Un sociologue propose de «faire France»

Novlangue, tabula rasa et pessimisme. On connaissait déjà l’expression “faire famille”, utilisée par les défenseurs du projet de loi Taubira pour tenter de justifier la parodie homosexuelle du mariage et l’instauration du droit à l’enfant (cf. ici et ), voici maintenant l’expression “faire France”.

“C’est l’idée même de notre vie commune qui est en crise. Nos vies privées sont meilleures que le projet de faire France. C’est l’imaginaire qui nous rassemble qui est catastrophique”, écrit ainsi le sociologue Jean Viard dans “Le Plus” du NouvelObs.com, en réaction à un sondage CSA réalisé le 22 juin sur 3 030 personnes et selon lequel 71% des Français se déclarent pessimistes pour l’avenir du pays. Comme si la France était seulement un projet collectif et pas aussi, voire avant tout, une réalité charnelle, une famille de familles !

“Le drame des Français c’est de ne plus croire en la France”, continue Jean Viard, rangeant la France au rang d’une croyance : “Nous sommes comme un pape sans Dieu.” En effet, selon lui, “nous sommes une communauté fondée sur des mythes politiques (les Lumières, 1789, laïcité, exception culturelle française), et non comme d’autres sur un territoire, les traditions, une civilisation”.

Et c’était l’idéologie (républicaine) qui était en crise ? Et si appeler à “faire France”, à “trouver” un nouvel “imaginaire” était une fuite en avant dans la même idéologie et ne résolvait rien ? Et si le pessimisme des Français s’apparentait davantage à la gueule de bois qui précède la prise de conscience en attendant la prise d’armes ?

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28 Comments

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  • de Baudan , 28 juin 2013 @ 15 h 57 min

    c’est fou ! La France n’est pas basée sur des mythes politiques. C’est la République qui est basée sur des mythes politiques et en particulier ceux que vous citez.
    La France elle est bâtie depuis plus de mille ans sur un terroir, des traditions, une civilisation, une histoire, ….

    Arrêtons de résumer la France à la république. La république est un système politique, et les systèmes politiques cela se change, plus ou moins brutalement. La France c’est une nation, un territoire, des traditions et cela cela est, cela ne change pas… Pour l’instant, la république n’est qu’une anecdote dans l’histoire de la France et pas la meilleure loin de là.

    Montjoie Saint-Denis..

  • Républicain non aliéné , 28 juin 2013 @ 15 h 57 min

    Tout républicain que je suis j’abonde dans le sens de ce sociologue, probablement l’un des rares de sa profession à apporter enfin une vision adaptée quant à la crise contemporaine des institutions et de la citoyenneté. Un français n’est français que s’il intègre une culture propre sinon ce n’est rien d’autre qu’un titulaire de papiers et un numéro à la sécurité sociale.

    Je n’entends bien sûr aucunement exclure qui que ce soit mais au contraire inclure par l’acculturation et l’apprentissage obligatoire de la culture française. L’idéal républicain s’est fourvoyé en ce que trop centralisateur, trop destructeur des us et coutumes des régions du pays, le tout pour une “culture” basée sur un multiculturalisme bricolé et dépourvu d’essence.

    L’identité c’est le ciment qui forge une nation, c’est la base sur laquelle s’appuie notre contrat social car elle conforte le sentiment d’appartenance. En faisant tout pour que la notion même d’identité soit exclue du champ politique au point d’en finir dans les thématiques du FN, les partis dits “de gouvernement” se sont discrédités aux yeux d’une population qu’ils ont cru disparue ou apathique. Ils interprètent le désintérêt des français quant à la politique comme une forme de laisser aller qui peut leur permettre de faire ce qu’ils veulent comme si, du statut de serviteurs de la Nation (c’est-à-dire chacun de nous), ils en étaient devenus les maîtres.

    Il va donc sérieusement réfléchir à un “retour aux sources” qui puisse nous permettre à la fois de retrouver l’identité, la souveraineté et de conforter la Nation en lui redonnant sa puissance d’origine. Tout ceci ne sera évidemment pas possible si la France ne reprend pas l’ascendant sur l’Europe cette dernière étant un moyen et non une fin. L’Europe de demain sera l’Europe des Nations ou ne sera pas.

  • Républicain non aliéné , 28 juin 2013 @ 16 h 00 min

    Pour connaître (un peu) l’histoire de France je suis bien d’accord avec vous, cependant la République fait tout de même partie de notre histoire et même si ce n’est pas tout à fait une réussite c’est encore le meilleur système politique que nous ayons.

    On est loin de la démocratie athénienne d’accord mais en Europe nous sommes les plus avances sur les droits de l’Homme. Les vrais droits de l’Homme j’entends, pas les revendications d’ultraminoritées.

  • Gérard Couvert , 28 juin 2013 @ 16 h 19 min

    Votre ridicule haineux ne vous apparait pas ?
    La France est une création politique, depuis l’origine, la république en est une expression aboutie peut être déjà contenu dans le choix par acclamation des “rois” germains.
    Sinon Henri IV, Philippe le Bel, Louis IX et Louis XIV (pour ne citer que ceux-la) vous auraient ri au nez avec votre vision loufoque d’une France fille de dieu et de son roi divinisé.
    Les reacts vendéens ou les activistes protestants ou les régionalistes Pétainistes ont été éradiqués au nom même de cette France politique, en raison de son inexistence intrinsèque. Pas de race, pas de frontières claires, pas d’unité géographique, une culture intellectuelle très -trop ?- ouverte, rendent la France fragile si elle n’est cimentée par un état centralisateur et dispensateur du roman national, les 4 derniers rois ont enfreint cette règle et ont disqualifié pour longtemps la royauté.
    En revanche la France d’entre 1850 et 1960 (avec quelques hoquets ! ) fut un laboratoire social et politique dont nous n’avons pas encore tiré tout le sens.

  • Gérard Couvert , 28 juin 2013 @ 16 h 20 min

    Pour l’instant la seule tentative cohérente est celle de Nicolas Dupont-Aignan.

  • mariedefrance , 28 juin 2013 @ 17 h 36 min

    Erreur !
    Nous croyons en la France !

    par contre, nous n’avons plus confiance en ce système, en ces zélites
    Notre confiance se trouve dans notre IDENTITE.

    Cette UE nous a trahis et nous ne sommes plus maîtres de notre destin : c’est cela qui va
    devoir changer en 2014 !

    2014…. ce sera en effet un nouveau départ !

  • mariedefrance , 28 juin 2013 @ 17 h 40 min

    Il part de trop loin …

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