Le catholique Douglas Kmiec, ambassadeur d’Obama à Malte, contraint à la démission

Hier, Douglas Kmiec a fait parvenir une lettre à son autorité de tutelle, le Département d’État (ministère des Affaires étrangères), pour annoncer qu’il démissionnait de ses fonctions d’ambassadeur des États-Unis à Malte. Il avait signalé sa décision à Obama peu de jour auparavant. Elle prendra effet le 15 août prochain, en la fête de l’Assomption.

Un rapport interne du Département d’État, qui avait filtré dans les médias depuis une huitaine de jours, avait violemment critiqué la gestion diplomatique de Kmiec, relevant son manque de professionnalisme, sa négligence envers ses obligations officielles, la trop grosse portion de son temps qu’il consacrait à ses travaux intellectuels personnels, mais surtout les critiques qu’il se serait autorisé envers Obama et le fait qu’il parlait trop souvent de la foi catholique… Une partie de ces allégations – les premières – me semblent fausses – et Kmiec s’en est défendu.

Professeur de droit constitutionnel à la Pepperdine University de Malibu (Californie), ce sexagénaire catholique pratiquant, qui se dit pro-vie, s’était tristement illustré en devenant l’un des plus fervents soutiens catholiques à la candidature d’Obama, malgré tous les avertissements sur l’obnubilation pro-avortement de son candidat… Il a, dans une large mesure compte tenu de sa réputation et de son influence, contribué à orienter vers Obama une partie du vote catholique. Ce fut une grave erreur de sa part et un grand mépris pour l’autorité épiscopale.

On dit que Kmiec avait caressé l’idée d’être l’ambassadeur d’Obama auprès du Saint-Siège – une idée, en vérité, suggérée par certains médias catholiques progressistes –, mais c’est le petit État très catholique de Malte qu’on lui donna en récompense de ses services. Il semble que le Saint-Siège s’était interrogé sur la profondeur des convictions pro-vie de l’intéressé.

Le Département d’État a donc fini par obtenir son départ. Kmiec n’était décidément pas “au moule” par Hillary Clinton. Et il n’est pas non plus interdit de supposer qu’il est une victime “collatérale” du conflit qui oppose Obama, son protecteur, à la secrétaire d’État…

 

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