Au secours, les riches s’en vont !

La City

par Nicolas Lecaussin*

Selon une récente étude publiée par la société Knight Frank, spécialiste de l’immobilier d’entreprises à l’international, le nombre de riches vivant à Londres devrait croître de 30 % d’ici 2026 alors que de nombreux journalistes et autres spécialistes prévoyaient un désastre économique au Royaume-Uni après le vote en faveur du Brexit et un retour des riches (et des footballeurs !) en France.

C’est une catastrophe qu’on nous annonçait, mais dont la France aurait pu profiter économiquement. Or, les données publiées récemment montrent, au contraire, un après-Brexit plutôt rassurant pour le Royaume-Uni avec une croissance économique assez vive. Les échanges commerciaux n’ont nullement souffert. Pour ce qui est de l’emploi, les statistiques sont toujours excellentes pour le pays d’Outre Manche

Le Brexit n’a pas débouché sur l’apocalypse escomptée. Hélas, il n’a dopé ni l’économie française, ni le championnat français de football. Il a montré néanmoins que le marché libre peut s’adapter et continuer à créer des richesses s’il est débarrassé de l’emprise étatique et réglementaire. C’est ce qui attire les riches aussi.

Toujours selon cette même étude, nous devrions assister à une très faible croissance du nombre de riches en France au cours des dix prochaines années, tandis qu’un certain nombre continueraient d’envisager de quitter le pays, voire même le continent européen. Selon les chiffres publiés récemment par le New World Wealth, plus de 12 000 millionnaires ont quitté la France en 2015. L’IREF avait montré que la vague des départs des riches aujourd’hui est différente de celle des années 1980. Ceux qui partent maintenant sont plus jeunes (40-50 ans) et ce sont surtout des entrepreneurs. A l’époque du socialisme mitterandien, les riches qui partaient étaient plus âgés et il s’agissait surtout d’entrepreneurs agés cédant leur entreprise et échappant à l’impôt sur les plus-values ou de propriétaires immobiliers matraqués par l’ISF.

Les nouveaux départs sont donc beaucoup plus graves : il s’agit d’entreprises actives et d’emplois perdus. La fiscalité n’est pas la seule raison de l’exil des Français. L’instabilité fiscale et réglementaire les pousse aussi à quitter la France. Accuser les riches et demander à ce qu’ils payent encore plus d’impôts est le sport préféré de nombreux politiques, journalistes et autres économistes parmi lesquels Thomas Piketty. Au-delà de leur militantisme gauchisant, ces personnes ignorent complètement qui sont en réalité ces riches et se cantonnent à une vision passéiste et complètement figée. En analysant les profils des riches d’aujourd’hui, on constate que nous sommes très loin de l’image qu’on trouve dans les écrits de Thomas Piketty qui en fait des rentiers s’enrichissant sur le dos des autres catégories de la population. C’est aussi ce qu’ignore Macron qui parle des rentiers de l’immobilier. En fait, nous avons besoin de riches : ce sont eux qui créent des emplois !

*Nicolas Lecaussin dirige le développement de l’IREF Europe.

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1 Comment

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  • Charles-de , 27 mars 2017 @ 21 h 56 min

    Après avoir depuis longtemps tapé et même cogné sur les riches, il ne faut pas s’étonner de les voir partir ! Et quand il n’y a plus de gros citrons à presser, il ne reste plus que les petits ! Cas typique de tous les pays “socialistes” ou même “communistes” !

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