Scandaleux : un proviseur refuse de communiquer les bulletins scolaires d’un enfant à son père

Alors que le projet de loi sur l’« autorité parentale » est présenté à l’Assemblée nationale par Bruno Leroux, que Manuel Valls nous déclare avoir renoncé au projet de loi « famille » et à son « statut du beau parent » et que Laurence Rossignol reçoit la présidente de la Manif pour Tous, rien ne change en coulisses. Face caméra, l’État français apaise et caresse les familles de la main gauche : « la société n’est pas mûre ». De la main droite, il étrangle au cas par cas : la société ne mûrit pas assez vite, on va la forcer un peu.

Malgré l’opposition de son père, le jeune Thibault Pech de Laclause a quitté la France en 2012, avec sa mère, sans emploi, pour suivre la mutation de son beau père, inspecteur de police détaché en ambassade. Fonctionnaire que l’administration gratifie de confortables primes pour « charges de famille », bien que le « beau-parent » n’ait toujours pas de « statut ».

Depuis, Thibault est scolarisé au lycée français de Sofia en Bulgarie, et malgré les demandes de son papa, aucune nouvelle, pas même un bulletin scolaire. Refus laconique du proviseur, M. l’ambassadeur de France en Bulgarie en copie. Motif : vous n’avez pas l’exercice de l’autorité parentale. Voir ici.

Fatalement, vu la distance, la justice a décidé qu’il était impossible à son père de l’exercer et d’être responsable des actes de son fils. Par son éloignement, sa mère supporte seule la responsabilité. Mais pour autant, aux yeux de l’administration française, le père cesse tout bonnement d’exister !

Tiens, et sa maman, siège au conseil d’établissement comme représentante des parents d’élèves du lycée français de Sofia. Et pour envoyer un courriel à sa maman, il faut écrire… à son beau-père. Qui, rappelons-le, n’a pas de « statut ».

49% des directeurs d’écoles déclarent avoir été verbalement agressés par des parents d’élèves. Gageons qu’avec l’intégration de l’idéologie de genre dans les programmes de la prochaine rentrée scolaire, ce chiffre risque d’atteindre l’unanimité absolue. Surtout si on persistait à nous dire que « les enfants n’appartiennent pas à leur parents, mais à l’état » et qu’il faut un « statut au beau parent » pour que (sait-on jamais) quelqu’un d’autre puisse récupérer nos enfants à l’école et leur inculquer les préceptes de la « diversité de genre »…

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23 Comments

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  • 0 / 10
  • FanClub , 4 mai 2014 @ 0 h 25 min

    Ne vous laissez pas intimider, Monhugo !


    FanClub

  • L.B.: fille de France et fière de l'être! , 15 mai 2014 @ 4 h 42 min

    Ce que vous appelez géniteur, (belle distanciation quand on veut tuer le sujet!), j’appelle cela un père!
    J’ai la malchance d’avoir été maman jeune, trop apparement, et d’avoir été victime de tractations et machinations que j’ignorais. Ma fille vit depuis 8 ans chez mes aïeux paternels, lesquels, après m’avoir hébergé moins d’un an m’ont mis à la porte. Quand je suis venue chez eux, sur leurs “bons” conseils, j’ai demandé qu’elle leur soit confiée, car on me demandait une situation matérielle que je n’avais pas, ni même en devenir à ce moment-là.
    Eux vivent en Auvergne, j’avais toujours vécu en Île-de-France.
    D’audiences de renouvellement de placement pour un an en audience de demande de renouvellement de médiation dans le cadre d’une AEMO, en trois ans jai plus ou moins perdu espoir de pouvoir récupérer ma fille. J’ai cru avoir un début de victoire quand, autour de ses 5 ans et 1/2, j’ai pu obtenir un droit d’hébergement, pour des périodes que j’ai fait dater par le juge pour éviter l’obstruction à l’exercice de mes droits que mes grands-parents semblent affectionner depuis qu’ils ont la garde de mon enfant.
    Six mois plus tard, je suis tombée enceinte de mon second mari. Je n’ai pu, pour raisons de santé liées à cette grossesse, me rendre à l’audience de renouvellement de placement suivante. Le juge toujours très incliné vers mes grands-parents (mon grand-père, triplement ingénieur à la retraite fort confortable touche plus du triple de mon salaire pourtant raisonnable de l’époque) a pris acte de leurs récriminations et supprimé, purement et simplement mon droit de visite et mon droit d’hébergement. Je n’ai reçu aucune notification. Face à mon insistance, et contrairement à l’usage, la greffière m’en a renvoyé une copie plus de trois mois plus tard, en courrier normal. Plus d’appel possible. Les choses sont souvent bien faites!
    Mes relations avec ma fille sont d’autant plus distendues que mes grands-parents lui donnent la meilleure image de moi. Je ne parle plus à ma grand-mère, et ne peux du même coup plus téléphoner à ma fille, depuis que ma grand-mère m’a sorti que mon mari était mon pote et que, c’était bien connu, je couchais avec tous mes potes (j’ai des amis qui voudraient bien faire une réclamation, mais passons!). Ceci n’étant qu’un aspect “gentil” de ce que mes “aïeux” peuvent bien servir à ma fille.
    J’ai donc arrêté de me battre depuis trois ans et demi, même si, depuis que nous avons déménagé fortuitement en Auvergne, j’ai demandé et obtenu le transfert du dossier au T.G.I. de ma nouvelle résidence.
    Ne suis-je qu’une génitrice? Certains membres de ma famille me l’ont déjà dit.
    Avez-vous seulement idée de la souffrance que tout cela représente?
    Rien que pour pouvoir la prendre 4/5 jours chez nous, il a fallu passer deux enquêtes sociales et une expertise psychiatrique pour moi, mais aussi mon conjoint! Et mes grands-parents ne me “donnaient” ma fille qu’aux dates qui leur convenaient, se moquant des décisions du juge. Bafouant mon autorité parentale dès la plus petite occasion (vaccin grippe A contre mon avis et celui des médecins de mon travail; scolarité; activité périscolaire; envoi en colonie de vacances aux dates où je devais la prendre; etc…).

    Vous semblez bien détaché du sujet pour traiter ce brave homme en simple “géniteur”. Premièrement, si il a épousé la “génitrice”, c’est bien qu’il voulait s’inscrire dans la durée, la suite ne demande que la responsabilité des parents pour ne pas déchirer, scléroser leur enfant! Deuxièmement, si il demande les bulletins de son fils, c’est qu’il s’inquiète de son évolution, signe d’un parent impliqué, malgré la distance et les difficultés (le directeur de l’école de ma fille ne répond même plus si je n’envoie pas mon courrier en RAR!). Enfin, si il communique sur le sujet, c’est qu’il veut voir la situation retrouver la normale, pas celle de la société, mais celle des aspirations naturelles de tout parent! Même si la mère a du l’habiller pour trente ans, même si le “beau-père” a du en faire au moins autant, même si l’éloignement a insinué plus qu’un doute dans l’esprit du gamin, son père est et restera son père, il en a besoin!

    La psy de ma fille vient de la mettre sous Prozac, voilà ce que donne la folie d’adultes qui violent les lois naturelles pour leur bon plaisir.

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