En même temps ? Deux poids, deux mesures !

Le plus grand paradoxe du régime actuel repose sur la contradiction entre son apparence qui est d’avoir prétendu réunir à l’origine des gens de gauche et des gens de droite, alors que, sans doute, rarement l’idéologie n’a autant investi et dominé la politique française. Le malentendu est venu de sa volonté apparente de mettre en avant la réussite économique, celle des individus, des jeunes qui devraient être plus nombreux à vouloir être milliardaires, celle des entreprises dont on a diminué les charges, celle du pays à qui l’on promettait des réformes. La suppression de l’ISF sur les valeurs mobilières restera la borne témoin de cette politique qui résume la conduite d’un pays en mesures comptables, quand il faut pour redresser un pays, créer un mouvement profond, faire naître un état d’esprit collectif, comme cela s’était produit en 1958. Le Franc était dévalué à deux reprises, mais les Français croyaient à nouveau en eux-mêmes, en leur pays et en leur nouveau Franc, apparemment 100 fois plus lourd alors qu’il était nettement plus léger. Le commerce extérieur et l’activité économique en avaient bénéficié tandis les Français retrouvaient la fierté avec des institutions rénovées et des dirigeants respectés. Rien de tel ne s’est produit depuis trois ans. Au contraire !

Non seulement les réformettes n’ont pas changé l’état d’esprit du pays, mais la continuité manifeste du « monde d’après » avec le « monde d’avant » a accentué la mélancolie française, le sentiment d’un déclassement du pays, incapable de maintenir son rang dans tous les domaines, de l’économie à la sécurité en passant par l’éducation. La crise sanitaire a même révélé la faiblesse pour ne pas dire la misère de notre système de santé. Or l’idéologie larvée qui règne plus que jamais en France est, elle, clairement de gauche, de cette seconde gauche qui se dit progressiste parce qu’avec un aveuglement sans pareil elle veut aller plus loin dans toutes les directions qui conduisent au suicide français. Plus loin dans l’Europe, alors que l’impossibilité de dévaluer nous entraîne dans une spirale infernale de déficits généralisés. Plus loin dans l’immigration alors que déjà le peuple français est dépossédé de lui-même, et devenu étranger dans des centaines de quartiers du territoire national. Plus loin dans la destruction systématique de la cellule fondamentale de notre société que constituait la famille, récemment encore avec la « PMA pour tous ». Plus loin dans la discrimination dite positive qui revient à respecter davantage les prétendues « minorités » plutôt que la majorité. Plus loin dans l’uniformisation de la pensée, et dans la limitation de la liberté d’expression, comme en témoigne la loi Avia. Plus loin dans le laxisme judiciaire avec la libération anticipée de 8000 détenus sous le prétexte de l’épidémie. Plus loin dans la pénalisation unilatérale de l’opinion, quand on relaxe le complice de migrants clandestins et qu’on punit sévèrement les opposants à l’islam. Plus loin dans l’irruption de l’idéologie dans tous les domaines de la vie sociale et de l’action publique ainsi que le montre l’acharnement du pouvoir contre la thérapeutique pratiquée par le Professeur Raoult. Dans ce dernier cas apparaît en pleine lumière l’étonnante connivence entre l’idéologie progressiste et certains intérêts financiers : le vrai sens du « en même temps » !

Une décision judiciaire vient de symboliser ce refus obstiné du bon sens, cette inversion des valeurs qui minent notre pays. A Nîmes, un mineur âgé de 17 ans, soupçonné d’avoir percuté un retraité de 72 ans et de l’avoir tué, lors d’un rodéo, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, par décision du juge des libertés et de la détention. Le parquet avait pourtant requis son placement en détention provisoire après sa mise en examen pour homicide involontaire aggravé (délit de fuite, conduite sous stupéfiants, mise en danger de la vie d’autrui). Délinquant récidiviste, hors-la-loi et hors-contrôle, usant de stupéfiants, sa place était à l’évidence en détention, mais mineur, issu d’un quartier dit « sensible », c’est une victime, et il est remis en liberté car la prison, c’est bien connu, ne ferait qu’aggraver son cas… Quant au retraité qui a perdu la vie parce que ce type n’a pas été puni dès le début de ses méfaits, aucune importance…. comme les « vieux blancs » qui ne sont pas prioritaires pour l’hospitalisation et meurent faute de soins appropriés, comme les gilets jaunes matraqués quel que soit leur âge ou leur sexe, tandis que la police a l’ordre de ne pas faire respecter l’ordre dans les « banlieues »… Ce serait de la provocation ! Et comme les policiers eux-mêmes qu’on peut insulter sans risques, mais qui ne peuvent répondre sans avoir l’IGPN sur le dos !

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