Macron ou le monde à l’envers !

Il paraît que Macron a honte… Il y a de quoi, mais c’est l’image de la France que donne cet élu d’un heureux hasard quelque peu “organisé” qui devrait rendre honteux tous les Français. Le pays, aujourd’hui se résume aux discours prononcés par un histrion narcissique et à une réalité de plus en plus ubuesque, un pays chaotique, une “gouvernance” absurde qu’une immense majorité subit avec calme dans une discipline résignée. A Marseille, la police, Préfet en tête, vérifie le port du masque et la possession d’une attestation autorisant la sortie, ce qu’en d’autres temps on appelait l’”ausweis”. On verbalise les distraits à tour de bras. Dans un quartier connu pour son trafic de drogue, le Préfet est rayonnant : les trafiquants ne sont pas venus avec leur attestation. Ils reviendront plus tard, quand l’opération sera finie. Ce haut-fonctionnaire ne semble pas avoir conscience de l’inversion des priorités et des personnes : le trafic est manifestement une habitude plus ou moins tolérée, le port du masque naguère présenté au sommet de l’Etat comme inutile voire dangereux est une obligation cruciale qui justifie un contrôle sévère et une répression sans faille. Que le premier soit le fait de délinquants, et le second de tous les citoyens, lui échappe totalement, à moins que la difficulté dans un cas et la facilité dans l’autre rassurent un homme dont toute la carrière est fondée sur le principe du “pas de vague”. Quant à l’assignation à résidence de tous les citoyens, sauf ceux qui peuvent transformer leur quartier en poudrière si on s’avisait de les contrôler de trop près, son caractère liberticide est une idée étrangère à un homme heureux de faire respecter la loi à ceux qui ne souhaitent nullement l’enfreindre. Pour les autres c’est plus risqué !

A Paris, des policiers emportés par leur zèle “masqueur” ont interpellé un récalcitrant qui s’est réfugié dans son local professionnel. Ils ont pénétré, à trois, dans l’immeuble et l’ont roué de coups sous les yeux avides d’une caméra. Un collègue les a rejoints et n’a pas hésité à jeter une grenade à l’intérieur. En matière de bavure, c’est évidemment un sommet. Mais c’est surtout un signe effrayant de l’absurdité dans laquelle est tombé notre pays : quatre policiers en examen et deux en prison. C’est le monde à l’envers, et c’est le résultat “logique” d’un pays qui ne tourne plus rond, que les Allemands ont osé appeler “l’Absurdistan”. Première justification brandie par les policiers : la peur ! Et oui, la peur a changé de camp. A force d’être agressés et molestés quand ils sont en infériorité numérique, de ne pouvoir utiliser leurs armes que de manière exceptionnelle, de se trouver très facilement en proie à des enquêtes de l’IGPN, voire à des poursuites judiciaires menées par des juges qui n’aiment guère la police, les policiers ont peur. C’est ce sentiment, et cette situation qui les privent d’une autorité nécessaire à l’exercice de leur métier. Les images de policiers battant en retraite sous les projectiles de manifestants, ou fuyant en voiture sous les pierres un quartier sensible, celles des commissariats bombardés par des tirs de mortier d’artifice, le souvenir du couple de policiers abattus devant leur enfant par un terroriste islamiste, ont par trop affaibli la sanctuarisation des lieux et des personnes qui sont investis de l’autorité publique. Celle-ci exige la distance nécessaire au respect. Le contact physique abolit cette distance et favorise la suspicion de bavure, et la bavure elle-même. L’emploi des armes, létales contre des incendiaires, ou à impulsion électrique pour les rebelles, l’utilisation systématique des canons à eau devraient limiter au minimum les brutalités qui résultent du contact. La dissuasion jouerait rapidement, en espérant bien sûr que la Justice suive.

Or, faute du courage de faire respecter la loi et l’ordre par la force systématique, et non la brutalité arbitraire, le pouvoir a tenté de faire passer une loi à nouveau liberticide, interdisant aux journalistes de prendre des images des policiers en action. Ne rien changer aux comportements, mais interdire de les filmer, c’était une facilité grossière que l’exécutif espérait obtenir dans le nuage obsédant du Covid, et grâce à une Assemblée soumise. Non seulement la tentative n’est pas passée inaperçue, mais elle s’est transformée en boomerang. On touchait une nouvelle fois à la liberté de la presse, et ceci dans un pays dont le président joue au donneur de leçon à l’encontre des “illibéraux”. Pris la main dans le sac, le gouvernement a voulu s’en tirer en faisant réécrire l’article le plus litigieux du texte par une “commission indépendante” ! A force de faire voter n’importe quoi par des députés inexpérimentés et dociles, l’exécutif oubliait que dans une démocratie parlementaire, il revient en priorité aux parlementaires d’élaborer la loi, fût-ce à partir des projets gouvernementaux. A nouveau, le monde à l’envers ! Là-dessus, vint la bavure : des policiers devant une caméra se sont acharnés sur un producteur noir. Tous les ingrédients étaient réunis pour un scandale à l’américaine : le racisme supposé, la profession médiatique de la victime, et devant une caméra qui fournit le meilleur argument contre l’article 24 de la loi sur la Sécurité Globale ! Du coup les manifestations ont fait un tabac, et comme d’habitude des incidents en fin de journée avec des policiers fuyant sous les projectiles, une image obsédante du macronisme de plus en plus difficile à récupérer pour s’ériger en défenseur de l’ordre républicain.

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  • Sonja , 9 décembre 2020 @ 13 h 12 min

    Ce vieux pays disait DE VILLEPIN. Il est devenu “l’absurdistan” comme l’appelle les allemands. Il y a de quoi, mais c’est l’image de la France que donne l’illégitime Macron. Le pays, aujourd’hui se résume aux discours prononcés par un histrion narcissique et à une réalité de plus en plus ubuesque, un pays chaotique, une “gouvernance” absurde qu’une immense majorité subit avec calme, la population se recroqueville dans l’angoisse d’un « totalitarisme sanitaire ».
    «Dans une société où ni le respect des droits n’est assuré, ni la séparation des pouvoirs définie, il n’y a pas de constitution. » Emmanuel Macron et sa meute doivent quitter la scène. « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». Article 16 « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. » Déclaration des droits de l’homme et du citoyen 1789
    La mise en œuvre effective de cet article a été précisée par la loi organique n° 2014-1392 du 24 novembre 2014. Celle-ci précise notamment : « La décision de réunir la Haute Cour résulte de l’adoption d’une proposition de résolution par les deux assemblées du Parlement, dans les conditions fixées par l’article 68 de la Constitution. La proposition de résolution est motivée. Elle justifie des motifs; il y en a beaucoup, susceptibles de caractériser un manquement au sens du premier alinéa de l’article 68 de la Constitution.
    Aujourd’hui, ces “élites” détournent l’attention du peuple sur de la philosophie pour faire de la sociologie et du Freudisme, une arme politique le néo-féminisme, LGPT, les déconstructions et autres théories du genre, bref des luttes sociétales facilement manipulables.
    La République est une dépouille. La démocratie qui trouvait son ressort dans le sentiment d’appartenance, n’y est plus respectée. Ainsi nous arrivons dans un régime despotique. On ne saurait dire de façon plus fine, la perception que nous avons de cette classe politique « au rabais », effrontée, et dont l’impertinence n’a d’égale que l’ignorance qui la caractérise. Création ex nihilo par Macron d’une nouvelle société confiée entre les mains d’une équipe juvénile de « nulliputiens déculturés », qui expérimentent sans légitimité une nouvelle mouture de civilisation en mode hors sol des réalités ». La France s’enfonce dans une crise multiforme qui provoque un mécontentement général et nous sommes témoins de cette médiocrité mise en œuvre, nous devons agir, une résistance doit s’élaborer avant l’hallali funeste.
    La souveraineté doit être rendue à chacun, pour refonder une société réellement démocratique, de réels partages… consentis par tous. A quand un leader charismatique, authentiquement patriote, derrière lequel nous sommes déjà.

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