Les Boy Scouts of America sous très forte pression

Suite aux pressions de grandes entreprises, du lobby homosexuel via le site Change.org (1,4 million de signatures remises au siège texan de l’organisation ce lundi) et de Barack Obama lui-même dimanche sur CBS,

le conseil d’administration des Boy Scouts of America (BSA) pourrait décider ce mercredi d’autoriser les unités qui le souhaitent à accueillir de jeunes ouvertement LGBT. Tout ce que le pays compte de chrétiens conservateurs est évidemment vent debout contre un tel projet.

Voici pourquoi les BSA n’ont aucun intérêt à changer de politique :

1) La première conséquence d’une telle décision serait une scission voire une atomisation du mouvement fondé en 1910 par William D. Boyce. En effet, 15% des effectifs et un tiers des troupes sont mormons, de nombreuses autres baptistes, méthodistes ou catholiques. Une révision de la politique du mouvement entraînerait des départs massifs d’unités et l’émergence d’organisations concurrentes, sans doute confessionnelles. L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, qui contribue à hauteur de 51 millions de dollars au budget annuel des BSA (269 millions de dollars en 2010) avait déjà menacé en 2000 de quitter le mouvement si celui-ci se voyait forcé par la Cour suprême d’accueillir les LGBT. C’est en réaction au relativisme des Girl Scouts of the USA (qui ont décidé d’accepter toute personne se sentant fille ou jeune femme, donc des transsexuels…) et aux liens tissés entre l’organisation et Planned Parenthood que Patti Garibay a fondé en 1995 les American Heritage Girls, ouvertement « centrées sur le Christ ». Tandis que les GSA voient leurs effectifs diminuer chaque année, son mouvement a doublé le nombre de ses adhérents en 2012 après une hausse de 48% en 2011.

2) L’exemple des Scouts Canada est éloquent. En 1998, ils ont décidé d’accueillir les femmes, les athées, les agnostiques, les homosexuels, les bisexuels et les transsexuels. En 1999, ils ont autorisé la création d’une troupe entièrement LGBT. Résultat : en cinq ans, les effectifs de l’organisation sont passés de 300 000 à 130 000 membres et une partie des permanents ont été licenciés. Sans parler des abus sexuels sur mineurs étouffés que n’hésite pas à dénoncer Brian Rushfeldt, le Président de Canada Family Action.

3) Dans les scandales dits de pédophilie qui ont entaché les BSA ces dernières décennies, on avait en fait la plupart du temps affaire à des cas d’éphébophilie, c’est-à-dire de relations inappropriée entre des adultes et des jeunes hommes ou adolescents. Pas sûr que l’accueil de jeunes et d’encadrants ouvertement LGBT arrange la situation…

4) Quelques mois seulement après que les BSA ont achevé une période de deux ans de réflexion sur la politique à mener concernant les LGBT aboutissant au statu quo, les tribunaux continuent de respecter le “droit d’exprimer son point de vue moral” du mouvement. Basée en partie sur la jurisprudence de la Cour suprême de 2000, une décision du 9e circuit (la Cour d’appel la plus importante des États-Unis, réputée pour son progressisme) a infirmé un jugement de première instance rendu en sa défaveur suite à un procès intenté par l’Union américaine pour les libertés civiles.

5) Pour le lobby gay, la décision que pourrait prendre le conseil d’administration des BSA est insuffisante. Il exige, par le biais de la puissante organisation LGBT Human Right Campaign, que soit imposée aux unités de tout le pays l’obligation d’accueillir des personnes ouvertement homosexuelles. Une telle décision ne satisferait donc aucun camp.

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2 Comments

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  • Gisèle , 6 février 2013 @ 13 h 55 min

    Les parents intelligent n’ont qu’à pas y envoyer leurs enfants . Ainsi ils seront protégés .

  • fauvette , 8 février 2013 @ 18 h 39 min

    Baden Powell doit se retourner dans sa tombe .La loi scoute c’est la generosité mais c’est aussi le respect de soi meme et des valeurs transmises par la religion catholique.

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