Les tueries sont inévitables car l’homme est mauvais

Un coup de gueule de Roman Bernard*

Suivant le débat sur la tuerie de Newtown aux États-Unis, on remarque une fois de plus que chaque camp prétend résoudre un problème qui existe fatalement dans toute société. Aux uns qui prétendent mettre fin aux tueries en interdisant les armes, répondent les autres, tout aussi cons, qui prétendent mettre fin aux meurtriers en armant leurs potentielles victimes. Le premier camp nie que l’homme puisse être mauvais (ce sont les armes, i.e. la société, qui le sont), le second, (un peu) plus au fait de l’ambivalence de l’homme, pense néanmoins envisageable de faire de chaque puéricultrice une sentinelle prête à dégommer quiconque menacerait ses protégés.

Personne ne dira que, 1) l’homme étant mauvais, les tueries sont inévitables, 2) vivre dans une société où tout le monde est désarmé, ou armé de pied en cap, c’est kif-kif niveau civilité, 3) la solution (partielle) résiderait plutôt dans l’enfermement des cinglés ainsi que l’arrêt de la surmédication (un point commun à tous les tueurs depuis Columbine au moins : ils étaient sous psychotropes).

Mais évidemment, enfermer les cinglés plutôt que les bourrer de pilules et les relâcher dans la nature sera nettement moins bon pour la Croissance que multiplier les caméras, les flingues et les tranquillisants. Les industries de la sécurité privée, de l’armement et du médicament pèsent plus lourd que les rares citoyens qui voudraient vivre libres et aptes à se défendre contre les criminels sans pour autant avoir besoin de sortir l’AK47 pour aller acheter le pain.

En France, on a la totale : les caméras omniprésentes, la police anti-émeutes façon Soleil Vert, le record de la consommation d’anti-dépresseurs, et des racailles tirant à la kalash dans les HLM tandis que Dupont doit demander un permis pour acheter une carabine à pigeons.

*Roman Bernard est l’ancien rédacteur en chef du Cri du contribuable.

Related Articles

68 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • JSG , 30 décembre 2012 @ 18 h 45 min

    L’abolition de la peine de mort, consistant à garder en prison des cinglés qui vont se précipiter à la sortie pour recommencer, est un luxe qui arrange bien la justice qui peut se tromper sans que lui soit reproché une erreur fatale.
    Malheureusement vu l’état des finances des pays, cela deviendra une charge trop forte qui ne sera plus tolérée par les braves gens que l’on saigne pour conserver des fauves.
    Les geoles sont déjà remplies d’associaux et autres individus haineux et irrécupérables que l’on entretien avec compassion malgré l’état de délabrement des lieux d’enfermement.
    La suppression du service militaire prôné par notre bon J.C. 2eme du nom, à supprimé ce filtre qui était le lieu où se découvrait tous les travers de jeunes hommes fragiles, et qui pour la plupart rentraient dans le rang. Certains avaient pour la première fois l’impression de servir à quelque-chose, alors que maintenant nous les retrouvons dans les cages d’escaliers.
    A l’époque où la peine de mort était encore en vigueur, tout les crimes de sang n’étaient pas puni de mort ; les circonstances aténuantes, les flous dans une enquête, étaient entre autre des barrages à la condamnation à mort.
    Maintenant, c’est la notion d’impunité qui prédomine, malgré le dévouement des forces de l’ordre qui ont bien de la patience pour se laisser insulter comme ça se passe.
    Alors, cette société compassionnelle, dans laquelle les plus intégrés sont terrorisés par les enragés, réclamera de plus en plus d’armes, de milices, pour palier au manque de courage des idéologues bien au chaud dans leurs pantoufles, englués dans leur idéologie humaniste, et prenant leurs administrés pour des irréfléchis, inconscients.
    JSG

  • Gisèle , 30 décembre 2012 @ 19 h 07 min

    La violence naît toujours de frustrations . Dans la société actuelle c’est encore plus vrai , aussi bien à cause de la place du matérialisme dans l’échelle des valeurs , que de celle du pouvoir et de la domination .

  • Roman Bernard , 30 décembre 2012 @ 22 h 32 min

    Un autre argument pour la peine de mort : il évite que des assassins aient des enfants et leur transmettent ainsi leur patrimoine génétique, qui est impliqué dans les tendances criminelles.

    Évidemment, c’est un argument tellement explosif qu’on ne risque pas de l’entendre de sitôt.

  • Pierre Lesincère , 31 décembre 2012 @ 0 h 54 min

    A celui qui veut votre mort, donnez-lui :

    un lacet, il vous étranglera.
    un fusil, il vous fusillera.
    un poignard, il vous poignardera.
    une auto, il vous écrasera…

    A celui qui vous aime, donnez-lui :

    un fusil, il vous protégera.
    un poignard, il vous protégera.
    un char d’assaut, il vous protégera.
    un bombardier, il vous protégera.
    une armée entière, il vous protégera.
    une bombe nucléaire, il vous protégera…

    Alors, quoi ?

    Merde !

    ALORS QUOI ?

  • Pierre Lesincère , 31 décembre 2012 @ 1 h 07 min

    Ma Bonne et Raisonnable Petite Gisèle,

    Ta réponse me frustre à MORT.

    Puis-je donc, selon ton propre délire humaniste, te planter un piquet de clôture dans le dos ? A moins que tu ne penses que dans mon cas, ma frustration devrait entraîner une violence faciale et qu’en conséquence, je devrais te planter ce piquet de clôture dans le ventre ?

    Voyons, ma Douce et Bonne Gisèle, dis moi ce que je dois faire de ce long, de ce lourd piquet de clôture, si acéré qu’il pourrait nous débarrasser de n’importe quel vampire, si on lui plantait dans la poitrine pour le clouer définitivement à la terre au travers de son cercueil…

  • Y. Yanka , 31 décembre 2012 @ 4 h 02 min

    Et quand ces assassins ont des enfants avant de devenir des assassins ? On liquide les mômes avec le paternel ?

  • JSG , 31 décembre 2012 @ 6 h 02 min

    Ami d’un jour ennemi du suivant.

Comments are closed.