François Billot de Lochner : “Inviter Marion Maréchal-Le Pen à la Sainte Baume n’était pas une option, c’était un devoir !”

3 questions à François Billot de Lochner, président de la Fondation de service politique et du collectif France Audace.

Nouvelles de France : La Fondation de service politique est associée à l’organisation de l’Université d’été qui se tient ce week-end à la Sainte Baume, sous l’égide du diocèse de Fréjus. Marion Maréchal Le Pen a été invitée pour intervenir au cours de ces journées, ce qui a déclenché une polémique. Qu’en pensez-vous ?

François Billot de Lochner : Je trouve assez extraordinaire que l’on se pose la question de savoir s’il est opportun ou non d’inviter, à une université d’été clairement catholique, une députée talentueuse qui se revendique publiquement catholique… Marion Maréchal Le Pen, sur les sujets dits « sociétaux », fait partie de ces élus nationaux, si peu nombreux hélas, qui n’ont cessé de se battre avec un rare courage et une rare ténacité contre les déconstructeurs de tous bords, à la basse manœuvre depuis 2012. Dans ces conditions, ne pas l’inviter à la Sainte Baume aurait été à la fois une faute et une erreur.

“Marion Maréchal Le Pen mérite évidemment d’être fréquentée, et a donc toute sa place à l’Université de la Sainte Baume, n’en déplaise au Système.”

Nouvelles de France : Marion Maréchal Le Pen appartient tout de même à un parti, le Front National. L’inviter ne revient-il pas également à valoriser son parti ?

François Billot de Lochner : Je constate que Marine Le Pen est la seule responsable d’une grande formation politique à prendre des positions cohérentes sur un certain nombre de sujets fondamentaux, comme par exemple la loi Taubira dont elle semble être la seule à exiger l’abrogation pure et simple. À cet égard, inviter une députée de son parti, qui défend à temps et à contretemps les valeurs sur lesquelles s’est bâti notre pays, ne me paraît pas être une option, mais plutôt un devoir…

Nouvelles de France : Pour éviter toute polémique, n’aurait-il pas été préférable d’inviter un élu national moins « marqué » ?

François Billot de Lochner : Agir de cette façon serait revenu à se coucher devant le système politico-médiatique, qui s’attribue autoritairement, je dirais même dictatorialement, la mission de dresser le catalogue des personnes dites fréquentables et des personnes qui ne le sont pas. Marion Maréchal Le Pen mérite évidemment d’être fréquentée, et a donc toute sa place à l’Université de la Sainte Baume, n’en déplaise au Système.

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15 Comments

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  • Marino , 30 août 2015 @ 8 h 56 min

    Première personnalité FN invitée par l’Eglise, la députée du Vaucluse a été très applaudie lors des universités d’été du diocèse de Fréjus-Toulon en dépit de la polémique qui avait précédé.

    Si l’invitation de Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, aux universités d’été de l’Observatoire sociopolitique, a suscité la polémique ces derniers jours, le public venu écouter samedi les participants à une table ronde sur «l’engagement des chrétiens en politique», n’a semble-t-il rien trouvé à y redire. Au contraire, une bonne partie de la centaine de personnes rassemblées dans le parc du couvent des dominicains à Plan-d’ Aups-Sainte-Baume, dans le Var, a applaudi à de nombreuses reprises la jeune députée qui était confrontée au député Les Républicains de la Drôme, Hervé Mariton, et à Simon Renucci, ancien député maire DVG d’Ajaccio.

    «J’ai choisi le FN car je considère que c’est là que la cohérence est la plus grande entre la raison de la foi et la raison de la politique», a-t-elle expliqué. Elle a cité «l’opposition systématique du FN sur la sédation profonde, l’avortement ou les recherches sur les embryons». Interpellée par Hervé Mariton sur «l’extrême discrétion» du FN dans le débat sur le mariage pour tous, elle a rappelé que le FN est le seul parti à s’être prononcé pour son abrogation.

    Mais c’est sur l’immigration qu’elle était le plus attendue: rappelant qu’en 2010 Benoit XVI avait indiqué que les Etats avaient le droit de réguler les flux migratoires, Marion Maréchal Le Pen a estimé qu’ «il faut voir ce qui est le mieux pour le bien commun». «On ne peut pas mettre sur le même plan la charité d’une personne et celle d’un pays. Il faut être responsable. Il faut une régulation du flux migratoire …. L’amour, la charité, c’est parfait. Mais comment vous faites, concrètement, lorsque vous avez des centaines de millions de malheureux à travers le monde et en face, un pays comme la France où l’immigration de masse pose problème, qui a 2.000 milliards d’euros de dettes? On ouvre grand les portes?», s’est interrogé la députée.

    […]
    Le Figaro envoyée spéciale à Sainte-Baume Aliette de Broqua

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