Caucus républicain de l’Iowa : ce qu’il faut retenir

  • Le caucus de l’Iowa est loin d’être décisif : seuls 25 délégués ont été élus tandis qu’un candidat a besoin de 1 143 délégués pour obtenir l’investiture républicaine. Il peut juste créer des dynamiques… ou pas.
  • Même s’il est battu par Mitt Romney de 8 voix, le grand gagnant de ce caucus est Rick Santorum, un catholique traditionnaliste de 53 ans, marié et père de 7 enfants. “Fou de Dieu” selon le quotidien communiste français L’Humanité, c’est “le genre de gars du Tea Party qui défendait les idées du Tea Party avant même qu’il existe” selon le Washington Post. Malheureusement, ce candidat conservateur comme il faut manque encore de moyens et… de bras. Le résultat de l’Iowa pourrait changer la donne et participer à créer une dynamique.
  • Romney remporte la mise avec 30 015 suffrages sur 122 255 exprimés mardi (environ 25%) alors qu’il n’avait quasiment pas fait campagne dans l’Iowa. Il s’est davantage consacré à la primaire du New Hampshire, qui a lieu le 10 janvier prochain, où il a une résidence secondaire et où il est crédité de plus de 40% des suffrages par différents instituts de sondage.
  • Avec 10% des suffrages exprimés, Rick Perry est avec Michele Bachmann (5%) le grand perdant de ce caucus. Le gouverneur du Texas avait pourtant investi 3 millions de dollars dans cet Etat et ne souhaiterait pas s’endetter. Perry a annoncé qu’il rentrait dans son Etat pour réfléchir à sa décision de rester ou de quitter la course et prier. La représentante du Minnesota a quant à elle décidé mercredi d’arrêter sa campagne.
  • Ron Paul et Newt Gingrich déçoivent : le premier recueille 21% des suffrages alors qu’il s’était concentré sur l’Iowa, le second 14% alors qu’il était le favori de ce caucus il y a un mois.
  • La droite du Parti républicain ne parvient toujours pas à se décider en faveur d’un candidat. La faute au nombre de candidats VRAIMENT conservateurs dont la plupart n’ont, en fait, pas l’envergure pour devenir Président des Etats-Unis. La minorité modérée pourrait donc bien réussir le coup de force d’imposer SON candidat, Mitt Romney…

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2 Comments

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  • Amiral , 9 janvier 2012 @ 20 h 48 min

    La raison du faux départ des conservateurs lors de ces primaires ne tient pas au nombre. La faute revient aux médias américains et internationaux qui se sont acharnés tour à tour sur chaque candidat conservateur qui prenait la tête des sondages pour contrer Romney. Souvenez vous. D’abord Bachmann. Elle a été traitée…au profit de Perry. Ascension fulgurante. On le voyait comme le prochain président. Seulement, quelques erreurs dans les débats, bien gonflés par les médias, et c’est l’échec assuré. Vint Herman Cain. On le voyait déjà écraser Romney. Les médias firent leur jeu: traité de guignol, de candidature “fantaisie”, on est allé jusqu’à inventer des accusations d’adultère…qui se sont tues dès qu’il a abandonné la course. Enfin, Gingrich. Accusé par les médias d’avoir voulu torpillé le Saint Clinton, d’être un coureur de jupons, d’être un extrémiste de l’ultra-droite…
    On n’a laissé que le fou dangereux Paul et le tiède Romney. Et déjà Obama prépare un dossier solide pour ce dernier.
    En d’autres termes, le 4 candidats conservateurs qui avaient une chance de l’emporter contre Romney et contre Obama ont été démoli par les médias dès qu’ils prenaient trop d’importance.

  • Amiral , 9 janvier 2012 @ 20 h 58 min

    ***Bachman: traitée de pouffe, d’inculte, de copie de Palin…discréditée par les médias. Sa chute s’est faite***

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