L’illusion russe

En publiant sur Nouvelles de France une interview avec le journaliste polonais Artur Dmochowski (1) sur la situation en Ukraine, je m’attendais à certaines réactions critiques et je remercie M. Alexandre de la Cerda d’avoir bien voulu exprimer la vision russophile d’une certaine droite française à sensibilité conservatrice et chrétienne dans l’article Noyer la Russie et son Église avec l’eau du bain. Abstraction faite d’une contre-vérité, la présence supposée de ministres polonais auprès des manifestants ukrainiens, et d’une manipulation quand M. de la Cerda évoque l’espionnage du Vatican par les Polonais sans rappeler que les services secrets polonais qui espionnaient Jean-Paul II travaillaient pour le compte de Moscou, cet article a le mérite de représenter l’opinion de beaucoup de Français et de donner l’occasion d’y répondre. Les Polonais sont souvent très surpris, pour ne pas dire extrêmement choqués, de l’image de la Russie et de Vladimir Poutine en France. Dans l’hebdomadaire catholique polonais Gość Niedzielny (n° 1 des hebdomadaires d’opinion en Pologne), le journaliste conservateur Marek Magierowski mettait en garde les lecteurs polonais de droite contre toute sympathie pour le Front National français justement à cause du programme de sortie de l’OTAN et d’alliance avec la Russie professé par le parti de Marine Le Pen, même si le FN n’est pas très clair sur son intention : s’agirait-il uniquement de quitter le commandement militaire intégré comme l’avait fait le général de Gaulle ou bien de sortir carrément de l’Alliance atlantique ? Après son séjour en France dans le cadre du tournage de son documentaire sur le totalitarisme LGBT, le réalisateur polonais Jarosław Mańka me confiait au téléphone avoir été très étonné de l’espoir que mettent dans la Russie certains militants de la Manif pour Tous interviewés. Sans doute aurait-il été moins étonné s’il avait lu le livre Sainte Russie de l’historien Alain Besançon qui expose l’illusion entretenue par la Russie tsariste, puis soviétique et enfin poutinienne, et l’histoire de la fascination française pour ce grand pays.

C’est pourquoi j’ai demandé à Artur Dmochowski de répondre à Alexandre de la Cerda et aux Français qui partagent son point de vue.

Un lecteur de Nouvelles de France, M. Alexandre de la Cerda, a réagi à notre interview du 3 décembre en accusant la Pologne d’avoir envoyé ses ministres pour encourager les manifestants en Ukraine…

J’ai lu cette réaction et je pense intéressant d’apporter un point de vue différent, sans doute mieux informé, sur le rôle de la Russie dans la région. En ce qui concerne les leaders politiques polonais qui se sont rendus en Ukraine pour soutenir les manifestations en faveur d’un rapprochement de ce pays avec l’Europe, il y a eu le leader de l’opposition conservatrice, Jarosław Kaczyński, ainsi que des députés et eurodéputés polonais, mais aucun ministre ni aucun représentant du gouvernement polonais n’a été présent à aucun moment lors de ces manifestations en Ukraine.

Cette réaction, qui me paraît assez représentative de ce que pense une certaine partie de la droite française à propos de la Russie, semblait suggérer par ailleurs que les médias en Russie seraient bien plus libres que les médias français.

C’était une des thèses les plus surprenantes de cet article selon moi. Je ne veux pas m’exprimer sur la liberté des médias en France, car je sais pas vraiment ce qu’il en est réellement, mais en ce qui concerne la Russie, une des premières choses que Poutine a faites quand il a pris le pouvoir en 1999 après les années Eltsine en s’appuyant sur les services spéciaux du FSB (ex-KGB) qu’il dirigeait depuis 1998, a été de remettre progressivement les médias du pays au service du pouvoir politique. Aujourd’hui, pratiquement tous les médias importants en Russie, que ce soient les grandes chaînes de télévision, les grands journaux ou les gros sites d’information sur Internet, expriment le point de vue du gouvernement russe. La situation est d’ailleurs similaire en Pologne même si les méthodes employées ont été différentes, moins brutales qu’en Russie où il y a eu de nombreux assassinats de journalistes trop critiques vis-à-vis du pouvoir. Ce contrôle des médias par le pouvoir politique est un problème commun à la plupart des pays de l’ancien bloc de l’Est et c’est sans doute pour cela que nous avons plus de facilités à comprendre ce qui se passe en Russie.

J’aimerais d’ailleurs en profiter pour dire que les insinuations de M. de la Cerda selon lesquelles les Polonais en voudraient aux Russes pour des événements survenus il y a 400 ans sont saugrenues. Je n’ai absolument rien contre le peuple russe et je lui souhaite tout ce qu’il y a de mieux, mais j’ai la conviction, et je ne suis pas le seul, que Vladimir Poutine nuit à son pays. Il a de facto liquidé la démocratie, il a mis en place un régime oligarchique, un régime fondé sur la coercition, la contrainte et le contrôle étroit des médias, un régime qui s’appuie sur la présence à tous les niveaux du pouvoir du FSB, c’est-à-dire de l’ex-KGB soviétique. Les rivalités entre nos pays dans les siècles passés n’ont absolument rien à voir dans ce jugement, si ce n’est que nous, Polonais, connaissons et comprenons probablement mieux la Russie que M. de la Cerda que je crois sincère dans ses affirmations mais chez qui je remarque une grande naïveté vis-à-vis du pouvoir russe actuel.

Nous parlons ici de la situation intérieure de la Russie, mais pouvez-vous m’expliquer pourquoi la Russie reste perçue, plus de vingt ans après la dislocation de l’empire soviétique, comme une menace dans beaucoup des anciennes républiques soviétiques, comme l’Ukraine, et dans la plupart des anciens pays satellites, comme la Pologne. Beaucoup de Français estiment que la Russie d’aujourd’hui n’est pas une menace et certains se posent même la question de l’utilité de l’OTAN.

On pourrait poser la question à ces Ukrainiens qui manifestent pour se rapprocher de l’Europe et s’éloigner de la Russie. Ils sont encore plus près que nous de la Russie et ont eu l’occasion de la connaître de bien plus près que les Français fascinés par le mythe de la Sainte Russie. En Europe centrale et orientale nous avons fait l’expérience de ce que peut signifier la domination russe. Il semblerait que l’Ukraine doive rester, en tout cas dans un avenir proche, sous cette domination, même si c’est une version adoucie, économique et politique, et non pas militaire, de la domination russe.

On pourrait penser aujourd’hui que la domination russe peut être préférable à la domination d’élites européennes apôtres de la pensée unique ?

Il est extrêmement naïf de s’imaginer que l’action russe est motivée par des considérations morales comme j’ai cru comprendre à la lecture de cette réaction à mes affirmations dans les colonnes de Nouvelles de France. N’allons pas croire qu’être sous domination russe signifie être protégés des dérives homosexualistes ou abortionnistes européennes. Toutes ces déclarations du pouvoir russe sur la lutte contre la propagande homosexuelle et les avortements ne sont que des slogans. À part quelques actions de communication comme l’arrestation des Pussy Riots ou la récente loi russe interdisant la propagande homosexuelle vis-à-vis des mineurs, le gouvernement russe ne mène pas une politique globale en faveur des valeurs conservatrices ou chrétiennes

Il n’y a pas par exemple en Russie de véritable politique de lutte contre les avortements massifs qui restent perçus comme un moyen de contraception.

Pour revenir aux voisins de la Russie, pouvez-vous me dire pourquoi la Pologne semblait plus intéressée que certains autres pays de l’UE, comme la France pour n’en citer qu’un, par cet accord d’association avec l’Ukraine ? La Pologne a-t-elle quelque chose à y gagner ?

Les pays les plus intéressés par cet accord, côté UE, ce sont bien sûr, pour des raisons géographiques, l’Allemagne et les pays d’Europe centrale. Si l’on pouvait amarrer l’Ukraine à l’Europe, cela accroîtrait la stabilité et la sécurité du continent sur sa façade orientale, et cela pour deux raisons :

–       La première raison, c’est que cela affaiblirait les capacités d’expansion de la Russie et ses moyens de pression sur les pays voisins en Europe. Faute de pouvoir dicter à l’Ukraine ses choix politiques et économiques, la Russie perdrait son statut de puissance dominante dans la région.

–       La deuxième raison, c’est que cela éloignerait de l’Europe centrale la pression expansionniste russe qui continue de nous menacer. La nouvelle de l’installation dans l’enclave de Kaliningrad, tout près de la frontière avec la Pologne, de missiles à courte portée Iskander-M, capables de transporter des charges nucléaires, vient nous rappeler à nous, Polonais, mais aussi aux États baltes voisins, que le risque d’une attaque russe reste bien réel si nous devions nous retrouver isolés et privés de la protection de l’OTAN.

Faut-il d’ailleurs évoquer l’attaque cybernétique en règle de la Russie contre l’Estonie en 2007 lorsque ce petit pays avait décidé de déplacer un monument de l’Armée rouge qui insultait la mémoire des victimes des exactions communistes ? Ou encore la manière dont la Russie a distribué des passeports russes aux Ossètes et aux Abkhazes en Géorgie, qui ne sont pourtant Russes ni par l’appartenance ethnique, ni par la culture, ni par la langue, pour justifier ses interventions contre cette ancienne république soviétique et l’occupation d’une partie de son territoire. J’étais observateur de la CSCE lors des élections en Géorgie en 1994 et j’ai été en Ossétie. Ces forces russes supposées être des forces de maintien de la paix sont en en réalité des forces d’occupation ! Le contrôle de la Géorgie est stratégique pour la Russie à cause du transit vers l’Europe des hydrocarbures produits dans les ex-républiques soviétiques, et c’était la raison de la guerre contre la Géorgie en 2008. C’est justement le contrôle du transport du gaz vers l’Europe et le monopole de Gazprom en Europe centrale et orientale qui permet à la Russie d’exercer d’énormes pressions comme aujourd’hui en Ukraine.

Il y a eu en septembre dernier les grosses manœuvres militaires « Zapad 2013 » avec quelque 13 000 militaires russes et 10 000 militaires biélorusses, en Russie, en Biélorussie et en mer Baltique. Si le but officiel de ces manœuvres était de simuler une réaction à des attaques de groupes terroristes près des frontières avec la Pologne et les pays baltes, les autorités estoniennes et lituaniennes ont exprimé leurs doutes en raison de l’implication d’unités blindées, de l’aviation, de la flotte et des exercices de tirs de missiles. Selon elles, ces manœuvres visaient à tester des scénarios d’attaque contre la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. Il y aurait aussi eu un exercice de simulation d’attaque nucléaire préventive contre Varsovie.

En effet,  avec les problèmes économiques de la Russie dont l’économie et le budget national s’appuient en très grande partie sur la production d’hydrocarbures, il n’est pas absurde de craindre l’intensification de la politique de reconstruction de l’empire russe perdu avec la chute de l’Union soviétique dans le but de maintenir la popularité de Poutine. L’effort militaire de la Russie, qui s’est lancée dans un vaste programme de réarmement, et le retour actuel de la Russie à l’historiographie soviétique, ne laissent rien présager de bon pour nous. C’est pourquoi nous avons attaché beaucoup d’importance aux manœuvres de l’OTAN organisées sous le cryptonyme « Steadfast Jazz » du 2 au 9 novembre en Pologne et dans les pays baltes, les plus gros exercices de défense collective de l’OTAN depuis 2006. Leur but était de faire la démonstration de la capacité de l’OTAN à défendre ses membres en cas d’attaque russe contre un des pays baltes même si officiellement les exercices étaient dirigés contre un État fictif. Six mille militaires de 23 pays de l’OTAN y ont pris part, dont 3000 militaires polonais. Fait significatif, l’Ukraine, la Finlande et la Suède ont également participé à ces manœuvres.

Par sa nature défensive, l’OTAN reste la meilleure garantie de paix dans la région grâce à sa force dissuasive. Cela est encore plus vrai si l’Ukraine reste dans le giron russe, permettant ainsi à la Russie d’entretenir ses rêves de puissance.

Quant à la politique russe en Syrie évoquée dans l’article de M. de la Cerda, elle est motivée avant tout par la nécessité pour la Russie de conserver ses alliances dans la région et de maintenir son accès à la base navale de Tartous. Et il faut reconnaître que Vladimir Poutine a su exploiter adroitement le thème de la défense des chrétiens d’orient, mettant à profit les incohérences et l’hypocrisie des pays occidentaux face aux persécutions des minorités religieuses en général et des chrétiens en particulier dans le monde musulman.

Je tiens aussi à préciser que mon évocation des liens étroits entre l’Église orthodoxe et les services spéciaux russes n’avait rien d’une assertion gratuite contrairement à ce que prétend Alexandre de la Cerda. Ceci concerne en premier lieu le patriarche Kyrill accusé d’avoir été un agent du KGB à l’époque soviétique mais aussi une bonne partie de la hiérarchie de l’Église orthodoxe en Russie. Quant au rôle du patriarcat de Moscou dans la politique étrangère russe, il se reflète aujourd’hui dans l’attitude ouvertement pro-russe de l’Église orthodoxe russe en Ukraine, une attitude qui contraste avec celle de l’Église orthodoxe ukrainienne, dépendante du patriarcat de Kiev, de l’Église gréco-catholique ukrainienne et de l’Église catholique en Ukraine.

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> Lire aussi, à propos du poids de la tragédie de Smolensk d’avril 2010 sur les relations entre Pologne et Russie, l’interview avec le Polonais Antoni Macierewicz, vice-président du parti conservateur Droit et Justice (PiS) de Jarosław Kaczyński, ministre de l’Intérieur en 1991-1992, vice-ministre de la Défense en 2006-2007.

1. Artur Dmochowski est journaliste au quotidien et hebdomadaire conservateur « Gazeta Polska » et auteur d’ouvrages sur la politique internationale. Né en 1959 à Cracovie, il est diplômé d’histoire de l’Université Jagellonne de Cracovie. En 1977 il a participé aux manifestations après la mort de l’étudiant Stanislaw Pyjas assassiné par les services de sécurité. Membre actif de Solidarnosc dans les années 80, il a pris part à différentes publications du syndicat d’opposition et aux grèves de 1981 et 1988. Arrêté et interrogé à de nombreuses reprises par les autorités communistes, il est devenu directeur de la rédaction de l’antenne régionale de la télévision publique à Cracovie au moment du changement de régime, puis a travaillé pour différentes rédactions. Conseiller du ministre des Affaires étrangères en 1993-96, puis représentant de la Pologne dans le cadre de la mission de la CSCE en Géorgie en 1994 et de la mission de l’OSCE en Bosnie-Herzégovine en 1996. En 2006, Artur Dmochowski a présidé à la création de la chaîne historique de la télévision publique polonaise TVP Historia et a été le premier directeur de la nouvelle chaîne avant d’être remercié avec la première vague de nettoyage politique au sein des médias publics qui a suivi l’arrivée de Donald Tusk au pouvoir. Artur Dmochowski est aussi, entre autres, co-auteur, avec le reporter Mariusz Pilis, du film documentaire « Lettre de Pologne » tourné pour la télévision publique hollandaise et du livre publié sous le même titre. Il s’agissait du premier film polonais sur la tragédie de Smolensk. Dans le mensuel Nouvelles de France d’avril 2012, Artur Dmochowski s’exprimait sur le crash de Smolensk dans une interview intitulée « La tragédie de Smolensk, un attentat russe ». Depuis le début des manifestations en Ukraine, il est fréquemment invité à s’exprimer sur le sujet sur le plateau de la télévision polonaise d’information en continu Telewizja Republika, une nouvelle chaîne de télévision à sensibilité conservatrice et chrétienne diffusée sur Internet et sur les principaux réseaux câblés.

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  • Ysabel , 22 décembre 2013 @ 16 h 46 min

    On pourrait ajouter que la Russie défend les chrétiens en Syrie alors que la France de Sarko et Hollande préfère armer les islamistes.Certains trouveront que c’est par pur cynisme ,reste que les occidentaux ont préféré dans la région soutenir les intérêts des pétromonarchies du golfe.Pour moi,c’est de la trahison!
    Quant à la mise en cause de la sincérité des valeurs spirituelles affichées par Poutine,il faut rappeler que la Russie traverse une crise démographique.A moins de recourir à l’immigration massive ,seul le rétablissement de certaines valeurs peut permettre de redresser la situation
    Enfin lorsque Poutine déclare que dans 20 ans” la France sera devenue la colonie de ses anciennes colonies” ,on ne peut pas dire qu’il ne fasse pas preuve de lucidité
    Est-ce la faute de Poutine si les occidentaux choisissent d’élire des tocards comme Obama , Cameron and co?

  • Miguel Quallari , 22 décembre 2013 @ 17 h 11 min

    La Russie, elle, résiste à la putréfaction. Largement mieux que la Pologne du reste. Mais peu importe: je ne vois là qu’un règlement de compte entre slaves qui présente, derrière des mots durs et le ressentiment, bien peu d’intérêts. La Russie est aujourd’hui l’honneur de la chrétienté. Elle porte aussi les espoirs de la contradiction – de la dissidence. Le goulag a changé de camp et la Russie, qui a bien plus largement que la Pologne goûté les affres du totalitarisme matérialiste semble aujourd’hui bien plus apte à se prémunir de ses réminiscences. Qu’un vassal des Etats-Unis n’y comprenne est somme toute naturel.

  • Miguel Quallari , 22 décembre 2013 @ 17 h 17 min

    Il n’y a pas en Russie de confusion entre le trône et l’Autel mais une alliance bienveillante, ce qui est naturel dans un Etat chrétien et légitime en droit naturel. Les libéraux sont effectivement, comme vous, partisans d’une toute puissance du politique et de l’abaissement de l’Eglise (à pied d’égalité du reste avec toute la palette de sectes). A vous lire, vous ne connaissez pas plus St Thomas d’Aquin qu’Aristote. Juste des noms ronflants pour vous justifier.

  • daniel , 22 décembre 2013 @ 19 h 06 min

    1 => déjà, concernant Poutine, avez vous lu, ou vu, ici des gens, parmi les défenseurs de la cause polonaise, hostiles à celui-ci ?
    Reprenez le soin de nous lire : on ne descend pas en flèche Poutine sur l’ordre géopolitique mondial, on a bien conscience qu’il a redressé son pays et qu’il a acté de manière à combattre, temporairement et virtuellement, une partie de l’oligarchie (pour en installer une nouvelle) , qu’il s’en ressort magistralement vainqueur concernant la spirale anarchique autour du conflit syrien….
    Nonobstant, en tant que chrétiens, c’est la vérité qui doit l’emporter, et rien d’autre. Il faut aussi analyser si, un ex-membre du KGB (donc formé dans une ex-république socialiste à l’anti-cléricalisme extrême) acte d’un retour à la Foi pour des raisons de convictions personnelles ou politiques, voir les deux en même temps, voir un mélange des deux et si oui dans quelles conditions car bien souvent certaines alliances entre le temporel et le spirituel se sont soldées par un échec désastreux à l’encontre des autorités religieuses chrétiennes. Tout n’est pas noir, ni blanc non plus plus, mais dispose de différentes nuances de gris. Il n’y a rien de plus piégeur, et réducteur, que d’adopter une position binaire

    2=> “J’ai des amis Polonais et ils tiennent vis-à-vis de la Russie la même approche que moi-même.”
    C’est sympa que voilà :) !
    J’ai des amis en Pologne, Ukraine, Russie, et ce depuis le lycée, au cours de mes études, et tout au long de ma vie professionnelle. Qui plus est, de part mes fonctions, je suis bien plus au fait de l’actualité dans ces pays que ne le serait même M. Bault ( sans pour autant lui dénier un certain professionnalisme dépassant la couardise de nos journalistes occidentaux )
    Mon opinion n’a pas besoin de se baser sur quelques amis, ou prétendus amis.
    Néanmoins, vos amis polonais ne pensent pas comme vous même et comme la plupart des fâcheux qui répondent tel des caniches à la propagande du gouvernement de Poutine.
    Oui, il y a pas mal de polonais qui sont opposés à une certaine dépravation des moeurs, cela depuis des décennies, ces derniers doivent par ailleurs s’opposer à des dirigeants qui s’en prétendent les élites alors qu’ils ne représentent pas leur peuple. Nonobstant, vos amis polonais ne peuvent ni penser comme vois, ni comme les fâcheux de ce soit, parce que même s’ils admirent, et soutiennent, les positions d’un renouvellement chrétien en Russie, comme ils le ferraient auprès de la Hongrie, comme ils le ferraient pour une France qui redeviendraient chrétienne, ils connaissent l’Histoire de leur pays, celui de leur voisin russe, dont son impérialisme et les dangers qu’il représente. Que des pays européens chrétiens s’entraident est louable, mais encore faut il que le fond qui habitent les politiques de chacun de ces pays soit réellement chrétien sans laisser place aux querelles temporelles, ce qui est plus délicat.

    Oui, j’ai des amis russes, et de la plupart des russes que j’ai rencontré, que je connais et de ce que j’en perçois, ils sont pour la plupart athées ou agnostique, le retour religieux existe, mais reste minoritaire, et est surtout le fait d’une alliance des autorités.
    Je tendrais plutôt à dire que la présence du fait religieux dans un pays se lie dans un peuple, pas les marionnettes qui leur servent de dirigeants.
    Posez vous une petite question : pourquoi le peuple polonais est, et restera la plus haïs des peuples par Israël, tandis que les russes sont considérés comme des moutons et du bétail que l’on peut exploiter … cherchez un peu …..
    En Russie, on n’aime pas les homos tout simplement parce que c’est source de non virilité,de faiblesse, et cela n’a absolument rien à voir avec les dénonciations que fait la Bible de ce phénomène. En Russie, ce n’est pas l’homosexualité qui est détestée, mais aussi l’homosexuel.
    Le mouvement des Femen ou des Pussy Riot est un mouvement de dégénérés comme il en existe tant d’autres en Russie et dans une partie de l’Ukraine, indépendamment de la tendance politique ou des idées qui les compose. C’est tout de même bizarre que des groupes comme Rammstein fasse un carton en Russie
    Concernant les bains de théophanie de certains représentants politique, que cela soit dans un lac gelé ou sur les rives du Jourdain, procèdent bien plus que e la politique spectacle, caméras à l’appui, que d’actes de Foi cela revient à se faire passer pour un pharisien.

    Imaginons ne serait ce un instant que l’Allemagne redevienne chrétienne, peut être protestante, et qu’à côté la France continue de sombrer.
    Imagineriez vous comme concevable le fait que l’Allemagne profite de cet état de faiblesse pour envahir la France et lui imposer une quelconque diktat ?
    Non, parce que le seul interventionnisme d’un pays frère serait d’aider une autre nation à retrouver le bon chemin, et n’ont pas à le contraindre.

    Le problème en ce moment de l’Ukraine, c’est qu’elle se retrouve dans des enjeux géo-politiques qui dépassent le seul fait des peuples résidant dans ce pays. Parce que ce pays est et a toujours été créé artificiellement dans ses frontières. Il faut prendre conscience que ce qui est à Lviv est à Lviv et ce qui est à Kiev est à Kiev. la vérité est ici, le reste c’est du blabla. ces deux peuples n’ont ni à être soumis à la volonté russe, polonaise, européenne ou étasunienne.

    Les polonais ne sont ni pro USA, ni pro Russie, ni Pro EU . Il y a de tout parmi les polonais, mais ces derniers tiennent avant tout à être libres et indépendants. Il y eu des alliances pour essayer de se détacher de certains impérialismes, ce pays a surtout conscience qu’il en va de ses intérêts de tisser des alliances avec tous ses voisins, y compris la Russie. Il manque à ce pays ce petit quelque chose nécessaire pour que l’Europe Centrale soit libre et indépendante, aussi biend e l’OTAN, de la France, comme de la Russie : un programme d’armement nucléaire.

    Vous les fâcheux français, voudriez vous interdire aux polonais un tel droit ? Et de quel droit le leur vous interdiriez vous , Accepteriez vous qu’un pas ou une entité vous dicte votre politique au détriment de votre souveraineté ? Une fois ce programme développé, celle – ci disposera de sa propre politique de dissuasion, et tous les autres pays, USA, France, ou Russie, auront juste le droit de fermer leur gueule.

    Par ailleurs, si c’est super cool la Russie, peut on m’expliquer ce qu’on font tous ces ukrainiens et ces russes en Pologne venant voler le pain des polonais ? Personne ne les a obligé à venir. Pourquoi ils vont pas chercher du travail dans le pays de Poutine ? En France,on a des Chances Pour la France (CPF), en Pologne, on a l’équivalent : des milliers gosses d’ukrainien, à l’éducation plus que lamentable, qu’on est obligé d’envoyer en prison plusieurs fois avant même qu’ils n’atteignent l’âge de la majorité. Pires que des roms ou des CPF ! Allez donc en Ukraine, passer la frontière, vous seriez priés de laisser un petit cadeau, ce qui en dit long sur l’état de corruption de ce pays.

    On peut aussi comprendre le raz-le-bol d’une partie de la population ukrainienne, qui ne voit pas uniquement en Europe la possibilité de trouver des subventions européennes (cliché balancé par un pseudo – intellectuel gaulois) , mais tout simplement parce qu’ils sont asphyxiés et que la jeunesse a aucun espoir de développement économique.

    Tout cela pour dire que défendre aveuglément la géopolitique de Poutine à travers un gouvernement ploutocratique ukrainien, cela revient à sombrer bien bas en croyant pouvoir défendre l’idée même de souveraineté en France.

    D’ailleurs, la véritable souveraineté de français libres, c’est d’admettre et de savoir reconnaître la vérité sans avoir peur d’aller critiquer un potentiel allié de taille lorsque celui-ci fait fausse route.

  • daniel , 22 décembre 2013 @ 19 h 26 min

    Les communistes des ex-républiques socialistes, qui les a mis au pouvoir ????????? Ils sont venus tout seul ? Si cela avait été le cas, alors pourquoi le fait de faire sauter un mur à Berlin a permis à plusieurs nations d’être libres le lendemain ?

    L’Ukraine berceau de l’actuelle Russie ? Non, l’ancienne Ukraine, pas la nouvelle dont le déplacement à l’ouest a été effectué au détriment de la Pologne.

  • daniel , 22 décembre 2013 @ 19 h 39 min

    “La Vérité est que les pays Baltes ET la Pologne avaient leur propres communistes au pouvoir. Idem dans les autres républiques socialistes”

    N’importe quoi

    Il y eu aucun communiste au gouvernement en Pologne, et les communistes qui y ont été installés le furent sus la tutelle de Staline. Tous les dirigeants communistes qui ont suivi suivaient les ordres de l’URSS, comme par exemple Jurazelski (instaurationd e la loi martiale en 1981)

    “Cela, les ressortissants de ces pays l’oublient aujourd’hui avec une étonnante facilité pour jouer les martyrs victimes des méchants communistes russes…!”

    Jouer les martyres, sûrement pas, et pas besoin.
    Par contre, expliquer une Histoire trop souvent camouflé par les médias occidentaux qui au cours des précédentes décennies (avant Eltsine et Poutine) étaient de mèche avec l’URSS.

    Anne Kling par exemple pourra vous expliquer et donner les noms de tortionnaires communistes russes et polonais qui ont assassiné des héros de la résistance polonaise.

    C’est tout simplement aberrant!
    C’est Khrouchev, un ukrainien, qui est un des responsables de la grande famine (golodomor) organisée par le parti en Ukraine!

    “Quant à l’Ukraine elle est historiquement le berceau de la Russie actuelle!”

    L’ancienne Ukraine, pas la nouvelle inventée par Staline

    “C’est le Prince Vkadimir qui a baptisé la Russie kievienne dans le Dniepr en 988.”

    C’est surtout les vikings qui leur ont appris à avoir un état ( en plus, ‘est mon prof de russe qui nous l’a dit et en a rigolé avec nous ! )

    “Le patriarcat de Kiev est un patriarcat AUTO-PROCLAME, qui n’est reconnu par aucun autre patriarcat canonique orthodoxe, une sorte de secte nationaliste pour parlé en termes justes….!”

    Comme c’est bizarre, il y a 6 mois de cela, l’épiscopat polonais et les églises ukrainiennes se sont réconcilié et ont appelé à la réconciliation entre polonais et ukrainiens. Les ukrainiens avaient ils nécessairement besoin de l’autorisation de l’église russe ?

    “Nous ne devons pas penser aujourd’hui en termes de dominations et de conflits, mais en termes de respect des identités nationales, et volonté de paix mondiale.”

    Donc, laissons les différentes entités nationales ukrainiennes retrouver leur indépendance sans que la Russie, l’UE ou les USA ne viennent imposer leurs positions.

  • Psyché , 22 décembre 2013 @ 20 h 23 min

    Je félicite la Russie de Poutine pour sa défense des vraies valeurs en regard de la honte des dirigeants de l’€URSS et des pays de l’OCDE majoritairement aféodés au N.O.M. qui nous poussent à la décadence morale, sociétale et humaine !

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