver l’âme de la nation.

Qu’on ne s’y trompe pas, les droits de l’homme autorisent, voire recommandent, de s’insurger contre l’oppression, et le devoir du chrétien n’est pas de se courber devant l’ennemi, ni de l’assister pendant qu’il met à mort son peuple.

Aujourd’hui, nous vivons dans le mensonge.

Mensonge que la prospérité et la richesse dont nous bénéficierions et qui justifieraient l’ouverture de nos portes aux foules du monde. Les Français, et beaucoup d’autres européens avec eux, sont endettés au delà du raisonnable, mettant ainsi leur descendance en danger.

Mensonge que la pauvreté qui pousserait des millions de « damnés de la terre » « à passer pour nous détruire, et les monts et les mers » ! Pour un peu on croirait entendre dans la bouche des « princes qui nous gouvernent » les imprécations de Camille dans l’Horace de Corneille. Et parmi ces « princes » ceux de l’église qui appellent leurs ouailles, comme en Belgique mais aussi en Italie, à donner tout ce qu’elles possèdent – c’est à dire leurs dettes – aux « miséreux qui accourent munis de téléphones portables et d’ordinateurs pour prendre place parmi nous avant de prendre notre place elle-même.

Les Etats ne nous représentent plus, et plus le temps passera moins ils nous représenteront. Aucun élu, quelque soit son « credo », ne sera celui du peuple européen de France car ils auront été désignés avec les voix de ces innombrables « invités » que nous n’aurons jamais convié.

Il faut que ceux d’entre les Français qui veulent survivre dans leurs êtres, regroupent leurs forces, charnelle, économique, spirituelle, pour continuer à agir dans l’histoire.

« Être ou ne pas être », voilà toute la question.

Dans les mois et années à venir, nous ne demanderons rien d’autres à nos prêtres que de se tenir à nos cotés pour la sauvegarde d’un idéal français et chrétien.

Pour illustrer cette nécessité d’une osmose entre les clercs et le peuple, voici l’histoire d’un événement qui eut lieu en mars 1962 dans ma bonne ville d’Oran.

Les 24 et 25 mars de cette année là, des combats se produisirent entre la population européenne d’Oran organisée par l’OAS et les forces de l’ordre du général Katz. Les chars et l’aviation opérèrent contre les civils et de nombreux morts furent relevés de part et d’autre.

Lors de l’accalmie qui suit tout orage, la question se posa de la suite à donner à la résistance : cesser ou poursuivre le combat ?

L’église d’Oran se devait d’y répondre. Elle produisit donc un communiqué qui annonçait un service religieux, signé par monseigneur Lacaste et publié dans l’Echo d’Oran dont voici le texte :

« In memoriam »

«  Les évènements qui se déroulent à Alger et à Oran, ainsi que dans d’autres centres, imposent aux catholiques – et même à tout croyant – un premier devoir, celui de prier pour les victimes des désordres auxquels nous assistons. C’est pour cela que jeudi 30 mars à 10 heures, en la cathédrale du Sacré-Cœur, sera célébré un service funèbre pour ceux qui sont tombés, les armes à la main ou sans armes, pour leur idéal patriotique. »

« J’espère que la population chrétienne de la ville aura la piété d’assister à cette manifestation et que les forces de police se contenteront d’assurer l’ordre avec le plus de discrétion possible à l’occasion d’une cérémonie où les leurs ne seront pas oubliés »

« Jeudi soir à 17 heures, aura lieu une heure sainte suivie de la messe »

« Les heures pénibles que nous vivons nous invitent, nous les chrétiens, à demander peut-être pardon pour les fautes commises dans le passé, volontairement ou non, et à prendre conscience des responsabilités qui nous attendent désormais si nous voulons que, dans ce pays qui nous doit déjà tant, subsiste quelque chose de l’idéal chrétien et français »

Lors du service funèbre, l’archiprêtre Carmouze eu ces mots pendant la prière : «  Prions pour ceux qui sont morts afin que l’Algérie reste française et chrétienne, idéal qui, je crois, n’est pas interdit pour ceux qui ont fait ce pays, pour ceux qui l’ont fécondé. Pour que l’Algérie reste toujours animée par un idéal français et chrétien, que Dieu exauce toutes nos supplications. »

Dans les mois et années à venir, nous ne demanderons rien d’autres à nos prêtres que de se tenir à nos cotés pour la sauvegarde d’un idéal français et chrétien.

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