Alain Finkielkraut : «je n’ai pas envie de voir la France tourner d’elle-même la page de la France»

Invité samedi dans “On n’est pas couché” sur France 2 à l’occasion de la sortie de L’identité malheureuse, l’essayiste et professeur de philosophie Alain Finkielkraut déroule une analyse brillante sur la crise identitaire et de transmission que connaît la France du XXIe siècle. « Les adultes abandonnent les jeunes à eux-mêmes et s’extasient devant tous leurs engouements”, regrette-t-il, à contre courant de la démagogie et du jeunisme ambiants.

Alain Finkielkraut revient aussi sur l’affaire Leonarda et sur l’hypocrisie de la gauche et des immigrationnistes : « Nous aimons l’autre, mais surtout nous aimons notre amour de l’autre, nous nous aimons aimant l’autre. Quant à savoir qui est cet autre, dans quelle situation il vit, ça c’est pas la peine, c’est trop difficile, c’est trop ennuyeux.”

Enfin, il dédramatise la problématique de l’identité et pose la vraie question, celle de l’avenir de la France, en voie de devenir une entité indéterminée souhaitée par l’oligarchie mondialiste : « J’éprouve moi aussi cette inquiétude identitaire, je n’ai pas envie de voir la France tourner d’elle-même la page de la France pour se projeter vers une société post-nationale à laquelle je ne vois pas beaucoup de qualités.”

Avec L’identité malheureuse, Alain Finkielkraut “paye aussi (sa) dette à cette culture française”, lui qui “éprouve (envers elle) une très grande reconnaissance”.

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53 Comments

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  • mariedefrance , 30 octobre 2013 @ 8 h 58 min

    Je ne connaissais pas E.Berl
    Un court instant, je suis passée par Wiki avant de faire mieux et que trouvè-je ?

    “””../..Durant les années 1930, il entre en politique, aux côtés des radicaux. Après avoir travaillé à l’hebdomadaire Monde, il lance, en 1932, l’hebdomadaire Marianne, qui est, jusqu’à l’apparition de Vendredi en 1935, le principal hebdomadaire de gauche. Il y défend une ligne favorable au Front populaire mais son pacifisme intransigeant et son égal refus des totalitarismes fasciste et communiste l’incitent à adopter des positions hétérodoxes et à marquer sa curiosité, sinon toujours sa sympathie, pour le néo-socialisme. Il heurte la gauche car il est d’avis de doter la France d’une grande et forte armée. « Je suis pour la force et contre la violence », disait-il.

    ../.. Il approuve les accords de Munich, estimant, tout d’abord, que la situation militaire de la France à ce moment rend une entrée en guerre trop hasardeuse

    ../.Berl dirige Pavés de Paris jusqu’à l’exode de 1940. Quand arrive celui-ci, il part dans le Sud-Ouest avant d’être appelé, le 17 juin, à Bordeaux, où Yves Bouthillier lui demande de travailler aux discours de Philippe Pétain, alors président du Conseil.

    ../.. En 1967, l’Académie française décerne à Emmanuel Berl le Grand Prix de littérature.

    Il faudrait que je le lise, en effet.

    Personne de nos jours sait ce qu’il aurait fait à la veille de l’entrée en guerre de la France.
    Lui a rejoint Vichy.
    Sans doute avait-il de bonnes raisons.

  • jean-luc , 30 octobre 2013 @ 9 h 02 min

    Et combien ont eu un passage extrême-gauche dans leur jeunesse, surtout à la fin des années 60 quand on a pu croire à un bouillonnement d’idées qui se sont révélées n’être que des avatars du trotskysme et du stalinisme.

  • Tom Joad , 30 octobre 2013 @ 17 h 32 min

    @Jean-Luc

    L’ennui, c’est surtout que certains prennent un malin plaisir à ne pas vouloir comprendre des choses pourtant assez simples pour qui serait doté d’un tant soit peu de bon sens…

    Maintenant, dites-moi si le lien que je vous fournis et qui atteste que Alain Finkielkraut est, pour l’heure, toujours membre du comité d’honneur de la LICRA, est tronqué ou trafiqué…

    http://www.licra.org/comite-honneur

    Comprenez dès lors que j’émette quelques réserves à l’endroit de ce monsieur, car vous n’êtes pas sans savoir que cette officine “anti-raciste” vivant des deniers publics, use depuis toujours d’un effroyable terrorisme intellectuel pour soumettre le peuple français à l’idéologie de la repentance éternelle et à la haine de soi.

    Alors libre à vous d’organiser la résistance au grand remplacement avec pareil individu, mais permettez moi en retour de vous souhaiter
    “bonne chance” !

  • en vers et contre tousse , 26 mars 2014 @ 15 h 06 min

    Magnifiquement dit. Merci.

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