Jupiter, reviens sur terre… en France !

Depuis qu’il est élu, Narcisse se prend pour Jupiter. Manifestement ravi de lui-même, et tout sourire, il vole d’une capitale africaine à une autre pour promouvoir l’éducation des jeunes filles et la lutte contre le réchauffement climatique. Qu’il est heureux, loin de la France, pour tourner un nouvel épisode ensoleillé du feuilleton mis en scène depuis son élection et généreusement distribué par des médias complices. Pendant ce temps, les prisons ont craqué, les digues aussi, et les migrants s’entretuent à Calais, avec des armes à feu, comme à Marseille où les règlements de comptes se poursuivent avec régularité. Le personnel pénitentiaire et celui des Ehpad n’en peuvent plus ! Quel job extra que président ! S’il n’y avait pas les Français, ce serait le paradis ! Malheureusement, ils sont là, pour beaucoup bercés par les louanges du choeur médiatique qui souligne à chaque seconde les effets miraculeux du prodigieux Macron sur notre économie. Que cette embellie ne fasse que suivre celle qui s’est produite dans le monde et en Europe depuis longtemps, que la France en retard effectue un simple rattrapage, que celui-ci soit bien poussif en matière de chômage ou de balance commerciale, sont des vérités qu’il faut cacher afin de ne pas gâcher le moral du pays et son appétit de consommer, puisque tel est son destin : un vaste parc d’attractions pour touristes, habité par des consommateurs compulsifs de produits importés. Il restera bien quelques usines, notamment d’assemblage, mais l’essentiel est de faire en sorte que les jeunes ménages aient plus de pouvoir d’achat que les vieux, parce qu’ils consomment alors que les vieux thésaurisent pour préparer des jours qu’ils attendent plus vieux encore. Tel est le secret du choix de la CSG plutôt que la TVA : favoriser la demande plus que l’offre, accepter que même avec une diminution des charges, la France laisse aux autres, et à l’Allemagne en particulier, la production. Les suppressions d’emplois chez PSA ou chez Michelin ont une portée symbolique autant que quantitative : 2500 postes chez le premier, 1500 pour le second, tous deux fleurons de l’industrie nationale. Les entreprises françaises généreusement abandonnées au capitalisme international, comme Alcatel devenu Nokia, ou Alstom racheté par Général Electric, ne sont pas en reste. Les promesses de sauvegarde ne seront pas tenues. Certes l’assouplissement du code du travail, les ruptures conventionnelles collectives, par exemple,  facilitent les choses et adaptent notre pays à la « destruction créatrice » qui va aussi frapper les services qui peuvent être davantage automatisés, comme la distribution ou les banques, mais on ne peut se cacher plus longtemps le déclassement économique global de notre pays. L’industrie s’efface, et même l’agriculture subit les effets de la chaîne des prix entre producteurs, transformateurs et distributeurs où c’est le dernier qui choisit dans un marché ouvert à une concurrence déloyale. L’amélioration enregistrée est relative. Elle n’est en rien un redressement. La France semble condamnée à être une nation « d’accompagnés » d’un travail à un autre puis à son absence. Le Président actuel, qui avait lui-même « accompagné » ce mouvement lorsqu’il conseillait son prédécesseur, enrobera notre déclin par de jolis discours, mais on lui a appris à penser qu’il était inéluctable. De toute façon, la France est appelée à se dissoudre dans l’Europe et à voir sa population se transformer avec l’arrivée de ces Français, « algériens, marocains, tunisiens, maliens, comoriens, etc… » que candidat, il saluait sur un ton quasi-hystérique à Marseille.

Le Président « économiste », ou plutôt énarque et banquier, réussit encore à faire gober à beaucoup de Français que la politique, c’est d’abord l’économie, et qu’il « sait faire » en vendant quelques Airbus ici-et-là avec quelques subventions charitables en échange. La réalité est que, à moins de pratiquer une véritable révolution à la Thatcher, le pouvoir politique d’un pays à la dimension limitée et aux performances médiocres, n’a qu’une incidence faible sur une économie mondialisée. En revanche, ce qui est totalement de son ressort est ce qui dépend vraiment de l’Etat et de sa volonté politique. Son recul munichois sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes devant une poignée de gauchistes, le fait que de multiples zones de non-droit soient abandonnées à l’ultra-gauche, à l’islamisme, aux migrants, et à la drogue, le dysfonctionnement permanent de la Justice éclatant au travers de la crise du système pénitentiaire montrent hélas que notre Etat, l’un des plus coûteux du monde ne remplit pas ses missions, et que notre généreux ambassadeur dédaigne ce qui devrait être sa priorité absolue : la sécurité des Français !

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2 Comments

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  • 0 / 10
  • Parole , 5 février 2018 @ 9 h 16 min

    Quand Jupiter fait des émules anglo-saxonnes soufis 😉

    INFO FRANCEINFO. Des Britanniques lancent leur propre version du mouvement “En Marche” avec l’aide d’élus français LREM

    https://www.instagram.com/shaykhhassanhaseeburrehman/

  • DOMREMY , 5 février 2018 @ 15 h 44 min

    OUI bon article qui reflete bien la réalité; déçu en tant que retraité!!!moi qui avait cru en un vrai changement après les autres qui ne pensaient qu a eux!!

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