La résistance identitaire s’organise…

Le paysage politique européen devient plus clair. Il y a peu encore, il y avait les partis de gouvernement, au centre-droit ou au centre-gauche, compétiteurs ou alliés, qui s’opposaient avec modération sur les questions économiques. Ils pratiquaient un dosage de l’Etat-Providence en équilibrant les prestations sociales et la fiscalité en faveur des premières ou de la seconde, certes en fonction de la gauche ou de la droite, mais plus encore selon les habitudes nationales. C’est ainsi que les socialistes allemands étaient plutôt libéraux et les libéraux français plutôt socialistes. Par ailleurs, ils célébraient tous en choeur l’Union Européenne, voire l’Euro pour la plupart, et professaient un humanisme de bon aloi, multiculturaliste et antiraciste, ouvert à toutes les migrations. Phare de cette Europe généreuse et soucieuse de bonne santé économique, Mme Merkel avait lancé un appel aux malheureux Syriens, dont les enfants mourraient sur les plages à en croire les photographies, afin qu’ils viennent en masse vivre et travailler en Allemagne, en fuyant l’enfer de la guerre civile. Berlin ne voulait y prendre aucune part, mais désirait résoudre quantitativement et passivement la contradiction entre son vieillissement et sa prospérité grâce à leur arrivée. La bonne conscience de la Chancelière, et fille de Pasteur, y trouvait son compte. Sauf qu’au Nouvel An 2016, 1200 Allemandes étaient agressées à Cologne par ces gentils « demandeurs d’asile » dont la plupart venaient d’Afrique et non de Syrie. Depuis, le phare européen s’est éteint, Mme Merkel n’a pas remporté les élections de manière suffisamment nette pour échapper au retour de la grande coalition, notamment en raison du succès des Libéraux et de l’AfD, hostiles à la politique migratoire. Or, non seulement l’Europe change, mais l’Allemagne aussi. Les Allemands sont de plus en plus nombreux à penser que le péché historique du nazisme ne condamne pas l’Allemagne à disparaître, et avec elle sa culture et sa manière de vivre, qui n’ont pour le coup rien à voir avec le nazisme. Le viol et l’assassinat d’une adolescente, fin mai, par un demandeur d’asile irakien débouté, mais non expulsé, a soulevé une légitime indignation et une juste colère. Le troisième partenaire de la coalition, la CSU bavaroise, plus conservatrice que la CDU du reste de l’Allemagne, soulève donc l’étendard de la révolte selon sa sensibilité et aussi par une crainte lucide des prochaines élections. Le patron de cette formation, Horst Seehofer, qui est par ailleurs le Ministre de l’Intérieur allemand a affiché publiquement sa volonté de fermeté face à l’invasion migratoire, aux côtés du Chancelier autrichien Kurz, lui aussi chrétien-démocrate, allié aux populistes, et fermement opposé à l’immigration illégale. Les trois Ministres de l’Intérieur, l’Allemand, l’Italien Matteo Salvini et l’Autrichien, Herbert Kickl, ces deux derniers « d’extrême-droite », vont travailler ensemble pour en finir avec l’arrivée en Europe de demandeurs d’asile qui se révèlent des migrants clandestins. Le refoulement systématique en l’absence de traitement en amont du dossier deviendra la règle. La filière comprenant le rassemblement dans des pays aussi peu sûrs que la Libye, l’embarquement sur les bateaux pourris des passeurs, et le « sauvetage » systématique pour terminer la traversée sur ceux des ONG, cette hypocrisie qui est un encouragement au trafic et un chantage aux Etats, sera démantelée.

Cette attitude ferme et responsable s’est déjà traduite par la fermeture des ports italiens et le refus d’accueillir l’Aquarius, l’un de ces navires qui font croire au sauvetage des migrants, alors que leur présence constitue un jalon normal de la traversée, un acte objectivement complice de l’action des passeurs qu’ils encouragent. L’émotion orchestrée autour de l’odyssée de ces « malheureux » n’a connu qu’un faible retentissement. Mais les socialistes espagnols à nouveau au pouvoir, mais sans majorité ni scrutin populaire, ont ouvert les portes. On sait depuis longtemps que les socialistes espèrent retrouver avec les électeurs venus de l’étranger, peu soucieux de l’avenir du pays d’accueil, et avides de prestations sociales, les suffrages qu’ils ont définitivement perdus dans les milieux populaires autochtones. Ainsi, le paysage obscurci par la proximité des libéraux sociaux et des sociaux libéraux face à des populistes diabolisés redevient lisible : il y a désormais ceux qui défendent l’identité culturelle des Européens, leurs valeurs et leurs manières de vivre, et la souveraineté des Etats nécessaire à leur préservation, et ceux qui sont prêts à leur disparition dans le grand marché des hommes interchangeables. Cette clarification est une excellente nouvelle. Elle a commencé à se dessiner avec les pays du groupe de Visegrad, la Hongrie ou la Pologne, notamment, désireux de sauvegarder une identité écrasée par 45 ans de communisme. Elle va enfin identifier la droite et l’humanisme dans la volonté de préserver la richesse de la diversité réelle des hommes dans les nations qu’ils constituent. Elle va se traduire bientôt par la chute de Mme Merkel avec laquelle le Ministre de l’Intérieur engage dés à présent un bras-de-fer décisif !

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2 Comments

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  • hermeneias , 17 juin 2018 @ 12 h 17 min

    Enfin un peu de clarté et d’air pur loin de l’atmosphère polluée des mégalopoles de l’humanité nouvelle peuplée de robots humanoides dans le “paradis” de l’homme nouveau prométhéen fruit d’un “progrès” infini et indéfini .

    Il est temps de dégonfler les baudruches de certaines marionnettes politiciennes gonflées au politiquement correct

  • Jean-Robert Cohen , 17 juin 2018 @ 13 h 08 min

    Vive le mondialisme judéo-cosmopolite ! Vive le mariage entre homosexuels !

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