Banque de France : La «Belle époque» continue !

C’est le scandale des scandales : La Banque de France, qui depuis 2001 n’est plus un institut d’émission, ni une banque centrale – ces fonctions ayant été transférées à la BCE, Banque centrale européenne – emploie encore 14 000 personnes. Alors que la Banque d’Angleterre, qui est demeurée une vraie banque centrale, n’emploie que 2 000 agents…

A sa décharge, le gouverneur Christian Noyer fait valoir que les effectifs ont été réduits de 17% en 2003 et 2009. Une grosse goutte d’eau !…

Et les employés en question conservent l’intégralité de leurs privilèges : 16 mois de salaires, avec des augmentations de 3,3 points plus élevées que l’ensemble de la fonction publique, régime spécial de retraites encore plus avantageux que celui des fonctionnaires, des oeuvres «sociales» qui représentent 13% de la masse salariale. Cf plusieurs chateaux pour les colonies de vacances du Comité d’entreprise…

L’une des spécialités de la Banque a longtemps été de louer de très grands appartements, situés dans les meilleurs quartiers de Paris (comme le Palais Royal) à des personnalités «extérieures» à la Banque, à des prix défiants toute concurrence. La Cour des comptes, qui suit ce dossier avec soin, a encore relever en février dernier 52 cas d’abus de ce type…

Pour se défendre, la vieille dame de la rue Croix-des-Petits-Champs explique qu’elle a beaucoup de travail, avec le secrétariat des commissions de surendettement, avec la notation des entyreprises, avec le recyclage de la masse fiducière en circulation…

Elle pourrait ajouter : avec la gestion de ses 343 immeubles.

Et sa dernière lubie : la création de la « Cité de l’économie et de la monnaie », dans un prestigieux hôtel particulier parisien, l’Hôtel de Gaillard, petit palais néo-renaissance que la Banque de France possède. L’Hôtel Gaillard, situé au 1 place du Général Catroux est un des plus somptueux hôtels de la plaine Monceau. Il a été Construit entre 1878 et 1884 par l’architecte Jules Février, pour Emile Gaillard, régent de la Banque de France.

Pour elle, c’est toujours la «Belle époque» !

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