Mensonges chinois : une vague d’avance

Élu de droite en Touraine, Guillaume Peltier, se dit dans un courriel de ce 26 avril “en colère, comme vous, face au fiasco de la bureaucratie française : nous manquons de tout, de masques, de gels, de tests”. Comment ne pas partager sa préoccupation, et son approche ? ceci d’autant plus qu’au-delà des irritations purement négatives, ce jeune député du Loir-et-Cher, contrairement à la plupart de ses confrères en opposition formule un certain nombre de propositions positives de bon aloi.

En particulier, milite-t-il lucidement pour que la reconstruction ne se conçoive pas à l’encontre des classes moyennes. Les artisans français, commerçants et entrepreneurs indépendants se trouvent gravement pénalisés par les mesures chaotiques et arbitraires de nos coûteux technocrates.

Or, au delà de ces vues politico-sociales hexagonales, son communiqué se conclut par la dénonciation des mensonges de la Chine [communiste] et par la “demande solennelle de création d’un Tribunal sanitaire et climatique international pour juger les fautes de la Chine, des bureaucrates de l’OMS et des organisations internationales qui ont menti et failli sur la propagation du virus.”

À la première famille de mensonges, étalés de novembre à février, dont tout le monde civilisé à d’ores et déjà pris conscience, sont en train de s’ajouter deux autres vagues.

Premier nouveau mensonge, qui complète celle du bilan ridicule, maintenu sans aucune pudeur, en date du 25 avril [1] : 82 816 contaminés en Chine continentale et 4 632 décès. Les autorités de Pékin prétendent maintenant que 12 nouveaux cas seulement étaient apparus dans leur immense pays, 20 fois plus grand que la France où 22 000 personnes sont mortes du virus chinois. Et sur ces 12 malheureux, 11 viendraient de l’étranger. Quand à la ville de Wuhan : zéro cas. Les cimetières sont pleins mais les hôpitaux sont vides. Ben voyons.

Et les agences de presse officielles reprennent “l’info” sans broncher.

Deuxième vague nouvelle de mensonges : ces succès sanitaires de l’Empire du Milieu devraient être attribués aux méthodes totalitaires du pouvoir, à l’espionnage systématique informatisé des citoyens, et à la mainmise de l’État sur la vie sociale et économique.

La propagande communiste-chinoise n’étend pas seulement son rayon d’action sur les affairistes pseudo-humanistes à la Raffarin : elle entretient ses obligés et ses débiteurs dans de nombreux pays du tiers-monde, sachant que les dictatures, majoritaires au sein des Nations Unies n’éprouvent, aucune réticence à admirer les prouesses de Pékin.

Contentons-nous de repérer les pressions que cette propagande s’emploie à exercer sur nos pays.

Dans une conférence de 1988 sur la fin du bloc soviétique, au lendemain de la signature en décembre 1987 du traité de non-prolifération, Thomas Molnar prophétisait que “le communisme disparaîtra à Moscou mais la naïveté ne disparaîtra jamais à Washington”. Avec Xi Jinping, cependant, c’est clairement le stalinisme politique, et son Mensonge fondamental, qui règne à Pékin. [2]

Qu’en est-il en Europe ?

Le service diplomatique de l’Union européenne vient ainsi d’être contraint de différer la publication d’un rapport. Ce document se proposait d’analyser les opérations d’influence menées autour de l’épidémie de Covid-19. Bouclé le 20  avril, il devait être rendu le 21 ou le 22, et ne l’a été que le 24. Selon l’agence Reuters, qui s’appuie sur quatre sources diplomatiques, ce délai s’explique par des manœuvres, et même des menaces exercées par agents de Pékin qui avaient eu connaissance de sa teneur et avaient osé dire que : “si le rapport est tel que décrit et qu’il est publié aujourd’hui, cela sera très mauvais pour la coopération”.

De quelle coopération parle-t-on ? De la fourniture des masques que nos dirigeants manifestent encore la naïveté de commander à leurs industriels esclavagistes, qui se révèlent aussi piètres fournisseurs que mauvais employeurs ? Des technologies qu’ils ne cessent de copier sur l’occident ?

Les communistes chinois disposent encore d’une ou deux longueurs d’avance, même sur nos médias stupides, dans la production des mensonges impudiques.

Mais nous disposons encore en Europe d’une petite liberté : celle de leur dire le mot de Cambronne.

> Jean-Gilles Malliarakis anime le blog L’Insolent.

Apostilles

[1] cf. dépêche Reuters 25/04/2020 à 12h17 heure de Paris.
[2] cf. l’enregistrement réalisé par l’Union royaliste provençale.

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