Le Tea Party : en dire du mal, puis tâcher d’en être…

Le “chemin de Damas” est le lot commun du politicien. Prenons l’exemple du sénateur Républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham. L’an passé, il n’avait pas de mots assez durs pour stigmatiser le Tea Party, un mouvement « sans cohérence » et qui trépasserait vite. Le problème, c’est que le Tea Party non seulement n’a pas trépassé, mais s’est renforcé à tel point que son poids électoral a été déterminant et dans la raclée infligée aux Démocrates en novembre dernier, et dans le succès de nombreux candidats Républicains disposés à défendre ses valeurs. 

Lindsey Graham, après avoir mangé son chapeau, a donc estimé prudent, sinon utile, de se rapprocher du Tea Party et qu’il tente désormais de trouver sa place dans le groupe “Tea Party” créé au Sénat des États-Unis par les sénateurs Rand Paul du Kentucky et Mike Lee de l’Utah, pour réformer la Sécurité sociale américaine. On l’a même tout récemment vu, à côté du gouverneur de Caroline du Sud, la très jolie Républicaine et très “Tea Party” Nikki Haley, pourfendre l’ObamaCare.

« Mon avis, c’est que si le Tea Party peut nous aider à nous délivrer de la Sécurité sociale, on ne pourra que l’en louer. S’il peut nous aider à réduire les dépenses, on ne pourra que l’en louer. » Cela fait beaucoup de “si” sans doute, mais c’est un bon début ! Lindsey Graham n’a plus honte du Tea Party, il fait même désormais partie de l’établissement Républicain qui recherche sérieusement une alliance avec ce mouvement atypique dans l’histoire politique américaine.

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