Contre le «genrisme», ou le nouveau «racisme» à venir du XXIe siècle

Tribune libre : comme promis, voici ma saignée contre le “genrisme”, ou le nouveau “racisme” à venir du XXIe siècle.

Nous n’aurons de cesse que de combattre toute idéologie afin de prôner le retour au réel, à ce qui est au delà des revendications égoïstes de chacun et d’un prétendu mouvement dialectique de l’histoireCes deux axes de justification d’un refus intégral d’accepter la saleté et la médiocrité de la condition humaine, ces deux axes sont des illusions, et deviennent en conséquence des viols de la réalité. Dans les deux cas, c’est le “progrès” qui est pris comme moteur socio-politique, changeant de nature et passant  ainsi d’un simple moyen de converger vers le bien commun, à une fin complètement déconnectée du pays réel. C’est une fin mise en abîme, qui s’entretient elle-même dans une spirale de destruction, macabre parodie de l’Amour éternel et créateur de la Trinité. Ce faisant, le mot prend une majuscule, en tant qu’idée déifiée, rendue universelle non pas par conformité avec le réel, mais par la proclamation de son universalité. Le fait est que la République est une véritable religion, et que le Progrès est le substitut de l’Amour dans la religion catholique !

Dans le christianisme en effet, clef de voûte de la politique réaliste, le seul principe fondateur (1) en tant que tel est bel et bien l’Amour. C’est pour cela que le Christ est un excellent modèle politique réaliste, à condition qu’il reste l’unique principe, et que ne soient pas pris certains de ses discours comme principes politiques, ce qui serait une dangereuse déviance nourrissant à la fois le progressisme et le conservatisme (2). Dans la République, le principe fondateur, qui est aussi la fin, est le Progrès; mais voilà : comment ce qui était un moyen de converger vers le bien commun peut-il devenir un principe politique, à la place du bien commun ?

Le progrès authentique et réel, est l’amélioration des conditions de vies, en vue de converger vers le bien de chacun et de tous. Ainsi, grâce au progrès, il est de plus en plus facile de procurer un bien. La seule façon de définir le bien commun est d’admettre que c’est ce que tout le monde sans exception partage : le réel. Le mal n’est pas contenu, en soi, dans le réel : il n’est que la dégradation de la réalité. Cette dégradation est incessante et le simple acte de vie est un combat continu. Pour combattre cette dégradation il est absolument nécessaire de conforter sa pensée avec la réalité, c’est à dire de chercher la vérité, qui ne peut être que partagée et non possédée.

Mais dès lors que le bien commun est écarté au profit de dialectiques matérialistes ou de revendications personnelles, le progrès se retrouve orphelin du bien commun, et pour ainsi dire “tue le père” et prend sa place : la nature a horreur du vide. Le progrès devient alors autonome, enfermé sur lui-même, à la fois moyen et fin, ce qui produit une spirale infinie, un emballement toujours plus dangereux.

La politique se construit alors non plus autour du bien commun, mais autour du progrès. Tout ce qui est traité dans ce contexte sera donc considéré par rapport au progrès: tout finira donc par être défini par et en vue du progrès. Cela est extrêmement inquiétant car si le bien commun ne change pas au delà de la dégradation dont nous en sommes témoins, le progrès lui ne peut que changer.

  • Le fondement du racisme

Le racisme est une aberration reposant sur le progrès comme critère de hiérarchisation des races. Puisque le progrès décrit un avancement dans une évolution, originellement celle de la convergence vers le bien commun, s’il est pris comme critère de définition d’une “race” d’hommes il ne peut qu’établir une hiérarchie complètement absurde et en désaccord avec la réalité. En effet, ontologiquement (3), tous les hommes sont égaux. Le racisme est le classement des races et donc des êtres de ces races suivant leur degré de progrès.

  • Son analogie à venir : le “genrisme”

Partant de cela, il est pertinent de mettre en garde contre le “genrisme” à venir. Il est en effet de plus en plus admis que l’on ne naîtrait pas homme ou femme, mais qu’on le deviendrait. “Je pense donc je suis” : le progrès, l’évolution vers une prétendue libération de son propre sexe, “imposé injustement par la nature”, est considéré comme possible et légitime. Cette notion de devenir impose des échelles, des degrés de masculinisation ou de féminisation. Tout cela dans quel but ? La ligne de crête, l’Egalité absolue entre homme et femme, c’est à dire l’androgynie (4). L’androgyne apparait comme le nouveau surhomme, la fin de l’histoire, issu de la dialectique matérialiste homme-femme et résultat de l’évolution fantasmée, à son plus haut degré de perfection: plus d’altérité, donc plus d’inégalités par rapport au progrès; mais anéantissement de l’égalité réelle de chaque être humain car déconnexion vis-à-vis de son être réel. Les réactionnaires comme nous, qui refusent de converger vers cette idée qui n’a aucune existence, sont quotidiennement traités de fascistes et de nazis, par ceux-là même qui défendent ce qui fonde l’Etat raciste du IIIème Reich.

Nous pouvons relever les différentes configurations possibles:

-Les hommes qui restent homme (les sous-hommes, réactionnaires attardés et cul-terreux qui assument leur propre saleté);
-Les hommes qui veulent devenir femme;
-Les hommes qui veulent devenir femme et se font devenir femme;
-Les hommes “androgynisé” (au sommet: les surhommes !).

Et pareil pour les femmes. Nous ne comptons pas ici les degrés d’évolution intermédiaires, mais le moindre détail sera utilisé pour différencier deux types d’individus, et en tirer immédiatement des conclusions sordides et évolutionnistes : un(e)tel(le) est supérieur(e) à un(e)tel(le), car le degré de “progrès” n’est pas le même !

  • Conclusion

Il est plus qu’urgent de mettre en garde contre cette nouvelle discrimination à venir, toute invraisemblable qu’elle soit encore. Il est certain qu’elle arrivera, mais aussi qu’elle sera niée, tout comme est nié l’eugénisme de masse lié à l’avortement. Nous n’aurons que le mérite d’avoir averti les français, de nous êtres levés contre la dictature du progrès et pour le respect des êtres face aux rapports de forces, aux mouvement idéologiques et aux fantasmes égoïstes de quelques uns. La véritable égalité, la véritable liberté et le véritable salut se trouvent dans la philosophie (5) réaliste : dans la recherche de la conformité avec le réel, au-delà de la dégradation du mal, vers le bien.

(1): in principio : au commencement.
(2): par opposition au réalisme intégral, qui, parce qu’il conserve la conformité avec le réel, est une ouverture au réel et à son imprévisible nouveauté, ce qui n’est pas possible dans le conservatisme.
(3): en tant qu’êtres.
(4): encore que même ce mot serait considéré comme phallocrate : c’est dire l’instabilité intrinsèque de ce genre de dérives… devrait-on dire androgyne ou gynandros ?
(5): la philosophie n’est que la recherche de la vérité, ce qui est accessible à toute personne humble.

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36 Comments

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  • itou , 2 mai 2013 @ 19 h 11 min

    le gender est une révolte de l’homme contre l’ordre naturel voulu par Dieu. On revient à l’orgueil, au non serviam, à la faute originelle…

  • A. , 5 mai 2013 @ 7 h 30 min
  • ROBjp , 20 mai 2013 @ 1 h 21 min

    @Myriam Ce n’est en revenant sur mes propres traces que je lis votre intervention. Vous semblez « jouer » la naïve, l’ingénue ou vous n’avez pas très bien compris. Tant pis, je réponds pour plus de clarté. Il y aura toujours des quotas au nom de l’égalité jamais obtenue. Quand dirons-nous avoir obtenu la liberté, l’égalité ou la fraternité ? La question est plutôt de ce que chacun met sous ces mots. Je zappe votre question pour aller d’abord plus loin et revenir. En apparence, en tout cas, ce sont les femmes qui sont gagnantes dans ce combat contre le genre. D’ailleurs le féminisme actuel y croit dur comme fer et le promeut au coté des instances écologiques, d’où les Pink Panthers côté et lesbien et le femens soi disant côté hétéro (mais on en doute vraiment, du côté libération de la femme.. ; et hétéro surtout. C’est un groupuscule terroriste paaramilitaire, anticatholique, ni plus ni moins au service du lobby LGBT). Bref, la castration des mâles est de toute façon dans l’air du temps. Bonne chose, mauvaise chose… Mais en fait, cette castration masculine n’est que le premier point nécessaire à la castration du genre et de l’éducation genrée. Derrière, il faudra une ultra libération de la femme selon les vœux de certain(e)s et une transformation de l’homme. L’intéressant tient à ce que l’éducation non genrée, comme en Suède, tient à l’Education. Dès la jeunesse on n’impose plus ces termes de garçon ou de fille et même on met tout en œuvre pour contrecarrer les instincts de base. Il pourrait y avoir du bon mais on en fait une doctrine, on l’applique et surtout elle devient la base de l’Education Nationale. Et là vous m’espantez car c’est à mon avis aussi le but, sachant que toutes les technologies sont aptes à le permettre, encore un peu de temps et nous arriverons, par la psychologie, à fabriquer des hermaphrodites. Si vous ne l’avez jamais lu, il faut lire Isaac Asimov, les robots, le cycle des robots puis vous enfiler tout le cycle dit de Fondation. Quelques milliers de pages mais Asimov était un véritable scientifique (au passage vous retouverez des films comme AI ou l’homme bicentenaire qui ne sont que 2 petites nouvelles du cycle des robots. Au terme de la lecture vous vous demanderez, comme moi si le but ne serait pas (je vais passer pour un GROS naze) l’aptitude au voyage spatial. Si ce n’est ce but, c’est simplement un féminisme qui ne contrôle plus sa finalité. Je ne vois pas d’intermédiaire intelligent dans cette alternative. Au passage, merci à remigius qui m’a rappelé nombre de réalités bibliques que j’avais mis de côté.

  • elo , 3 juin 2013 @ 16 h 03 min

    Je ne pense pas que vous vous êtes réellement renseigné sur la notion de genre, car au vu de cet article, vous transformez complètement le concept de genre : jamais il n’a été question de nier la différence entre les sexes, ou de faire disparaître le sexe biologique. Lorsque vous parlez de hierarchisation de féminité ou de masculinité, cela relève de l’invention. C’est assez étrange de comparer le genre au racisme, cela n’a rien à voir. Les études de genre analysent simplement comment la société crée des stéréotypes de féminité ou de masculinité que l’on impose ensuite dès l’enfance par l’éducation, sous couvert de la notion d'”inné”, de “nature”. Bien sûr qu’il y a des différences entre les sexes, mais il est nécessaire d’étudier la construction sociale du genre afin de différencier ce qui est de l’inné et de l’aquis.
    Cette vidéo du Nouvel Observateur explique très simplement le concept de genre :
    http://www.dailymotion.com/video/x10bf6o_dis-uncle-obs-quelle-est-la-difference-entre-sexe-et-genre_news#.UahckkAvnnc

  • Kamy , 14 mars 2014 @ 12 h 56 min

    Vous faites fausse route! Mais alors complètement!
    D’une part le genre est défini biologiquement, déterminé à la naissance, mais il ne correspond pas forcément ni au type sexué (mâle ou femelle) ni au type érotique (orienté mâle ou femelle ou les deux), eux-mêmes également pré-déterminés.
    Ainsi, on peut dès le départ se tromper en assignant, parce qu’on ne s’occupe que du marqueur sexué le plus apparent, un genre homme à une personne en réalité de genre femme. C’est ce qui arrive pour tous les transgenres (dont le genre est biologiquement différent). Mais ça, on ne pourra pas le savoir avant que la personne en question l’exprime.

    En effet, il ne faut absolument pas confondre genre et marqueur sexué. Le genre n’est pas visible, pas évident. Pour autant, toutes les angoisses (parmi lesquelles beaucoup de phantasmes totalement à côté de la plaque) exprimées quant à un traitement non genré des enfants en vertu de la préconisation d’une certaine neutralité, toutes ces craintes sont infondées et inutiles puisque le genre, lui, ne varie pas ; tout au plus peut-il se révéler être différent de celui assigné au départ, dans certains cas il faut dire rares.

    En effet, le problème est lié à l’assignation de sexe officiel aux bébés nés sans développement sexué très clair, soir inter-sexe ou hermaphrodites, qu’un spécialiste chiffre à un cas pour 700 à 750 naissances: autant de chances pour se tromper de genre, ce qui reste très minoritaire mais effectivement problématique, et encourage donc les responsables adultes à ne pas modifier -ne pas charcuter- le sexe de bébé et les législateurs à faciliter le changement de genre ultérieurement.

    Au-delà de ces cas particuliers, qu’il faut cependant prendre en compte (et on a du retard, des blocages), ce qui caractérise le genre d’un enfant, c’est finalement ce que cet enfant va exprimer de lui-même. On pourra toujours essayer de ne pas influencer dans tel ou tel sens, ça ne changera rien à la donne naturelle.

    Le problème, c’est plutôt l’angoisse des adultes qui cherchent à éviter que l’enfant ne corresponde pas assez au genre établi. Dans son expression extrême, comme par exemple habiller la petite fille tout en rose, chambre et accessoires itou (précisons qu’il s’agit d’une caractéristique purment culturelle, le bleu ayant par exemple été la couleur majoritairement attribuée aux filles au Royaume-Uni jusque dans les années 1950, et le rose à l’inverse aux garçons), bref la couvrir de poupées, etc., confine à l’angoisse psychotique. Il s’agit là d’une obsession maladive, presque psychopathologique, qui n’a aucun intérêt, puisque de toutes façons, rien en changera le genre naturellement établi de chaque individu.

    Bref, inutile de brosser un tableau apocalyptique alors qu’il n’y a aucune crainte à avoir.

  • Kamy , 14 mars 2014 @ 13 h 10 min

    Le problème vient justement des erreurs d’assignation de genre par rapport aux naissances de type plus ou moins hermaphrodite, rares certes mais pas si rares que ça.
    Tout le reste est phantasme.
    Le genre formaliste (être plus ou moins féminin ou masculin) n’a rien à voir avec le genre naturel, qui existe dès la naissance (mais n’est donc pas évident).
    Après, libre à chacun de jouer avec les codes comme il l’entend, de se déguiser ou de tordre le cou aux clichés, tout ça fait partie de la culture humaine.

    Au-delà, la féminisation de l’espèce et ses transformations dégénératives (diminution de la taille du sexe mâle, puberté précoce chez les filles, diminution de la distance oro-génitale, baisse de la concentration en spermatozoïdes, sous-fécondité, cancer des testicules…) provient de la pollution de la planète par les diverses matières plastiques et pétrochimiques et par l’accumulation des résidus médicamenteux dans l’eau, etc. voir cet article par exemple : http://sos-crise.over-blog.com/article-societe-toxique-depopulation-feminisation-hommes-devirilises-mutations-62616844.html

    Rien à voir donc avec la libération des transgenres ou avec la jeu sur les codes genrés.

    Ce qui est GRAVE, c’est les conséquences de la pollution en cours de la planète. Nous subissons comme jamais la toxicité accumulée depuis la Seconde guerre mondiale. Et pour lutter là-contre, il faudrait d’abord une société écologiste (et non laisser ça à un parti) et donc une transformation du rapport de nos sociétés au capitalisme, qui dans l’état va à terme détruire l’équilibre de la planète.

  • Kamy , 14 mars 2014 @ 15 h 09 min

    précision, je voulais écrire distance ano-génitale et non oro-génitale! (pour prise en compte des effets de féminisation liés aux perturbateurs endocriniens entre autres) :-)

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