Le multiculturalisme canadien est un contre-modèle absolu (Mathieu Bock-Côté)

Intervention du sociologue québécois Mathieu Bock-Côté à la table ronde “Islam et assimilation républicaine”, à l’occasion de la convention” L’Islam et la République” organisée par Force Républicaine le 27 juin 2018 :

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  • Droal , 17 avril 2019 @ 12 h 06 min

    Si le Commandeur des Croyants en la France a été viré en 1 mois – en 1968 – c’est certainement parce qu’il avait fait de très, très, très grosses bêtises, fin juillet 1967, de l’autre coté de l’Atlantique.

    Du Nouveau Monde ou du Chemin du Roy :

    “Le lendemain, 24 juillet 1967, à 9 heures du matin, de Gaulle et Johnson empruntent le Chemin du Roy à bord d’une limousine Lincoln Continental et commencent le trajet devant les mener à Montréal. Tout le long de la route, de Gaulle est acclamé par les habitants des villages bordant le fleuve. D’abord clairsemée, la foule devient plus dense à mesure que l’on se rapproche de la métropole, ce lundi ayant été décrété jour férié.

    Sur la route entre Québec et Montréal, les autorités québécoises avaient fait construire pour l’occasion une vingtaine d’arcs de triomphe en branches de sapin, surmontés chacun d’une fleur de lys géante. Les quantités d’oriflammes disposés le long de la route étaient aux couleurs françaises et québécoises, mais pas un seul n’était aux couleurs canadiennes ; une décision du gouvernement de la province qui ne plaît pas du tout au gouvernement fédéral.

    À chacune des six étapes, le président est reçu par le maire et les dignitaires de l’endroit. À chaque fois, également, il se permet une allocution. À Donnacona, il déclare : « Je vois le présent du Canada français, c’est-à-dire un pays vivant au possible, un pays qui prend en main ses destinées. Vous êtes un morceau du peuple français. Votre peuple canadien-français, français-canadien, ne doit dépendre que de lui-même ».

    Son discours de Trois-Rivières va dans le même sens : « Quoi qu’il ait pu arriver, nous sommes maintenant à l’époque où le Québec, le Canada français, devient maître de lui-même. Il le devient pour le bien des communautés voisines du Canada tout entier. ».

    Lors de son discours à l’hôtel de ville de Montréal le 24 juillet 1967, Charles de Gaulle s’exprime en ces mots :

    « C’est une immense émotion qui remplit mon cœur en voyant devant moi la ville de Montréal … française. (ovation du public) Au nom du vieux pays, au nom de la France, je vous salue. Je vous salue de tout mon cœur ! Je vais vous confier un secret que vous ne répéterez pas, (rires de la foule) ce soir ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. (longue ovation de la foule)

    Et tout le long de ma route, outre cela, j’ai constaté quel immense effort de progrès, de développement, et par conséquent d’affranchissement (ovation) vous accomplissez ici, et c’est à Montréal qu’il faut que je le dise, (ovation) parce que, s’il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c’est la vôtre! (ovation) Je dis c’est la vôtre et je me permets d’ajouter, c’est la nôtre. (ovation)

    Si vous saviez quelle confiance la France réveillée, après d’immenses épreuves, porte maintenant vers vous. Si vous saviez quelle affection elle recommence à ressentir pour les Français du Canada, (ovation), et si vous saviez à quel point elle se sent obligée de concourir à votre marche en avant, à votre progrès ! C’est pourquoi elle a conclu avec le gouvernement du Québec, avec celui de mon ami Johnson (ovation), des accords pour que les Français de part et d’autre de l’Atlantique travaillent ensemble à une même œuvre française. (ovation)

    Et, d’ailleurs, le concours que la France va, tous les jours un peu plus, prêter ici, elle sait bien que vous le lui rendrez, parce que vous êtes en train de vous constituer des élites, des usines, des entreprises, des laboratoires, qui feront l’étonnement de tous et qui, un jour, j’en suis sûr, vous permettront d’aider la France. (ovation)

    Voilà ce que je suis venu vous dire ce soir en ajoutant que j’emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend, ce qui se passe ici et je puis vous dire qu’elle en vaudra mieux.

    Vive Montréal ! Vive le Québec ! (ovation)

    Vive le Québec… libre ! (très longue ovation)

    Vive le Canada français ! Et vive la France ! (ovation) »

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