1959 : Mémoires de la rue Mouffetard (NOSTALGIE)

Avant l’invasion immigrée. Ce documentaire commenté par Etienne Lalou, s’articule entre l’évocation du passé et du présent de la rue Mouffetard à travers les témoignages de ses habitants.

Tout commence sur le marché de la place Saint Médard où les commerçants s’époumonent et les passants sont au coude à coude. Madame Nini, qui est née dans le quartier, raconte sur le pas de sa boutique comment elle a obtenu sa propre affaire. On rencontre aussi monsieur Mizard, jeune étudiant tunisien, qui rentre chez lui. Il s’est attaché au quartier, bruyant certes mais qui représente un carrefour de cultures et de civilisations. Plus loin c’est l’avenue des Gobelins, plus chic, artère de trafic impersonnelle. Dans ce quartier où les voitures sont à peine tolérées, le chauffeur de l’autobus 84 parlent des habitués qui font le trajet du “village” à Paris.

Aujourd’hui les travaux de la rue Monge ont changé le quartier, transformant 600 mètres de la Rue Mouffetard. Monsieur Gillot, âgé de 83 ans, habite ici depuis 1919. Il raconte la population d’ouvriers, de petits artisans installés dans les courelles. Dans la soirée, le quartier reste animé avec ses cabarets dans les caves. On y rencontre notamment la mère Solange, qui offre depuis plusieurs années déjà le couvert aux artistes dans son restaurant.

Dans six cent mètres de rue vivent 9 000 personnes, 2500 logements ont l’eau sur 4000 et 268 possèdent une baignoire ou une douche. Petitbobo (alias Pierre Maguelon, futur héros du feuilleton télévisé”les Brigades du Tigre”), vit dans une chambre sans chauffage où il peut à peine se tenir debout. Alors que bulldozers attaquent la rue Saint Médard pour construire des immeubles bourgeois, le documentaire se termine avec Monsieur Mazour, tailleur de profession, qui constate l’évolution du quartier :

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  • Droal , 31 octobre 2019 @ 17 h 32 min

    Le 8 janvier 1959, De Gaulle entre en fonction comme 1er Président de la 5ème République, ayant été élu le 21 décembre 1958.

    Il disait à Alain Peyrefitte, le 5 mars 1959 :

    « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

    60 ans plus tard, ce pays n’est plus la France, puisque ce pays n’est plus rien.

    Merci a Eric Martin, pour ce rappelle de La Mouffe à l’heure où les Français sont d’origine étrangère et les Étrangers d’origine française.

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