New York : Un journal anti-armes à feu embauche des gardes armés…

White Plains (New York). Le 23 décembre 2012, The Journal News (site) publiait une carte interactive avec les noms et les adresses des titulaires de permis d’armes à feu vivant dans les comtés de Westchester et de Rockland, provoquant l’indignation de nombreux internautes. Surfant sur la polémique suivant le massacre de 26 enfants à Newton (Connecticut), le quotidien s’était alors défendu en invoquant le caractère public de telles données et le fait que ses lecteurs “sont tout naturellement intéressés de savoir s’il y a des armes à feu dans leur quartier”.

The Journal News s’apprête à récidiver, ciblant cette fois-ci les propriétaires d’arme du comté de Putnam. Au total, 44 000 Américains en règle avec la législation de l’État se voient traités comme des délinquants sexuels, sacrifiés sur l’autel du buzz. Si The Journal News avait voulu donner aux criminels les bonnes adresses pour voler des armes, il ne s’y serait pas pris autrement.

Dans la foulée de la première carte, un blogueur conservateur avait pris le quotidien à son propre jeu en publiant à son tour une carte interactive avec les noms, les adresses, les coordonnées téléphoniques et les photos de ses employés. Que des informations publiques là aussi.

Et voilà qu’on apprend que The Journal News découvre à son tour l’intérêt de l’autodéfense, le quotidien ayant loué les services d’une société de sécurité lui fournissant des gardes armés pour son siège et son bureau de West Nyack. Tant pis pour la contradiction, « la sécurité de mon personnel est ma priorité » explique au New York Times Janet Hasson, l’éditeur.

Et notre blogueur conservateur de commenter : “Quelqu’un devrait demander au Journal News s’il fournit également des gardes armés pour les femmes victimes de violences dont les adresses étaient inconnues de leurs bourreaux jusqu’à ce qu’il les publie.”

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14 Comments

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  • ranguin , 3 janvier 2013 @ 18 h 14 min

    Tel est pris qui croyait prendre.

  • AlegreViajero , 4 janvier 2013 @ 9 h 03 min

    Votre “image du jour” (Mampa et pamam et, derrière, tonton et son cochon) est des plus explicite : deux couples vicieux et un cochon savant. Seul ce dernier a encore une chance d’aller au Ciel !

  • grenoble , 4 janvier 2013 @ 9 h 40 min

    Ne soyons pas hypocrites et essayons de prendre un tout petit peu de recul politique

    Il est légitime que la justice soient le monopole de l’Etat et que de même la violence institutionnalisée soit également le monopole de l’Etat

    Tous les fondements de nos sociétés reposent sur ces postulats

    En leur absence, c’est le règne du “faire justice soit même” dont la première modération pour éviter l’escalade des vendetta a été la loi du talion “Oeil pour oeil , dent pour dent” que les Hébreux ont adoptée puis très vite dépassée.
    Il est clair que cette première régulation est largement insuffisante pour pouvoir vivre en société : dès que la violence institutionnelle cède devant la violence privée, on verse dans l’anarchie et la guerre civile qui sont les pires des guerres.

    Donc une situation idéale voudraient que en première conclusion, e journal anti armes à feu soit protégé par la police.

    Vu l ‘histoire des Etats Unis, on ne peut absolument pas blâmer le journal d’avoir eu recours à des gardes armés . On peut espérer que cette société de sécurité soit reconnue par l’Etat auquel cas, il n ‘y aurait vu la situation présente, strictement rien à redire.

    Evidemment si le propriétaire du journal incitait ses propres employés à l’utilisation des armes à feu, la situation serait différente.

  • Eric Martin , 4 janvier 2013 @ 9 h 54 min

    Pourquoi refuser à des femmes célibataires ou des familles le droit de se protéger, droit que vous accordez à une publication ? La police n’est jamais là quand un crime est commis et les criminels ont, eux (ex : Mohamed Merah), accès aux armes à feu. Pourquoi pas les honnêtes citoyens ? De toutes les façons, il faudra bien un jour en finir avec l’utopie de l’État qui nous protège et s’équiper en conséquence, loi ou pas loi. Je ne vais pas attendre l’autorisation des pouvoirs publics pour me défendre ainsi que ma famille…

  • François2 , 4 janvier 2013 @ 10 h 25 min

    Une conséquence n’est pas mentionnée : par déduction les bandits pourront choisir des adresses où il n’y a pas, à priori, d’armes à feu, pour opérer tranquillement.

  • Quentin , 4 janvier 2013 @ 11 h 14 min

    Le problème est un peu plus complexe. En effet, en France, il est possible de détenir légalement certaines armes, mais c’est hyper compliqué, et le législateur s’acharne sur ces détenteurs légaux.
    Il deviens donc beaucoup plus facile de détenir arme au noir, cela ne pose aucuns soucis…
    Pourtant, ces détenteurs légaux savent quels risques ils encourt, et la détention d’une arme deviens un fardeau (médecin, club de tir, coffre fort, contraintes fortes, …).
    La loi est faite pour désarmer les gens qui ne se serviraient pas “mal” d’une arme, et ne fait rien contre ceux qui veulent en posséder sans contraintes, et à destination de s’en servir contre quelqu’un…

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