Retour sur l’affaire Arnaud Gauthier-Fawas

par Aristide Renou

« Depuis vendredi on rigole bien avec Arnaud Gauthier-Fawas, le mâle blanc qui, avec un aplomb imperturbable, prétend n’être ni blanc ni mâle. On rigole et bien sûr on s’interroge.

Cet homme, enfin, disons – pour employer le même genre de précautions oratoires que les journalistes commentant l’arrestation d’un individu couvert de sang, le pistolet fumant à la main, et à côté de lui les cadavres encore chauds de son épouse et de l’amant de celle-ci – ce « présumé homme » croit-il vraiment à ce qu’il dit ? En ce cas, est-il fou ? De quelle catégorie psychiatrique son cas relève-t-il ?

Mais non cet homme qui présente toutes les apparences d’un homme n’est ni stupide, vraisemblablement, ni fou. Ce n’est pas un psychotique, quelqu’un qui a « perdu la raison », c’est quelqu’un qui a toute sa raison mais qui l’emploie à se construire un monde imaginaire. S’il est « fou » alors c’est au sens où, par exemple, les communistes convaincus étaient fous. Fous d’idéologie, et de ce fait persuadés hier que l’URSS était le paradis du prolétariat et persuadés aujourd’hui que le « vrai » communisme n’a pas encore été essayé.

Arnaud « ceci n’est pas un homme blanc » Gauthier-Fawas et tous ses petits camarades LGBT ne sont pas des cinglés. D’ailleurs, les psychotiques, les vrais, sont en général très désorganisés, et incapables de subvenir à leurs besoins quotidiens, ce qui n’est pas du tout le cas de ceux qui nous occupent.

Mais qu’est-ce qui peut bien pousser des gens qui ne sont pas des malades mentaux à asséner avec un sérieux granitique des affirmations manifestement délirantes et auxquelles tout indique qu’ils croient eux-mêmes ?

Freud, qui était certes un escroc mais pas un idiot et qui a dit beaucoup de conneries mais pas que des conneries, expliquait que les névrosés refusent d’abandonner leur névrose parce que celle-ci leur apporte des « bénéfices secondaires », ce qui est d’ailleurs du pur bon sens.

Quel est donc le bénéfice secondaire du délire LGBT ? Sans doute n’y en n’a-t-il pas qu’un seul, mais le principal bénéfice se voyait comme le nez au milieu de la figure lors de cette séquence télévisée exemplaire.

Le délire de genre vous donne la possibilité d’être perpétuellement offensé. Etant donné que vous êtes censé définir votre « identité » à votre entière convenance et que par ailleurs nous n’avons pas un accès direct à l’âme de nos semblables, vous avez à chaque instant la possibilité d’accuser vos interlocuteurs d’avoir froissé quelque coin de votre exquise sensibilité.

Philippe Muray parlait à propos des féministes contemporaines de « l’envie du pénal », ce qui était un moyen de se moquer et de Freud et des féministes. Mais la formule est profonde. On pourrait croire que féministes et homos délirants sont des obsédés sexuels, étant donné la place démesurée qu’occupe la sexualité dans leurs discours, mais c’est une toute autre passion qui les meut et dont ils jouissent abondamment : l’indignation morale. La joie d’un Robespierre ou d’un Fouquier-Tinville foudroyant leurs contradicteurs par la parole, au nom de la Vertu et de la Justice, avant de les envoyer à la guillotine par paquets de cent.

C’est une jouissance profonde que celle de l’indignation morale, de la juste colère qui s’exerce contre ceux qui violent ce que vous estimez être votre bon droit. Une jouissance peut-être pas aussi intense que la jouissance sexuelle mais assurément beaucoup plus durable, beaucoup plus structurante, et qui d’ailleurs tend à éclipser les autres désirs, notamment érotiques.

C’est cette passion du châtiment qui brille dans les yeux d’une Caroline de Haas à chaque fois qu’elle prend la parole en public, c’est elle qui donnait à Arnaud Gauthier-Fawas ce sérieux que l’on pourrait à juste titre qualifier de mortel, car l’indignation morale est une passion sanglante si on lui abandonne son âme toute entière.

La théorie du genre, c’est l’indignation permanente. Quel bonheur !

Oh oui, mégenre moi encore, petite gouape, que je puisse te donner le fouet ! Ah, c’est bon ! C’est bon ! »

Aristide Renou

Related Articles

3 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Adrien , 5 juillet 2018 @ 22 h 23 min

    Biologiquement il est un mâle de l’espèce humaine,porteur d’adn masculin.Le reste c’est du délire pur,la théorie du genre en ce qu’elle a de plus bête et ridicule.Bientôt on nous obligera de mémoriser des centaines de “genres” et les milliers de “pronoms” personnels qui leur seront associés.

  • Paule C , 5 juillet 2018 @ 22 h 49 min

    Il n’est ni blanc ni mâle, et il n’a pas de barbe ni de lunettes non plus…

  • jejomau , 5 juillet 2018 @ 23 h 19 min

    c’est un Gauchiste. Ni homme, ni blanc, à la fois hermaphrodite et émasculé : c’est un Gauchiste !

Comments are closed.