Les Rohingyas, un exemple de fake news relayée par la médiasphère

Fake news ou désinformation. Pourquoi ne pas employer le mot français qui correspond à ce que notre jeune président veut combattre, et on comprend fort bien où il va en finir : écraser l’opposition lorsque viendra le temps de ce qu’il espère être sa ré-élection.

Les exemples de désinformation, soit par le verbe soit par l’omission sont multiples et quotidiennes. Il suffit d’écouter nos chaînes classique, celles que paient nos impôts, ou les chaînes d’information en continue qui nous abreuve de pubs entre deux infos.

Je viens d’en relever une illustration sans faille dans le dernier numéro de Valeurs Actuelles que M. Macron serait prêt à surnommer de magazine du fake news. C’est à propos des Rohingyas, ce nom barbare désignait la population musulmane qui avait fuit la misère du Bangladesh pour se réfugier dans la très bouddhiste Birmanie. Pendant des jours, la médiasphère officielle nous a rabâché les oreilles avec des affirmations péremptoires qui ne laissaient passer aucun doute sur la réalité du régime de Aung San Suu Kyi. La responsable birmane fait l’objet d’une campagne de dénigrement de sa politique. Elle est accusée d’avoir lancé son armée contre les réfugiés Rogingyas. Cette même presse avait simplement oublié que cette courageuse femme, loin d’être un dictateur (pardon, dictatrice) avait été honoré du prix très recherché du Nobel de la Paix, en 1991.

“Cet ancien ambassadeur de France à Rangoon de 1990 à 1994 connaît bien l’histoire de ces réfugiés musulmans qui se sont radicalisés au fil des années, et au fur et à mesure de leur importance numérique. De 200 000 réfugiés, ils sont à ce jour 600 000 à un million à avoir envahi l’État d’Arakan, région mitoyenne du Bangladesh.”

La réalité est toute autre. C’est ce que Alain Briottet a démontré dans un entretien à Valeurs Actuelles. Cet ancien ambassadeur de France à Rangoon de 1990 à 1994 connaît bien l’histoire de ces réfugiés musulmans qui se sont radicalisés au fil des années, et au fur et à mesure de leur importance numérique. De 200 000 réfugiés, ils sont à ce jour 600 000 à un million à avoir envahi l’État d’Arakan, région mitoyenne du Bangladesh. « Ces migrations étaient motivées par des raisons essentiellement alimentaires, pour fuir la terrible misère de leur pays » et d’expliquer ce que nos journalistes ont occulté : « certains Birmans y voient une tentative du Bangladesh de s’étendre toujours un peu plus en Birmanie, pays fertile et verdoyant à la culture très riche », mais rajoute l’ambassadeur Briottet, « désormais, il y a l’apparition d’un bras armé des Rohingyas, l’Armée du Salut des Rohingyas de l’Arakan (Arsa), dont les chefs sont des Pakistanais et des Saoudiens… Le courant islamiste pénètre la Birmanie ».

Il est donc naturel que les Birmans réagissent, d’autant plus intensément que le bouddhisme, chez eux très rigoureux, est adopté par 90% de la population. « Ce n’est pas l’armée et Mme Aung San Suu Kyi qui s’opposent aux Rohingyas, comme on le dit dans beaucoup de médias, mais c’est le peuple lui-même ». On ne peut s’empêcher de penser que si l’islam réussit son coup de force en Europe, les peuples se révolteront de la même manière. A la différence près que 400 000 moines défendent leur religion contre quelques milliers de prêtres chez nous ! « Cette défiance envers les musulmans est particulièrement forte parmi les Birmanes car celles-ci ont toujours eu un haut statut social dans leur pays : elles font des études, peuvent divorcer, exercer un métier… Ces femmes ont donc peur de l’islam. »

Soulignant que Mme Aung San Suu Kyi a depuis signé un accord avec son voisin pour un renforcement du contrôle des frontières tout en permettant de rester aux Rohingyas qui peuvent prouver qu’ils étaient en Birmanie avant la crise, Alain Briottet s’étonne que les pays musulmans qui avaient apporté un puissant appui aux Bosniaques n’aient pas réagi pour tenter de soulager la Birmanie déjà pauvre de ce million de réfugiés musulmans. Les riches sultans de Brunei et de Malaisie sont restés insensibles.

Voilà autant d’éléments oubliés des médias dont Emmanuel Macron prend la défense face aux médias dits alternatifs. Et le problème des Rohingyas n’est qu’un exemple de la désinformation qui envahit notre espace médiatique.

Floris de Bonneville

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2 Comments

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  • Boutté , 8 janvier 2018 @ 13 h 02 min

    Les Anglais savent très bien ce qu’il en est de cette secte Islamique puisqu’ils les ont chassés du Bengale où ils entretenaient une guérilla les rendant infréquentables, il y a un siècle !

  • ado , 9 janvier 2018 @ 17 h 53 min

    Oui les Médias occidentaux nous disent que Mme la prix Nobel de la Paix expulse de son pays 500 000 musulmans comme cela, sans raison , comme ils nous disent ” qu’un certain président syrien ( le boucher ) massacre son peuple et détruit son pays comme cela par pure perversité ” comme un Néron moderne . Et le pire pour les peuples qui ne réfléchissent pas trop ; c’est que ça marche . Et ceux qui expliquent la réalité du terrain ne parviennent guère à se faire entendre . Pourquoi ?

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