Honni soit qui mal y pense…

Brexit2

Honnis soient ceux qui ne voulaient pas entendre les aspirations des peuples, le Brexit leur a cruellement montré leur arrogance ;

Honnis soient ceux qui ne souhaitaient pas une consultation des Britanniques par référendum, le Brexit leur a magnifiquement signifié le décalage entre le peuple et ses élites ;

Honnis soient ceux qui diabolisaient les partisans du “out” et qui, à l’instar de BHL, les considéraient comme « des souverainistes, des xénophobes, des racistes » (tweet du 23 juin), il leur faudra désormais composer avec eux et non plus gouverner dans leur dos en les insultant ;

Honnis soient les partisans de la primauté absolue des traités européens sur la souveraineté nationale, à l’exemple de Jean-Claude Juncker pour qui « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens déjà ratifiés » (janvier 2015), ils devront désormais apprendre qu’on ne peut imposer de loi sans qu’elle ne soit consentie et ratifiée par le peuple qu’elle régit ;

Honnis soient les adeptes d’une fuite en avant vers une Europe technocratique toujours plus intégrée, il leur sera nécessaire de comprendre que la seule Union européenne qui vaille est celle qui respecte le principe de subsidiarité et ne traite au niveau communautaire les seules compétences que les peuples acceptent de déléguer de manière toujours réversible ;

Honnis soient les promoteurs de l’indifférenciation culturelle et de la standardisation des modes de vie, ils devront saisir l’éloge de la singularité qui conduit un peuple à ne pas vouloir se fondre dans une masse informe dans laquelle il a le sentiment de perdre son identité au profit d’un multiculturalisme destructeur ;

Honnis soient les affidés du sens de l’histoire, pour qui les nations européennes seraient amenées tôt ou tard à se dissoudre dans un ensemble toujours plus vaste brassant les peuples et les cultures, ils comprendront enfin que l’économie ne peut être le premier fondement du lien social et que s’il existe une identité européenne, il n’y a, à ce jour, ni nation ni peuple européens ;

Honnis soient les idéologues hors-sol qui souhaitent toujours plus abattre les frontières des États-nations, ils apprendront que dans les périodes de turbulence migratoire comme celle que traverse actuellement l’Europe, il vaut mieux permettre à un État souverain de contrôler ses frontières, sans lesquelles son pays devient une passoire ;

Et bénis soient aujourd’hui les sujets de Sa Gracieuse Majesté, qui ont donné à l’Europe entière une formidable leçon de démocratie, en ébranlant les fondements instables sur lesquels boitait jusqu’à présent la construction européenne.

Ce peuple subtil et fier, enraciné dans ses traditions et amoureux de sa liberté, n’a pas fini de nous surprendre. En bien ! Non contents d’avoir sauvé l’Europe de la peste brune en 1940, ils donnent aujourd’hui le coup de grâce au technocratisme bruxellois pour que l’on refonde l’Europe sur des bases saines qui prennent en compte la singularité des peuples et la souveraineté des nations.

Messieurs les Anglais, soyez remerciés !

Related Articles

1 Comment

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Magnus MARTEL , 28 juin 2016 @ 9 h 32 min

    A part le discours convenu (sorte de concession au politiquement correct) sur “les Anglais qui nous auraient sauvés de la peste brune en 1940”, il n’y a rien à redire.
    Je précise :
    1) que la peste brune n’existe que dans l’imaginaire collectif des ennemis de la France et des peuples en général ;
    2) que pas plus qu’en 1944 ou 45, les Anglais ne nous ont sauvés en 1940. Ils ont surtout joué leur propre partition et ont eux-mêmes été sauvés par l’anglophilie d’Adolf HITLER ;
    3) que ce sont la France et le Royaume-Uni qui ont déclaré la guerre à l’Allemagne en 1939 et non l’inverse.

Comments are closed.