Orbán en appelle au peuple hongrois face aux quotas de migrants voulus par l’Union européenne

Orbán a pris tout le monde de court le mercredi 24 février 2016 en annonçant la tenue d’un référendum sur les quotas de répartition obligatoires de migrants.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, loin d’être perturbé par les critiques de l’Union européenne et les chantages financiers de Berlin envers les pays qui refusent les quotas de migrants, poursuit son offensive diplomatique. Celle-ci vise à faire changer le cap de l’Union européenne sur la question migratoire, mais pourrait tout aussi bien aboutir à des fractures insurmontables.

Récemment, Viktor Orbán a annoncé, avec les quatre pays du groupe de Visegrád (Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie), son intention d’aider la Macédoine et la Bulgarie à construire des barrières à leur frontière avec la Grèce en vue de contenir les flux migratoires.

Alors que les flux vers l’Europe vont en augmentant et que la pression migratoire est de retour en Hongrie depuis quelques semaines (malgré la barrière construite en 2015), Orbán a pris tout le monde de court le mercredi 24 février 2016 en annonçant la tenue d’un référendum sur les quotas de répartition obligatoires de migrants pour les pays de l’Union européenne.

La formulation de la question ne laisse guère de doute quant à un succès très franc pour le Premier ministre hongrois : « Acceptez-vous que l’Union européenne puisse imposer l’installation de citoyens non hongrois sans le consentement du Parlement ? »

Dores et déjà, le parti nationaliste Jobbik a annoncé soutenir l’initiative de Viktor Orbán, tout en notant qu’il réclame un tel référendum depuis plusieurs mois. La gauche hongroise, complètement hors jeu depuis des années, pourrait, elle, se diriger vers un appel à l’abstention, estimant qu’il n’est pas nécessaire de s’exprimer sur ce sujet, et ne pouvant pas aggraver son suicide politique en appelant à voter « Oui ».

Avec la crise polonaise, le référendum néerlandais sur l’accord Union européenne-Ukraine et le référendum sur le Brexit britannique, ce référendum hongrois pourrait contribuer à faire de 2016 une année particulièrement turbulente pour l’Union européenne. Au prix de sa refonte et de sa réorientation, ou bien de son entrée dans une dimension totalitaire et brutale, ou encore de son implosion.

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11 Comments

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  • 0 / 10
  • JBB , 27 février 2016 @ 10 h 21 min

    Bravo Monsieur Horban vous en avez vous …
    Pourquoi tous ces jeunes hommes se défilent et quittent leur pays en guerre?
    Pendant les deux dernières guerres les français ont fait face à l’envahisseur et ne sont pas tous partis.
    Que l’on aide femmes et enfants d’accord.
    Mais ces jeunes musulmans; qu’ils se battent pour protéger leur pays.
    C’est tellement un bordel religieux qu’ils ne savent plus à quel saint se vouer…
    Ils ne savent que se débiner quand sa pète .

  • Voyageur , 27 février 2016 @ 12 h 08 min

    Orban prend la tête d’une “autre Union Européenne” celle d’une Europe des Nations libres. Le chantage venant principalement de l’Allemagne et de Bruxelles ne l’arrêteront pas. Le risque le plus grand est celui de la désintégration de l’U.E. et non celui d’une aggravation de la dérive totalitaire et brutale dans laquelle nous sommes déjà depuis les traités de Maastricht et Lisbonne.

    Quant à l’idée de Hollande de suspendre un état-membre au prétexte que le peuple aurait voté pour élire un parti de gouvernement souverainiste et anti-immigrationniste, c’est-à-dire ceux que les “bien-pensants” appellent des partis “d’extrême droite”, elle ne ferait que précipiter la désintégration de l’U.E. en ne laissant d’autre choix aux dirigeants nouvellement élus que celui de déchirer les deux traités cités ci-dessus auxquels ils ajouteront celui de Schengen. Dans ces conditions, on peut s’attendre à ce que l’oligarchie mondialiste forte de ses lobbies à Bruxelles bloque la proposition suicidaire de Hollande.

    En fait on s’aperçoit que Hollande est un piètre politique, il balance des propositions sans même réfléchir à la réaction qu’elles vont engendrer. Avec Merkel il fait un beau couple d’idiots-utiles. Parfois on peut se demander si, comprenant qu’ils sont dans une impasse et dans une situation inextricable, ils ne “s’organiseraient” pas pour “dynamiter” l’U.E. tellement leurs actions politiques sont insensées.

  • sequane , 27 février 2016 @ 13 h 35 min

    100% d’accord

  • Pierre , 1 mars 2016 @ 10 h 21 min

    Soutien total à Victor Orban et au référendum Hongrois, les français n’ont plus la possibilité de s’exprimer de cette façon et on vient encore nous bassiner avec le Pays des droits de l’homme.

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